Ennemis: C'est n'est pas qu'un devoir, C'est la guerre( Pause Temporaire)

Je n'ai rien dit de tel.

Kaïzen:

          Jaïna est vraiment une fille de caractère, ça, je dois bien le reconnaitre. En plus d'être perspicace, elle est une très bonne observatrice et si je n'étais pas arrivé à temps pour empêcher ce coup de l'atteindre, nul ne sait ce que j'aurais pu faire à Gustave pour avoir osé lever sa main sur ma Luna !

          De base, ma soirée était bien établie en faisant juste la ronde du territoire avec mes autres bêtas pour m'assurer que ce chasseur ne nous fera pas une nouvelle fois ce sale coup explosif à mes compatriotes en les repeignant de diverses couleurs. Malheureusement, ce chasseur avait réussi à me filer entre les doigts et depuis lors, nous restons aux aguets, car mon petit doigt me dit qu'il n'était pas réellement parti, mais qu'il attendait le bon moment pour frapper. Selon son niveau, j'avais pu constater qu'il était loin d'être un débutant. Enfin, bref, durant ma ronde, j'avais cru sentir l'odeur hespéridée de Jaïna qui parvint à mon museau provenant de la lisière de la forêt. Ainsi, au lieu de me concentrer sur ma tâche, Hadès, tout excité de revoir Luna, choisit de suivre son parfum, m'obligeant à laisser à Desmond la supervision de la patrouille en prétextant une urgence rapide.

          Je m'étais rapidement changé en humain pour récupérer des vêtements que j'avais laissé cacher derrière un arbre et me dirigeais vers la place de la ville où l'odeur de Jaïna devenait de plus en plus forte et le simple fait de m'attendre à la revoir me faisait sourire tel un enfant prêt à déballer ses cadeaux d'anniversaire.

« Grouille-toi, je me demande bien ce qu'elle fait ici à cette heure-ci. »

          S'exclame Hadès de plus en plus impatient, ce qui me fit rigoler intérieurement de le voir agir de la sorte, puisqu'il a pour habitude d'être froid et distant, presque quasi invisible et difficile à cerner même pour moi son hôte. Donc, ce lien d'âme-sœur doit être suffisamment puissant pour le changer de la sorte, comparé à moi qui reste le même.

          Au lieu de marcher comme je le fais d'habitude, mes jambes pressèrent le pas pour se hâter de me rendre au plus vite sur la place de la ville. J'y parvins en quelques minutes seulement et tombai nez à nez avec un petit attroupement qui m'empêchait de trouver Jaïna, ce qui m'agaçait un peu en entendant Hadès grogner de frustration et m'exiger de les faire disparaître de notre champ. Heureusement que pour calmer sa frustration qui commençait à déteindre sur moi, je dus utiliser mon flair qui me guidait en direction du petit attroupement d'habitants chuchotant entre eux sans même remarquer ma présence. Aussi discret que possible, je me rapproche de deux jeunes hommes qui chuchotaient pour essayer de comprendre leur conversation.

Jeune homme 1 : Gustave est vraiment terrifiant, je n'imagine pas ce qu'elles vont devenir si personne ne vient à leur rescousse.

Jeune homme 2 : N'empêche que cette fille a quand même du répondant pour ne pas perdre la face devant cette légende vivante. Je pense plutôt que ce ne sera pas si mal qu'elle se fasse tout aussi corriger que cette oméga.

          Alors comme ça, quelqu'un avait eu le courage de répondre à Gustave et à une fille qui plus est. Je ne vois personne dans ce village qui serait en mesure de le faire mis à part... À cette simple pensée, mon cerveau prend un virage de 180 degrés en connaissant la seule personne qui serait en mesure de parler si familièrement avec cette légende. Sans vraiment le vouloir, Hadès avait libéré une infime partie de notre aura qui avait poussé les deux garçons à se retourner et à hoqueter de surprise en me voyant, avant que je leur fasse signe de se taire et de me frayer un chemin parmi la foule qui avait la même réaction que ces garçons.
Une fois en plein centre de l'attroupement, mes déductions qui s'avéraient être justes se présentaient face à moi pour apercevoir une scène plus que percutante.