Pire que l'enfer..

19 : Idée nouvelle

Je respire un grand coup et ouvre la porte. Tom est allongé sur le lit, torse nu.

Forcément, il faut toujours que les choses se compliquent.

Son regard, autrefois fixé sur son téléphone, m'examine. Il ferme les yeux de force et pince ses lèvres. Il semble lutter. Contre quoi ? J'en sais rien.

Arrête de mentir.

Non vraiment je ne sa-

Si, dis le.

" Putain Hilona, pourquoi est-ce que tu es là, la robe à moitié enlever, devant moi. " Souffle Tom, toujours en train de combattre ses pensées.

Il fait bien de me couper dans mes réflexions, ça devenait dangereux.

Revenant aux choses sérieuses, mon corps se tend. Il faudra bien que je lui demande un jour.. alors autant que se soit maintenant.

" Est-ce que tu ....... éclaire. " Bredouillais-je, sans être sûr de moi.

Le tressé se lève et s'avance jusqu'à moi. Mes yeux sont obligés de regarder vers le haut, me rappelant qu'il fait une tête de plus que moi.

La taille ne compte pas.

" J'ai pas compris, articule. " Lance Tom.

Je me racle la gorge et demande pour la deuxième fois :
" Est-ce que tu peux ouvrir la fermeture éclair de ma robe. "

Il affiche un sourire narquois et approche son visage du mien.

" Tourne toi, chérie. " Murmura-t-il dans mon oreille.

Son souffle caresse mon épaule, la parsemant de frissons. Ceux que je connais sont douloureux et s'exprime quand la peur se fait sentir. Mais là, ce n'est pas le cas. Ils sont agréables et doux.

Je suis de dos. Je ne le vois pas, mon regard est perdu sur le mur en face de moi. Je laisse mon esprit s'échapper, vagabonder dans l'air. Mon corps se détend et livre tous ses secrets qu'il cache depuis bien longtemps. Je suis dans un autre monde. Ici, pas de tourment, de chagrin, de colère, seulement de la bonté et du calme. Mes yeux sont clos. Aucun réflex, aucun dérangement, aucun stress, juste lui et moi dans cette chambre. Et je me sens étrangement...bien.

Ses doigts glissent sur ma peau, dans une douceur et délicatesse délicieuse. Mon corps vibre de plaisir sous son touché.

" Donc,... tu veux que j'enlève ta robe. " Chuchote-t-il, gardant cette ambiance apaisante.

" Seulement la fermeture éclaire, ne rêve pas trop. " Répondais-je, sans m'énerver.

" Pourtant, ce moment ressemble beaucoup à ceux qui ont aminé mes nuits. "

Sans que je puisse le contrôler, mon cerveau envoie le signal de sourire à mon visage. D'habitude, je serai déjà en train de le menacer, ou que sais-je. Mais, aujourd'hui je n'en ai pas envie.

Il s'empare de la fermeture et commence à la faire descendre lentement.

" J'aime bien quand tu es comme ça. "

" Mmh ? " Je demande, intéressée.

" Eum... Je veux dire... " Il semble hésiter un instant, mais continue. " Aussi vulnérable, douce, gentille, calme, soulagée. Quand tu me détends et me fais du bien. "

Le rouge apparaît sur mes joues.

C'est la première fois qu'on me dit cela.

Il ne peut pas savoir à quel point ses mots me font plaisir et resteront ancrés dans ma mémoire à tout jamais.