12 : Nuit mouvementée

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Je frappe contre cette porte à plusieurs reprises, en appelant son nom. Celui de ma cousine, qui doit être en train de ce faire bousillé le vagin. J'ai peur pour elle. Ce n'est sûrement pas ce qu'elle aurai voulu. Surtout par lui. Je vais le massacrer ! Comment a-t-il pu ! Comment a-t-il osé ! Mais, bientôt, il va connaître la vengeance d'Hilona. Et j'espère pour vous, que vous ne la rencontrerai pas. Elle sera ensanglantée, horrible. Ma putain de vengeance !
Mes cheveux sont ébouriffé. Mon visage rougi par la colère. Je serre les dents. Je vais lui faire t'en de mal ! Et j'en ai hâte.

J'ai chaud, ce n'est certainement pas comme ça que je vais réussir à m'endormir. Il faut que je me calme. Respire Hilona, respire. Inspire, laisse tes poumons se gorger d'air, expire. Comme maman te l'a appris. Assis toi et recommence. Inspire, expire. Laisse ta tête se poser délicatement sur ce mur habillé d'une vieille tapisserie. Inspire, expire. Dessert tes poings crispés. Inspire, expire. Cal-me-ment.

L'air est poussiéreuse. Est-ce qu'il pense vraiment au ménage ici ? Sûrement pas, vu l'état des lustres, dont un des deux qui est grillé. Hôtel de merde.
Ce sera mieux respirable à l'extérieur.

Je me lève, décidée, il faut que je sorte. J'emprunte les escaliers en fasse de moi. Puis marche à travers ces longs et sombres couloirs. Il n'y a personne, et t'en mieux, je n'ai pas envie d'avoir à faire à une mémé qui a perdu son dentier ou à des enfants qui se chamaillent pour une poupée.

Enfin, les portes du bâtiment. J'avance vers elles. J'agrippe la poignée et la descend.

L'air frais me tappe au visage. Je suis dehors. Je peux maintenant respirer correctement. Inspire, expire. Et me calmer.
Un petit banc règne à côté de moi. Je me pose dessus.

L'extérieur est aussi désert que l'intérieur. Pas une voiture, pas une personne.

Cette mission commence vraiment à me saouler. N'en mais sérieusement, il n'y a rien qui colle ! Des chiffres, des signatures, des personnes, le liquide. Je comprends plus rien moi ! Et j'ai quelques choses à voir la dedans. Je suis apparemment la clé. Mais la clé de quoi ?! Et comment Zoé est ici ? C'est donc Bill qui l'a récupéré chez elle ? Et mon frère, j'en suis sûr qu'il trafic quelques choses. Mais quoi ? J'en sais rien comme toute cette mission de merde !

Le banc s'affaisse un peu. Une personne vient de s'asseoir à côté de moi. Et si c'était Tom. Je ne l'espère pas. Il m'avait bien prévenu de ne pas sortir. Je tripote mes doigts, anxieuse.
Je tourne ma tête discrètement. Mon cœur se soulage : c'est un inconnu. Ses beaux yeux chocolats me regarde. Un sourire chaleureux apparait au coin de ses fines lèvres. La brise fraîche soulève ses cheveux bruns, posés sur ses épaules. Tous ça à l'air d'un film romantique. Les deux amoureux se rencontrent comme ça, puis trois plus tard, ils sont mariés, ont trois enfants et sont propriétaires d'une belle maison. Mais non c'est pas trop mon genre.

" Qu'est ce qu'une si jolie fille fait dehors à cette heure ci ? " Me demande t'il intrigué.

Il a, je dirais, entre 25 et 30 ans, c'est donc totalement possible qu'il essaie de me séduire. Ou alors c'est juste un gros pervers qui veut juste du cue. Et je n'ai pas envie de ça.

" J'ai déjà un petit copain. "

Il rit. " Non, non ! Je suis pas se que vous pensez. Je suis marié et vais bientôt être papa. "
Je l'avoue sa joie m'a fait sourire.

" Ah.. pardon, je me suis un peu emportée.. " répondis-je gênée, passant ma main dans mes cheveux. " Et félicitations pour le bébé. "

" Merci. Mais que faites vous ici ? "

" Je n'arrive pas à dormir, alors je suis venue prendre la bonne air, pas celle de l'intérieur quoi. " Oui, je suis sincère, je n'ai aucun intérêt à lui mentir.

J'aurai peut être du, enfaite :
" Oui, c'est vrai, j'ai dit à ma mère de prendre une femme de ménage mais elle ne veut rien entendre. "
Merde.

" Votre mère est la directrice de cette hôtel ?! Je suis désolée de l'avoir critiqué. " Certe, je ne voulais pas forcément le dire, mais je le pense vraiment, cette hôtel c'est de la merde.

" Non, non, ce n'est absolument pas grave. Je le fait aussi. " J'ai de la chance d'être tombée sur un type sympa, sinon mon cue sera déjà en dehors de ce banc.

Je lui souris, ce qu'il me rend immédiatement.

Le vibrement de mon téléphone me signale que j'ai reçu un message. J'attrape l'ustensile enfouis dans la poche de mon pantalon, que je n'ai pas changé pour cette nuit, de toute façon je n'ai pas de pyjama. Je déverrouille l'objet et lis ce message : T'es où p'tite conasse. Comment il a eu mon numéro ?

Je me lève, il faudrait mieux que j'y aille.
" Je vais y aller. "

" D'accord au plaisir de te revoir.. "

" Hilona ! Et toi ? "

" Romain. Alors au revoir Hilona. " Dit-il toujours avec son sourire collé au visage.

" Au revoir Romain. " Dis-je en poussant les portes du bâtiment.

Ce gars est sympa, j'espère le revoir bientôt. J'aimais bien notre discussion, mais non il a fallu quelle s'arrête à cause de lui. Toujours à cause de lui. Il m'énerve lui aussi. Tom, pourrais-tu me laisser tranquille, au moins je finis ma mission, et après je pars avec Zoé sans jamais te revoir toi, ton frère et tes amis.

Les gémissements ont sessé. Zoé, je te vengerai. Sache le.

483. Je suis devant la chambre, où il m'attend sûrement. Je n'ai pas le choix alors j'agrippe la poignée et exerce une pression sur elle, ce qui fait ouvrir cette porte qui nous sépare. Puis la referme.

Ses bras sont croisés sur ses biceps, nu. Et là je plus qu'envie de lui crier : Tom, remet vite ton T-shirt !

Il fait nuit mais je sais qu'il me regarde avec son sourcil levé. " Où étais tu ? "

" Quelque pars. "

Il souffle. " Hilona.. Hilona.. Hilona.. Ne joue pas à ça avec moi. "

" Parce que j'ai l'air de jouer la peut être ? "

Il me plaque subitement sur la porte par la quelle je suis rentrée, puis d'une main attrape mes poignets pour les mettre au dessus de ma tête. Son torse frotte mon T-shirt taché de sang. Nos regards se croisent et ne se lâche pas. Ses yeux ont tellement de choses à dire, de l'envie, de la colère. Ses sourcils sont froncés, ce qui accentue son visage stricte. Ses tresses noires caressent ses larges épaules dénudées. Je replonge dans ses iris, mais lui, ne regarde pas les miennes. Non. Il regarde mes lèvres rosées pulpeuses. Et juste en un petit coup d'œil, il me procure des frissons. Que se passe-t-il ? Cela ne m'ai jamais arrivé. Pourquoi cet homme fait vibrer mon corps ? Son souffle chaud sur mon coup, me fait rougir. Pourquoi ce rouge ? Sur mes joues ? Pourquoi ? Suis-je gêné par ses actions ? Non. Non !

Je secoue ma tête, de désaccord contre mes pensées. Tom recule, surpris par mon mouvement si inattendu. Puis souris fièrement. Fier ? Mais de quoi ?

" On en reparlera demain. " Dit-il en s'allongeant sur le seul lit de cette pièce. Il tapote la place à côté de lui. Sérieux ?! Il veut que je dorme maintenant ?....
Je me dirige vers lui, puis le rejoint sous la couette. Je lui tourne le dos. Je suis fatiguée alors j'approuve sa décision.

Et enfin, après le long début mouvementée de cette nuit, le sommeil me vient.

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Je crois que c'est le chapitre où j'ai eu le plus de plaisir à écrire. J'espère qu'il vous a plus ! 😄

1283 mots.

Pire que l'enfer..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant