Chapitre 5

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"Le sourire peut cacher tellement de choses, la peur. la douleur. la tristesse. les larmes Mais en même temps. il reflète une chose la force"

La célébration remonte déjà à il y a une semaine, je les ai un peu fuis je le reconnais, mais... Les mots de Damon m 'ont atteint plus que de raisons.

Je sors de l'appartement en courant, je suis vachement en retard et j'ai horreur de ne pas être ponctuelle. Franchissant les portes du bâtiment principal, je me permet de ralentir la cadence, reprenant mon souffle. J'arrive devant la porte de mon premier cours, évidemment, il fallait que ça tombe sur monsieur Caldwell. Je soupire avant de frapper à la porte. J'attends quelques secondes avant que la porte ne s'ouvre sur l'enseignant. Il hausse un sourcil, m'inspectant du regard, une émotion que je ne parviens à distinguer traverse son regard l'espace d'un instant avant que celui-ci ne prenne la parole.

- Puis-je connaître la raison de votre retard mademoiselle Sanguenoro ?

- Je me suis levée en retard. Lui réponds-je platement.

- Bien. Je ferme les yeux pour cette fois, mais la prochaine fois, il y aura une sanction, c'est clair ? Me questionne-t-il.

- Comme de l'eau de roche. Je m'exclame en entrant, partant directement m'installer dans les sièges.

Je passe le cours à bien écouter et à écrire un maximum d'informations, parvenant cette fois à me concentrer pleinement. La sonnerie retentit, nous annonçant la courte pause. Je range mes affaires et sors de la salle, ignorant le regard du professeur. La porte à peine franchie que je me retrouve déjà emprisonnée dans une forte étreinte. Mon corps se crispe avant de finalement se détendre en reconnaissant les bras protecteurs de Sergio et Riley. L'étreinte finie, ils me sourient joyeusement, me tendant un café et une viennoiserie. Je les remercie d'un sourire sincère, soulageant mon estomac qui criait famine. Ils m'accompagnent jusqu'à mon cours suivant et ce, jusqu'à la fin de la journée. Stanislas manquant à l'appel, les garçons m'ont assurés qu'il n'était nullement blessé, me rassurant sans que je ne l'exprime.

***

Je me laisse tomber sur la chaise, mes jambes me tiraillent. Le restaurant était particulièrement bondé en ce soir d'Halloween. Je me repose quelques secondes avant de filer aux vestiaires, me changeant rapidement, je retourne dans la salle principale, m'accoude au comptoir, regardant Taylor terminer la vaisselle.

- Besoin d'aide ? Proposais-je.

- Non, je n'ai fait que la vaisselle pendant que tu courais partout, va te reposer, j'ai presque fini en plus. Répond-t-elle, un sourire toujours accroché aux lèvres.

- Sûre ? Questionnais-je.

- Oui, je vais l'aider, va dormir, tu l'as bien mérité, ma belle. s'exclame la gérante, la voix chaleureuse.

Je salue alors toute l'équipe avant de sortir, enfourchant ma moto une fois équipée. Au détour d'un carrefour, plusieurs motards se postent à mes côtés. Un regard suffit pour que je comprenne qu'il s'agit des garçons. Je leur fait signe de la main, relevant ma visière pour bien les discerner. Quand le feu passe au vert, je m'élance sans une course, rabattant ma visière d'un coup sec de ma tête, j'accélère. L'adrénaline circule dans mon sang, remonte dans mes veines, s'empare de mon corps. Cette sensation redonne vie à mon âme, me poussant à accélérer toujours un peu plus. Tous les démons qui m'enchainaient à mes pensées, me tirant vers le bas il y a encore quelques secondes disparaissent, ne me laissant qu'un sentiment de paix et de bien être. Je slalome entre les voitures, mon cœur battant à toute vitesse face à cette danse dangereuse à laquelle je m'y prête, valsant avec la mort, la défiant à chaque instant.

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