Échappé

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Jaïna:
          Il devait être aux environs de 11 h du soir maintenant. J'étais entrain de marcher dans les ruelles de cette petite ville vêtue d'un jogging de couleur bleu de nuit et d'un gros sweat à capuche de la même couleur pour paraître normal aux yeux de la population. Bien que je savais que certains passants, qui devaient surement appartenir à la meute, me regardaient avec méfiance tout en m'offrant des sourires hypocrites quand ils se rendaient compte que je les observais aussi.
          Aucun d'eux ne pouvait savoir ce que je portais en dessous de ces substituts de vêtement et cela m'arrangeait grandement, étant donné que je devais passer outre la vigilance de la meute. J'écoutais tout ce qu'on racontait à mon passage, que ce soit par chuchotement ou de voix forte, les gens n'avaient rien de bon à faire que de savoir tout sur la vie des autres ou quoi ?

          Certes, la ville est petite, ce qui faisait que presque tout le monde connaissait qui, mais est ce une raison de devenir le centre d'attention de chaque habitant juste en étant nouveau sur les lieux ? Bon bref, bonne chance aux curieux qui voudront découvrir la raison de notre présence ici car nous ne comptons pas rester longtemps dans le coin. Moins ils sauront pour nous et mieux ce serait pour leurs vies, nous agissons à l'abris des regards et tous ceux qui ont la malchance de nous apercevoir en action n'ont d'autre choix que d'être tués sans pitié.

          À force de me voir marcher sans rien faire de suspect, certains d'entre eux avaient relâché leur vigilance à mon égard en se préoccupant cette fois-ci de leur propre devoir. C'était justement ce que j'attendais pour agir, étant donné que la forêt n'était qu'à quelques pas de moi.
          Je m'étais éclipsée dans un ruelle supposé déserte pour retirer mes substituts de vêtement civil et de remettre mon masque en me parfumant d'un spray qui masquait mon odeur me permettant de passer incognito, puis de me mettre en route en passant par les toits en toute discrétion. Ma souplesse et mon agilité était telle qu'elles me permettaient de courir de toit en toit sans faire le moindre bruit possible comme le vent qui passe sans un bruit emportant qu'une petite brise qui prouve son passage quelque part.

          J'arrivais finalement et sans bruits sur l'un des arbres de la forêt où j'y restais pour d'abord m'habituer à l'obscurité lugubre de la forêt, mais aussi pour m'harmoniser avec l'environnement qui m'entoure en fermant les yeux. J'entendais tout et me connectai à chaque parcelle d'arbres, de feuilles, de bêtes et d'insectes, etc... Le calme que j'employais me permettait d'analyser avec précision le nombre de loups présents dans les environs. J'avais opté pour avancer à travers les arbres afin d'être plus discrète qu'au sol.
Mon ascension silencieuse me mena dans une petite clairière sans arbres ou arbustes aux alentours, laissant ainsi les rayons lunaires éclairer cet endroit, en particulier comparé au reste de la forêt. Cela était plutôt beau à voir, mais je n'étais pas là pour une visite de l'endroit magnifique, mais pour faire mon travail. Je quittai donc cet endroit en partant par un autre chemin pour contourner la clairière sans trouver le moindre signe de loup dans les environs, ce qui était très étrange alors que je les sentais bouger. J'avais beau regarder dans tous les sens comme un serpent, je n'apercevais rien du tout et cela me rendait encore plus méfiante.

          J'étais là silencieuse sur cet arbre en continuant d'observer les alentours sans succès, mais que ce passe-t-il dans cette forêt bon sang ? N'ayant plus trop le choix, je devais élucidé ce mystère et pour ce faire, il me fallait juste un petit appât. Je cherchais dans les poches de mon équipement pour en ressortir une souris en plastique ressemblant presque à une vraie dans laquelle je déposais une petite bombe de peinture et de la lancer super loin de moi attendant qu'elle fasse des dégâts de couleur.
          A peine la souris avait elle touché le sol que je sentis presque tous les mouvements que je ressentais se diriger vers l'endroit de sa chute. Mon hypothèse se confirma, quand je vis la souris exploser et laisser place à un petit groupe de loups repeints de blanc à cause de l'explosion qui les avait repeins, les faisant grogner méchamment, ne pouvant pas voir où ils allaient à cause de la peinture qui leur brouillaient la vue.

Ennemis: C'est n'est pas qu'un devoir, C'est la guerre( Pause Temporaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant