⧾𝘒𝘰𝘭𝘦
— C'est quoi ton problème, Flynn ? Dis-je tout en le poussant et en rigolant, alors qu'il vient tout juste de me donner un coup de poing peu agressif dans le ventre.
Il se rattrape de justesse sur la barrière des escaliers, rigole à son tour avant de me rendre mon geste, un peu plus brutalement.
— C'est à moi de te dire ça, pourquoi est-ce que tu as parlé à Rudi comme ça ? Elle n'a même pas fait exprès de te griffer la main. Pourquoi est-ce que tu voulais ramasser son sac de sport à sa place ?
Je rigole de nouveau avant de m'asseoir sur les escaliers, me justifiant :
— J'ai simplement cru que c'était le mien, ils sont assez similaires, tu sais. Et puis ce n'était même pas si méchant...
— Tu comptes me dire que son sac de sport, orné de plus de dix millions de porte-clés, ressemble au tien ? Se révolte-t-il.
Caleb, à ma gauche, s'interpose face à notre petite dispute enfantine, qui n'est que le fruit d'un ennui profond, face à notre heure passée à ne rien faire.
— Sérieusement, il me semble qu'on avait dit qu'il fallait qu'on rattrape nos cours ratés non ?
Je relève la tête, une main posée sur l'arrière de mon cou.
— Arrête d'essayer de jouer les sérieux, Caleb. Si tu voulais vraiment rattraper tes cours, tu nous aurais ignorés depuis bien longtemps, dis-je.
Il souffle avant de monter les marches, sûrement décidé à rattraper les cours que nous avions manqués. « C'est bien Caleb, tu t'y mets enfin ? », dis-je sarcastiquement. Je me rappelle bien qu'après qu'on se soit fait virer de l'amphithéâtre à cause des notifications incessantes de Flynn, Caleb semblait vouloir prendre ses distances avec nous. Je ne savais pas exactement ce qu'il pensait, mais son attitude en disait long.
Notre professeur n'a même pas cherché à savoir d'où ça provenait, il nous a virés tous les trois.
N'empêche, je me suis aussi laissé emporter par l'ennui, autrement je n'aurais pas répondu aux réprimandes de Flynn. Je me lève donc à mon tour, tape l'épaule de Asher, qui était assis au sol contre le mur avec son casque.
Il ouvre les yeux, alors qu'il était sûrement perdu entre les notes de musique provenant de son casque. Je lui demande s'il a envie de sortir, il acquiesce. Devinant remarquablement ce que je viens de prononcer, car il a toujours son casque sur les oreilles, refusant de quitter son monde.
Je me décale, le laissant se relever. Il pianote quelque chose sur son téléphone avant de l'éteindre. Puis il se décide enfin à me parler :
— Où est-ce que tu veux aller ? dit-il, à la limite du chuchotement, ne voulant peut-être pas parler trop fort.
— Dans un fast-food, j'ai faim.
Il hoche la tête, et nous saluons Flynn qui part, par la porte arrière de son côté, rejoindre sa famille dans un restaurant.
Mais avant que nous puissions traverser l'encadrement de la porte avant, deux têtes font leur apparition et nous bloquent le passage.
Deux filles, qui, en nous voyant, ont un sourire qui leur arrive jusqu'aux oreilles.
Il ne manquait plus que ça.
— Salut, est-ce que ça va ? On ne veut pas vous déranger, mais on chercherait Caleb. Vous... vous sauriez où il pourrait être ?
VOUS LISEZ
THE NIGHT WE MET.
RomanceLondres, « Quatre, ils sont quatre. » Esther, étudie dans un lycée strict, situé en périphérie de la ville, divisé en deux parties distinctes qui font office à la fois de lycée et d'université. aujourd'hui, elle ressent les prémices d'une journée ch...