𝐉𝐚𝐢𝐥 |FR

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟎

Il y avait quelque chose dans le regard de Jeongguk qui était né au moment précis où il avait révélé son plus grand secret. Jimin ne pouvait pas le manquer, car c'était un éclat si exceptionnel, pur et profond qu'il ne pouvait s'empêcher de s'y perdre.

Même la façon dont Dakho commençait à regarder Jeongguk avait légèrement changé, l'observant avec plus de curiosité, fronçant doucement les sourcils et parcourant tout son visage, souriant grand quand il trouvait une autre ressemblance.

Jimin se sentait à nouveau amoureux de la vie, voyant comment Dakho et Jeongguk se rapprochaient chaque jour un peu plus, et bien qu'il ne se soit écoulé que quatre jours depuis qu'ils lui avaient dit la vérité, Jimin avait remarqué leur proximité, et ce qui remplissait le plus son cœur, c'était que aucun des deux ne cherchait jamais à l'exclure.

Tous les deux l'attendaient avec un dîner à son retour du travail, Jeongguk se chargeait de l'embrasser partout quand ils se couchaient le soir, et de temps en temps, le prendre dans le silence réconfortant, mordant ses lèvres pour étouffer les sensations que seul Jeongguk pouvait lui faire ressentir.

Jimin n'avait jamais eu l'impression d'être dans une famille jusqu'à présent.

Il pouvait regarder en arrière, les dîners vides avec Chanyeol, les conversations sans but, les nuits d'attente. Tout son mariage avait toujours été une mascarade que même Jimin ne pouvait pas voir ; tout était des rires et des câlins à l'extérieur du foyer, mais une fois à l'intérieur, il y avait toujours un fossé que Jimin avait désespérément tenté de franchir tant de fois, mais en vain. Maintenant, il comprenait, ce n'était jamais sa famille ; dormir à côté de Chanyeol n'avait jamais été aussi confortable que dans les bras solides de Jeongguk, regarder les yeux de son ex-mari ne l'avait jamais rendu aussi étourdi que ceux de Jeongguk, même ses baisers ne pouvaient pas élever tout son corps, ni ses mains réchauffer sa peau d'un simple toucher.

Tout était si faux, si superficiel que Jimin avait besoin de connaître le véritable amour pour le réaliser. Bien qu'il n'allait pas remettre en question son amour, il avait aimé Chanyeol même quand il ne le méritait pas, mais cet amour ne pouvait pas être comparé à celui de Jeongguk, si réel, unique et absorbant. Un amour insatiable, avide de plus, assoiffé de la chair de Jeongguk et de ses soupirs, c'était un amour qui le consumait dans mille feux, qui brûlait de la manière la plus pure et réelle. Ce n'était ni épuisant, ni triste, ni vide ; cela ne le faisait pas se sentir incapable d'être aimé, encore moins indigne de cela.

Au contraire, il se sentait aimé même rien qu'en recevant le regard doux de Jeongguk. Ce même regard qu'il lui donnait maintenant, ses yeux sombres brillant et un sourire malicieux ornant ses lèvres, lui donnant un air sensuel qui contrastait avec ses dents tendres et ses grands yeux de chiot.

— Je ne comprends toujours pas quel miracle j'ai dû accomplir dans ma vie passée pour me réveiller chaque jour à côté d'un homme aussi formidable. Jimin sourit et Jeongguk siffla. Tu as l'air si chaud, Jimin. Tu me rends fou. Il s'approcha de lui et l'embrassa, insistant sur ses lèvres et recherchant plus de contact que Jimin interrompit avec un sourire.

— Plus de baisers, mets ta veste. Jimin exigea, en pointant la veste fraîchement repassée sur le lit lisse.

Jeongguk ronronna et embrassa la joue de Jimin, " Tu peux me commander tout ce que tu veux, bébé. Mais tu sais déjà... quand nous rentrerons de cette fête, je m'enfoncerai en toi et ce sera moi qui te donnerai des ordres. " Dit-il d'une voix rauque, et Jimin savait qu'il était excité, il pouvait le voir dans ses yeux sombres et désireux et dans ses mains qui ne cessaient de caresser les fesses de Jimin.

Celui-ci respira profondément, essayant de contrôler son propre érection qui a bondi à l'idée. Il prit ses mains agitées vers la cravate de Jeongguk et l'ajusta.