𝐉𝐚𝐢𝐥 |FR

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟓

Jimin ajusta sa cravate, regardant ses cheveux dans le rétroviseur de sa voiture.

Il se souvient de toutes les fois où sa mère s'est plainte de son apparence négligée due au travail, lui disant toujours qu'il devrait prendre plus soin de lui-même, se coiffer, utiliser un meilleur parfum, quelque chose pour que Chanyeol reste à ses côtés.

Il se rappelle encore toutes ces conversations, chaque fois que sa mère parlait de son mariage échoué et comment c'était sa faute de ne pas en prendre soin. " Si Chanyeol t'a trompé, nous devons améliorer ton apparence pour qu'il ne regarde plus personne d'autre, mon chéri ", avait-elle dit une fois, et Jimin ne l'oublierait jamais. Alors maintenant, il essaie de paraître aussi décent que possible, ignorant les cernes causées par le travail et la pâleur de ses joues. La vérité était qu'il ne s'en souciait plus vraiment.

Son téléphone vibra et il le prit pour vérifier de quoi il s'agissait, ses lèvres se fissurant en un sourire inévitable en voyant le nom de Jeongguk dans sa barre de notifications. " Passe une bonne soirée avec ta mère. Si tu me le permets, je t'attendrai pour pouvoir t'embrasser (j'ai voulu le faire toute la journée). "

" D'accord, je t'apporterai quelque chose pour le dîner. N'oublie pas de doucher Dakho, et je suis déjà impatient de tes baisers. "

Jimin sourit avec passion, se mordant la lèvre en répondant au message, presque ressentant les lèvres de Jeongguk sur les siennes. Elles étaient si douces en contraste avec sa peau rugueuse. Sa langue était tendre, délicatement parcourant toute sa bouche tandis que ses grands bras enserraient fermement le dos et la taille de Jimin, le rendant fou de désir, faisant trembler ses jambes rien qu'à l'idée d'un baiser. Jeongguk pouvait faire frissonner tout le corps de Jimin rien qu'avec un contact, une caresse. Il ne demandait pas grand-chose, n'était pas avide, jamais ne l'avait été ; mais avec Jeongguk, il se sentait comme le péché capital lui-même, désireux que chaque parcelle de lui, chaque espace de son corps, soit découvert par ses mains et sa langue.

Il ressentit une chaleur monter dans son estomac, parcourant ses bras jusqu'au bout de ses doigts. Il prit une grande inspiration et desserra un peu plus sa cravate, sentant ses joues brûler rien qu'en se remémorant Jeongguk. Vraiment, cet homme le consumait au-delà de ce que Jimin avait jamais cru possible, et il ne le connaissait même pas vraiment bien.

— Bon, Jimin, tu peux le faire. Se dit-il devant le miroir, puis sortit enfin de la voiture.

La vérité était que sa mère le mettait extrêmement nerveux. Être dans la même pièce qu'elle signifiait des commentaires qui le déplaisaient, mais auxquels il ne pouvait rien dire. Et franchement, Jimin en avait assez de devoir faire semblant que tout allait bien, que rien ne le dérangeait.

Mais il s'agissait de sa mère. Peu importe à quel point elle pouvait être désagréable, Jimin ne pourrait jamais manquer de respect à sa mère. Il entra dans l'élégant restaurant où une mélodie douce du groupe en direct flottait dans l'air, avec un parfum enivrant, les rires légers des gens et la lumière tamisée créant l'ambiance parfaite pour les personnes aisées qui cherchaient à se réunir dans des endroits où ils dépensaient plus que ce que Jimin jugeait nécessaire. Mais sa mère insistait pour aller dans ces endroits raffinés. Ils avaient de l'argent, trop selon Jimin, son père étant un homme d'affaires influent dont il avait hérité l'une de ses entreprises.

— Bonsoir, maman, salua-t-il chaleureusement en se penchant vers elle et en l'embrassant sur la joue.

— Mon fils bien-aimé, répondit sa mère en souriant, ses rides douces dessinant son visage. Elle le détailla du regard pendant que Jimin s'asseyait. Tu pourrais faire un effort, chéri.