15 : Explosion

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Pdv Hilona :

Ce regard et ce sourire le trahissent. Déjà que ce n'est pas la joie de venir à lui, mais alors là, j'en ai encore moin envie.
Des fois j'aimerais bien rentrer dans sa tête pour savoir ce qu'il pense, par exemple.
Petite, on me disait souvent qu'il pouvait avoir des monstres sous mon lit, sûrement pour me faire peur. Alors j'ai commencé à imaginer des bêtes poilues avec de grosses dents qui avait la capacité de déchirer une chaire humaine très facilement. J'en faisais même des cauchemars. Puis, plusieurs années plus tard, j'ai compris. Je me suis trouvée ridicule, de créer des images d'animaux plus bizarre les uns que les autres, alors qu'en fait, ces monstres, nous les voyons tous les jours. Ce sont les humains. Des diables sans cœur, sans aucune pitié. Un sourire avait étiré mes lèvres, fier d'avoir compris tous ça.

Mon regard dérive subitement sur mon poignet, où il vient de poser sa main. Il le tire, ce qui m'oblige à me déplacer jusqu'à lui. Collée à son torse, j'essaie de le repousser, mais je vous l'ai déjà dit, il a plus de force que moi.
Il marche, m'entrennant avec lui. Au bout de quelques secondes, toujours en train d'essayer de lutter contre lui, je me retrouve propulsée contre un lit, non sans douleur.

Le petit bout paralysé en moi se remet en route. Je comprends alors, que si je ne fais rien, je risque de le regretter. Ses intentions sont mauvaises, et je n'aime pas ça.

Le clic de la serrure m'indique qu'il a fermé la porte à clé. Il se retourne vers moi, un sourire pervers scotché au visage.

Je me lève, sors mon flingue et lui pointe sur le front.
" Si tu bouges, je tire. "

Il rit. " Sérieusement ? Tu te crois menacé là, chérie ? "

" Ne m'oblige pas à te tirer dessus. "

" Non, je ne t'oblige pas à ça. Mais à poser ton flingue. "

" Pourquoi est-ce que je ferai ça ? "

" Tu veux essay- "

Tom fut coupé par un gros bruit. Quelque chose est tombée par terre.

Nous nous fixons, tout les deux dans l'incompréhension. Si ça se trouve ce n'est rien. Mais notre ignorence peut-être la cause de notre mort. Je baisse mon arme, prudente.

Un autre bruit retentit. Ok, il y a un truc qui ne va pas.

Tom dévérouille la porte et m'incite à le suivre. Ce que je fais sans ronchonner. Nous nous arrêtons aux escaliers.

" Ton arme est chargée ? " Me demande l'homme à mes côtés, me regardant, l'air de vouloir dire qu'il n'est pas le temps de jouer.

Je hoche la tête, me préparant à ce qu'il va suivre.

Tom descend les escaliers, suivi par moi. Nous examinons les allant tour. Tous semble correct. J'ai parlé trop vite. La baie vitrée du salon est brisée en mille morceaux. Mon regard essaye de trouver le moindre indice qui aurait pu causer la fracturation du verre. Mais rien...

" Je vais voir si Zoé et Bill sont là, continue à chercher. " M'informe Tom, avant de partir en direction de son bureau.

Il n'y a rien sur le sol. Je sors dehors pour regarder si ce que je cherche ne serait pas là. Je trifouille les buissons, remu l'herbe, secoue les arbres, mais toujours rien. Je rerentre et me baisse pour vérifier sous le canapé.
Mes yeux s'écarquillent devant l'objet que je viens de trouver.

Oh putain de merde.

" BOMBE ! " Criais-je, espérant qu'il ait entendu et qu'il se mette à courir comme moi.

Une main attrape soudainement la mienne : celle de Tom. Nous sortons de la maison le plus vite possible en direction de la voiture. Il court un peu vite pour moi mais sa peau contre la mienne m'incite à garder le rythme. Un coup de feu retentit. Ni moi, ni Tom, avons tiré.
" Hilona ! "
On me tire avec force au sol, m'écrasant sur le bouderon. Mes yeux se plissent suite au choque violent, m'empêchant de voir correctement. Une fois ma vision restaurée je peux voir le liquide rouge s'évadant de l'épaule de Tom, on lui a tiré dessus. Il me semble avoir entendu un léger " putain " sortir de ses lèvres. Attendez, vient-il de se sacrifier pour moi ?
Arrête de raconter des bêtises Hilona.

Pas le temps de se remettre les idées en place, le tressé me remet sur mes pieds et me pousse jusqu'au véhicule. Il prend place au siège conducteur quant à moi au siège passager. Les tirs n'ont pas cessé, mais par chance, nous n'avons pas été touchés une nouvelle fois.
Tom démarre en vitesse, souffrant sûrement, même si il ne le montre pas, de son bras endommagé.

Cela fait une demi heure que nous roulons sur l'autoroute. J'admire le paysage passer à toute allure à travers la baie vitrée. Mon coude est posé sur le rebord de la porte et ma main est écrasée contre ma joue. Lui, sa concentration est prise par la route.

Le silence qui régnait dans la voiture fut interrompue par celui-ci.
" Tu me prends pour un con ? "

Je me tourne vers lui plissant les yeux. Je ne comprends pas sa question. De quoi me parle t'il ?
Après, si on change le sens de sa phrase... J'ai envie de dire oui. C'est un con.
Si il n'y aurait pas eu cette bombe et tous ce bruit, il m'aurait sûrement violé. Il faut dire que la chance était de mon côté à ce moment-là.

" J'attends une réponse. " Continue t-il.

" Je ne comprends pas la question. "
Vous pensiez vraiment que j'allais dire qu'il en est un ?

" Si je te dis jeunesse éternelle, ça te parle ? " Gronde sa voix rauque.

Mes yeux s'écarquillent.

Oh putain.

Me dites pas qu'il est au courant. Non, non et non. C'est impossible. Je réussis toujours mes missions, et puis, comment aurait-il pu s'en rendre compte. Je cache toutes les preuves.
Mais...
Si il sait vraiment pourquoi je suis ici depuis le début... Alors Zoé et moi sommes dans la merde. Il va falloir qu'on court, et très vite.

" N-Non. "
Pourquoi je bégaille ?

" Ah, donc tu me prends vraiment pour un con. "

" Oui- euh ! Non ! Bien sûr que non ! "

Il rigole, d'un rire nerveux, qui veut dire que sa colère risque d'exploser à tous moment, me proqurant quelques frissons.
Ses points se serrent sur le volant.

" Avoue, tout-de-suite. Ou alors je te promets que quand on arrive je te colle une balle dans le front. " Ordonne-t-il.

" Avouer quoi ? "

Il souffle.
" Zoé à tous dit à Bill, je sais tout. "

J'ai mal entendu. J'en suis sûre.
Je secoue négativement ma tête.

" Si, vraiment. Donc maintenant t'es morte. Et au passage n'essaie pas de retrouver le liquide. Il a explosé avec la maison. "

À suivre...

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Désolée, le chapitre a mis du temps à sortir et il est court. Mais je l'arrête ici pour le suspense.

Votez et commentez, ne soyez pas des lecteurs invisibles.

Kikaouette.


1158 mots.

Pire que l'enfer..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant