Chapitre 3

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“Pour qu'arrivent de jolies choses, il suffit de s'entourer des bonnes personnes.” - Agnès Ledig

Louper deux semaines de cours est le meilleur moyen de passer tout sauf inaperçu, encore moins quand quatre armoires à glace me suivent comme mon ombre à chaque sortie de cours… Je ne vais pas trop m’en plaindre non plus parce que grâce à leur présence, personne ne vient me questionner, la paix s’offre à moi, reste à savoir pour combien de temps.

Mon premier cours de la journée fini, je sors de la classe. Sergio est adossé contre le mur face à la porte, des filles gloussent exagérément en lui parlant, lui leur répond en prenant quelques numéros, je roule des yeux avec un sourire en coin quand il remarque ma présence.

- Mes demoiselles, ce fut un vrai plaisir de vous avoir à mes côtés, à bientôt ! Roucoule-t-il sur un ton théâtrale, faisant un révérence.

On se regarde quelques secondes avant de se mettre à pouffer de rire. On se met en marche vers ma prochaine classe, elle se trouve au deuxième étage.

- Tu peux aller à ton cours, je vais aux toilettes avant d’aller au miens.
Non, Val’, je vais t’attendre devant. Me répond-t-il sur un ton catégorique.

Je soupire avant de me lancer dans une négociation pour qu’il me laisse y aller seule. Il m’aura fallu quelques minutes avant d’arriver à le persuader. C’est donc seule que je me rend aux toilettes, les couloirs se vidant peu à peu. En sortant des toilettes, je marche lentement, profitant des couloirs maintenant déserts. Presque arrivée à ma salle, j’entends un bruit sourd dans le couloir. Ma curiosité éveillée, je me dirige vers la source de bruit. La colère monte en moi quand je vois une fille en maintenir une autre contre un casier, ses amies riant et filmant. Sans vraiment me poser de questions, je me précipite sur l’harceleuse et la tire vers l’arrière par son col. Elle atterrit au sol et ses copines l’aident à se relever. Je me place en bouclier face à la fille contre les casiers.

- Mais t’es putain de malade toi ! Crie-t-elle en se dégageant de l’emprise des autres filles.

- Maintenant, dégage. Répliquai-je froidement, les poings serrés.

- Sinon quoi ? Crache-t-elle, un air de défi dans ses yeux.

- Sinon t’auras que tes yeux pour pleurer, dégagez maintenant. Dis-je.

Une blonde aux habits très courts lui murmure quelque chose que je ne parviens pas à entendre mais qui à l’air de faire effet car elles s’en vont aussitôt, sans un regard en arrière. Une fois sûre qu’elles ne reviendront pas, je me retourne vers la fille et l’observe silencieusement. Elle à un style assez atypique, des cheveux noirs corbeau, des yeux bruns remplis de larmes.

- Merci. Dit-elle la voix chevrotante.

- Il n’y a pas de quoi. Rétorquai-je.

- Je t’en dois une belle, tu m’as sauvé la mise. Reprend-t-elle en s’essuyant les yeux.

- Tu ne me dois rien. Des personnes en leur genre ne méritent pas de vivre. Répliquai-je monotonement.

- Mais il devrait y avoir plus de gens comme toi. Sourit-elle.

- Tu te trompes. Me braquai-je, me retournant et commençant à avancer.

- Je suis sûre que non. Au fait, moi c’est Taylor ! Confie-t-elle joyeusement, me rattrapant.

- Valentina. Révelai-je sans emballement.

- Pourquoi tu m’as aidé ? Demande-t-elle curieusement.

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