Un nouveau jour s'est levé, accueilli par le chant joyeux d'un oiseau à ma fenêtre, annonçant peut-être une journée prometteuse. Au travail, vers la fin de la journée, je l'ai aperçu, cherchant visiblement quelque chose d'important dont j'ignorais l'existence.Il est venu vers moi, un sourire aux lèvres, mais encore marqué par des mots qui, bien que fragiles, continuent de me toucher. J'ai décidé de prendre du recul, optant pour une simple accolade, alors qu'il exprimait sa volonté de poursuivre notre conversation par messages.
Étrangement, il semblait me considérer comme sa confidente, m'exposant ses tourments et ses difficultés relationnelles, comme s'il cherchait en moi une oreille attentive et des conseils avisés.
À maintes reprises, il exprimait combien sa relation le tourmentait, et bien que cela me peinât pour lui, je lui offrais des suggestions pour tenter d'arranger les choses. Finalement, la réconciliation avec sa copine fut un succès. Étrangement, je n'avais jamais espéré leur séparation, me contentant simplement de sa présence, parvenant à maîtriser mes émotions même si mon monde semblait s'effondrer chaque soir.
Ce soir-là, après avoir contribué à cette réconciliation, une lourdeur s'installa en moi. Je me retrouvai face à mes propres émotions, jonglant entre la satisfaction d'avoir pu aider et le poids grandissant de mes propres sentiments refoulés.
Je me demandais si être le confident de ses tourments était une bénédiction ou un fardeau. Chaque mot prononcé, chaque conseil prodigué, était-ce par pure empathie ou avais-je inconsciemment une attente dissimulée ? La frontière entre la compassion et mes propres désirs se brouillait.
Pourtant, au milieu de cette confusion, une évidence émergea : mon désir le plus sincère était son bonheur, peu importe la personne à ses côtés. C'était là ma vérité, celle que je devais accepter.
Pourtant, en rentrant chez moi, le calme de la nuit ne faisait que souligner la cacophonie émotionnelle en moi. J'appris à naviguer entre la joie pour lui et la confusion pour moi-même, jonglant habilement entre l'espoir et la réalité.
Peut-être était-ce là ma propre leçon : accepter que parfois, l'amour que l'on porte suffit en soi, même si cela signifie seulement être témoin du bonheur de l'autre, de loin. Et dans cette prise de conscience, j'ai trouvé une forme de paix, même si les échos de mon cœur brisé résonnaient encore dans le silence de mes nuits.
Les jours ont passé, et avec eux, une certaine sérénité a fini par s'installer. J'ai pris conscience que parfois, aimer quelqu'un signifie aussi savoir lui laisser sa liberté, même si cela implique de rester en retrait.
Pourtant, même avec cette prise de recul, je ne pouvais ignorer la part de moi qui souffrait en silence. Mes émotions étaient un mélange complexe de soulagement pour lui, de peine personnelle, et d'une affection indéniable que je tentais de dissimuler.
Cependant, une lueur d'espoir a commencé à émerger de ce tumulte émotionnel. J'ai réalisé que cette situation m'avait permis de trouver un équilibre, une forme de résilience que je n'avais pas soupçonnée.
Dans cette situation, le réconfort m'échappait, ne laissant place qu'à des distractions éphémères. Même en tentant de détourner mon attention, ses pensées persistaient, comme un appel lancinant auquel mon âme répondait inlassablement.
C'était comme si mes actions étaient dictées par une force intérieure indomptable. Étonnamment casanier, je me retrouvais souvent, presque machinalement, aux alentours de 20h, là où tout avait commencé. Sur ce parking, j'ai fini par accueillir le silence et la quiétude qui s'en dégageaient, plongeant au plus profond de moi-même.
Malgré les demandes en mariage qui surgissaient de toutes parts, rien ne pouvait s'apparenter à notre brève relation. Ce qui semblait si court à l'époque s'était étiré dans le temps. Cela s'est révélé lorsque mon esprit a commencé à oublier son nom, lorsque les conversations à son sujet semblaient parler d'un étranger. J'ai alors décidé de laisser mes souvenirs là où ils étaient, espérant les retrouver lors de mes retours, craignant de verser des larmes.
Ainsi, au fil du temps, ma mémoire s'est effacée progressivement. Pourtant, malgré tout, je refusais de l'oublier, même si cela devait se traduire par la douleur persistante d'un amour qui ne trouvait pas sa place dans le présent. Je gardais l'espoir que peut-être, un jour, je ne serais pas contrainte à pleurer, même après que le temps ait effacé certains souvenirs, car au fond, je ne voulais pas l'oublier, même après tout cela.
Le temps a progressivement effacé son visage de ma mémoire, les jours s'étirant sans nouvelles de lui, son absence devenant de plus en plus marquée. Il me semblait clair qu'il m'avait évité, probablement à la demande de sa partenaire, percevant peut-être un attachement qui dépassait les limites.
C'était le moment redouté, celui où l'oubli devient inévitable. Les souvenirs s'effaçaient lentement, nos moments communs, notre rencontre même, tout s'estompait peu à peu, jusqu'à ce que son visage lui-même se dissolve dans mes pensées.
Pourtant, l'étrangeté résidait dans cette sensation paradoxale : si on évoquait son nom, il résonnait dans mon esprit, une déclaration de sentiments que je ne pouvais nier. Même si je ne le connaissais plus, même si son image s'estompe, son nom persiste, vibrant dans les discussions de mon entourage comme un écho intemporel.
C'est comme si une partie de moi continuait de le reconnaître, de l'aimer, tandis que l'autre peinait à se rappeler les détails concrets de notre histoire passée. Cette dualité entre l'oubli qui s'installe et ce sentiment indéniable d'affection résonne comme un mystère au fond de mon être.
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À mesure que le temps s'écoulait, cette dualité entre l'oubli progressif de nos moments partagés et la persistance indéniable de mes sentiments devenait de plus en plus déconcertante.
Je me suis surprise à errer dans une brume d'émotions contradictoires. D'un côté, l'effacement lent et presque douloureux de nos souvenirs communs, comme si les détails de notre histoire s'évaporaient lentement de ma mémoire. D'un autre côté, son nom, son essence, persistait tel un fil conducteur dans mon esprit.
Parfois, je me retrouvais plongée dans un tourbillon de pensées confuses, cherchant à saisir l'énigme de cet attachement persistant malgré le passage du temps. Était ce le fruit d'un amour véritable ou simplement le souvenir d'une connexion éphémère, mais intense ?Pourtant, malgré cette confusion, une certitude demeurait : peu importe l'oubli progressif de nos instants partagés, mes sentiments envers lui semblaient résister, figés dans un coin secret de mon cœur.
J'ai réalisé que parfois, certains liens transcendent le temps et l'oubli, s'enracinant profondément dans l'âme. Ainsi, même si les détails s'effaçaient, il restait ce noyau d'affection, peut-être différent de l'amour palpable d'autrefois, mais présent, immuable.
A suivre ...
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Ne me laisse pas te toucher
Storie d'amorePlongez dans le récit enfiévré d'un amour éperdu, captif des pages d'un journal intime. Chaque mot, chaque ligne transpirent l'intensité des sentiments d'un cœur épris d'une personne insaisissable. L'amour, enchevêtré dans une trame d'incertitudes...