Un Mafieux Fidèle [Mafia vs Médecine]

Épisode 8

-Alp : Non.

Il a tiré le rideau. Y'avait toutes les armes, il en a pris une dans ses mains.

-Raus : Colt 1911, un modèle utilisé par les mafieux après la première guerre mondiale.

Il l'a rapproché de moi, j'ai failli tomber dans les pommes.

-Raus : Ça va ?

-Moi : ...euh...oui. C'est intéressant.

J'allais m'uriner dessus.

-Raus : Oui, le Colt 1911 est intéressant. Il nous a permis d'avoir l'avantage sur les policiers à l'époque.

-Alp : C'était quoi son avantage ?

-Raus : Plus facile à charger. (Il a mis les munitions en un clin d'œil). Et plus rapide à tirer.

Il a tiré vers le fond de la salle. J'ai hurlé de terreur.

-Raus : Ça va ?

-Moi : oui... oui. J'ai juste un peu peur.

-Raus : Hmmm.

Il a reposé l'arme au mur, mon stress a diminué. Sauf qu'il a pris une mitraillette.

-Raus : C'est quoi ça ?

-Moi : Une... mitraillette.

-Raus : Non. C'est une "mitrailleuse".

-Moi : ...

-Raus : Les mitraillettes sont des sous-catégories de mitrailleuses. Et ça c'est une mitrailleuse.

-Moi : D'accord.

-Raus : À quoi ça sert ?

-Moi : À tuer les gens.

Il a été surpris.

-Raus : Tuer ? Non non non. Ça sert à se défendre, et ça porte le nom de Kalachnikov.

-Moi : ...!!

Le spray lacrymogène est tout aussi efficace. J'dis ça j'dis rien.

-Raus : Il a été fabriqué en URSS pendant la deuxième guerre mondiale. C'est pour...

-Alp : Tuer.

Le prof l'a regardé, puis m'a regardé.

-Raus : Arrêtez.

-Moi, Alp : ...

-Raus : Je veux plus entendre ce mot.

Il a rangé la mitraillette, euh pardon, la "mitrailleuse" sur l'étagère du mur puis a pris un pistolet.

-Raus : Crosman TAC 31, le pistolet le plus puissant de la planète.

Il me l'a rapproché des yeux, je pouvais voir toutes les finitions. J'imagine que c'était du luxe.

-Moi : C'est ça que vous utilisez ?

-Raus : Non c'est trop cher, y'a que les chefs qui l'ont. Nous on utilise le Berretta 92FS.

Il a pris le Berretta en question. Un pistolet classique.

-Raus : C'est lui. D'ailleurs, c'est ce que vous allez utiliser aussi.

C'est une blague ?! Je veux pas toucher ce truc pitié ! Loin de moi hors de ma vue !

-Raus : Venez.

Il nous a emmené au centre de la salle, y'avait des cibles partout.

-Raus : Mettez-vous devant une cible.

Je me suis mise face à celle qui était proche. Mes amis ont pris les autres.

-Raus : Avancez jusqu'à la ligne des trois mètres.

Je me suis arrêté sur la ligne et il m'a faufilé un pistolet dans ma main. J'ai hurlé.

-Moi : ...désolée, j'ai vraiment peur...

-Raus : T'as pas peur, tu appréhendes. Une fois que t'auras tiré tu va aimer.

J'y avais pas cru au début. Mais il avait raison. Le premier tir a fait jaillir en moi un tout nouveau truc. Indescriptible, juste magnifique. Je me sentais forte et puissante comparé à la cible que je venais de trouer.

-Raus : Je te l'avais dis.

-Moi : ...ouaw

Mon coeur battait fort, j'ai tiré une deuxième fois. Puis trois. Je me sentais bien.

-Moi : Eh... c'est pas mal.

-Raus : Reculez à quatre mètres.

Je recule.

-Raus : Feu !

BOOM !!!!

Trois tirs, trois trous.

-Raus : Bien joué. Cinq mètres maintenant.

On recule, on charge, on vise.

-Raus : Feu !

BOOM !!!!

-Raus : Excellent.

Il a marché vers le fond de la salle et s'est arrêté hyper loin.

-Raus : Maintenant, dix mètres.

Ouaw dix mètres ? C'était le double ! Est-ce que j'en étais capable ?

Je recule, je charge, je vise. Une main se pose sur moi.

-Lam : Vise plus bas.

Il a légèrement baissé mon pistolet.

-Raus : Feu !

La cible s'est trouée en plein milieu.

-Lam : Bien joué. Mayra.

-Moi : Lâche-moi.

J'ai retiré son bras qui était sur mon épaule.

-Lam : Tu vises bien.

-Moi : C'est toi qui as visé.

-Lam : Je parle du cinq mètres.

-Moi : ah...

Je l'ai regardé. Il m'a regardé. Un sourire s'est formé sur son visage.

-Moi : Y'a quoi ?

-Lam : J'avais pas remarqué que t'étais aussi belle dans la voiture.

Moi : QUOIIII ???!!

-Lam : Bah il faisait noir et j'étais en pleine mission, j'avais pas la tête à te dévisager. Alors que là...

Il m'a susurré de son regard.

-Moi : Eh arrête !!

-Lam : Ok j'arrête.

Il est parti en rigolant, j'en revenais pas.

-Raus : Feu !

Mes amis ont tiré, j'ai tiré aussi.

Genre lui c'est le chef des mafieux ? À regarder comme ça n'importe quelle fille qu'il croise. C'est plutôt un Don Juan oui !

...

Le cours s'est terminé en sueurs. Raus nous avait fatigué.

-Raus : C'est très bien. Je veux la même performance au prochain cours. (Il m'a fait un clin d'œil) et spécialement toi, Mayra.

On s'est séparé. Je suis allée dans les vestiares pour prendre ma douche. Leur produits sentaient super bon j'en ai profité au max mdrrr. Quand je suis sortie, j'étais refaite.

Moral au top.

Corps au top.

Jusqu'à ce que je voie Alp.