Éveil Insaisissable

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J'ai repris conscience dans une chambre d'hôpital, encore engourdie, mon environnement flou et indistinct. La lumière du soleil m'a ébloui alors que mes yeux se posaient sur la machine à oxygène fixée à mon nez, comme un compagnon fidèle durant des heures. Des fils et des tubes semblaient s'entrelacer autour de moi, des perfusions disséminées sur mon corps, des bandages irritant ma tête et mon poignet gauche.


J'ai tenté d'attraper la télécommande à portée de main pour appeler les infirmières, mais une paralysie soudaine semblait m'immobiliser, comme si un liquide inconnu circulait dans mes veines, me laissant prisonnière de mon propre corps.


L'entrée de l'infirmière accompagnée d'un homme dont je ne pouvais entendre que la voix, manifestement inquiet près de la porte, n'a fait qu'accentuer ma frustration. Incapable de bouger, j'étais muette, incapable de les avertir de mon réveil.


L'infirmière, constatant ma conscience retrouvée, a immédiatement appelé en urgence le médecin, ne me laissant pas l'opportunité de faire savoir mon réveil.


Le médecin est arrivé en hâte, ses pas pressés résonnant dans la pièce, l'urgence se lisant sur son visage tendu. Il a rapidement pris le relais, évaluant ma condition avec une minutie concentrée. Chaque instant était crucial, chaque geste exécuté avec une précision calculée.

Je me sentais comme prise au piège, spectatrice impuissante de cette scène mouvementée autour de moi. Les mots restaient prisonniers de ma gorge, mon corps refusant de répondre à mes appels muets.

L'inquiétude dans la voix de cet homme près de la porte m'intriguait, mais je ne pouvais saisir le contexte de sa présence. Tout ce que je pouvais faire, c'était d'essayer de capter chaque son, chaque infime indice de ce qui se passait autour de moi.

L'infirmière et le médecin semblaient s'activer dans une synchronisation professionnelle. Ils échangeaient des mots à voix basse, évaluant ma condition, s'efforçant de comprendre mon état de conscience retrouvée.

Le médecin a entamé une série d'examens, essayant de m'éveiller davantage, de déterminer l'étendue de mon réveil. Pourtant, malgré mes efforts intérieurs pour communiquer, pour faire savoir que j'étais de retour à la conscience, je restais une observatrice passive de cette situation médicale troublante.

Des sentiments d'impuissance et de frustration m'envahissaient, tandis que chaque seconde passée dans cet état d'immobilité renforçait mon désir désespéré de retrouver la parole et le mouvement.

Alors que le médecin poursuivait ses examens, une agitation grandissante imprégnait la pièce. Des bruits étouffés de discussion, des pas hâtifs, tout semblait se précipiter autour de moi. Je luttais pour sortir de cette léthargie, pour exprimer ma présence éveillée.

Pourtant, malgré mes efforts intérieurs pour émettre ne serait-ce qu'un son, mes muscles refusaient obstinément de répondre, m'obligeant à rester immobile et silencieuse, prisonnière de mon propre corps.

L'inquiétude persistait dans la voix de l'homme près de la porte. Son ton trahissait une anxiété palpable, mais ses mots étaient un mystère pour moi, confinée à cette immobilité impuissante.

L'infirmière et le médecin semblaient plongés dans une discussion intense, échangeant des regards chargés de signification. Je percevais à peine quelques bribes de leurs conversations, des termes médicaux évoquant une situation critique.

Chaque seconde était une éternité, un combat pour retrouver le contrôle de mon propre corps. Les questions tournoyaient dans mon esprit sans relâche : que s'était-il passé ? Pourquoi étais-je ici, dans cet état léthargique ?

Ne me laisse pas te toucherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant