Snake heir {Tom Jedusor}

Chapitre 7

Elle sursaute, faisant un bond en se retournant pour voir Avery. Une main sur le cœur, Katherina reprend un air neutre en s'éloignant de la bagarre qui finira sûrement chez le directeur. Mais le jeune homme la suit pour se mettre à sa hauteur.

- Katherina, est-ce qu'on peut parler ?

- Je suis occupée.

- S'il te plaît.

La brune soupire et cède, ne pouvant pas résister à sa bouille de bébé désolé. Ils sortent dans la cour et vont s'installer sous un arbre du parc. Avery joue avec ses doigts, anxieux et elle lui donne un coup de coude.

- Arrête de stresser, je vais pas te manger.

- Ah, hilarant. Katherina, écoute, je suis vraiment désolé pour l'autre nuit.

- Ce n'est pas à toi de t'excuser mais à l'autre con. C'est lui qui a brisé sa promesse.

- Comment il l'a su ?

- À la soirée, quand Dorian s'est coupé. Je ne m'étais pas nourrie depuis longtemps et j'ai perdu le contrôle.

- C'est pour ça que t'es allé t'enfermer aux toilettes, comprend-il. Moi qui pensais que c'était parce que tu avais peur du sang.

- Nan, j'en raffole, rigole-t-elle.

Le jeune homme rit nerveusement ce qui l'amuse.

- Comment tu es devenue un vampire ?

- C'est... Compliqué, soupire Katherina.

- Tu me le raconteras un jour ?

- Si t'es sage.

- Alors, tu bois du sang et ? Tu peux faire autre chose ?

- Tous mes sens sont hyperdéveloppés et je suis très forte et rapide. Je peux aussi hypnotiser les gens.

- Vraiment ? S'écrie Avery. Je te crois pas !

- Tu vas me dire un de tes plus grands secrets, ordonne-t-elle en plongeant son regard dans le sien.

- J'ai eu une tétine jusqu'à mes huit ans.

Avery plaque sa main sur sa bouche, choqué alors que la brune éclate de rire.

- Par Merlin... La honte...

- C'est très mignon, ne t'inquiète pas, sourit-elle. Tu n'as pas peur de moi ?

- Pourquoi est-ce que j'aurais peur de toi ?

- La plupart des gens le font.

- Et bah pas moi ! Tu es mon amie et je tiens à toi ! Tu pouvais même être un farfadet, ça ne changerait rien.

Elle sourit, caressant tendrement sa tête.

- Tu sais, la première fois que je t'ai vu, j'ai cru que tu étais une vraie pétasse, avoue-t-il.

- Ah bon ? Ris Katherina. Et qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?

- Oh je pense que tu en es toujours une mais j'ai appris à aimer ce côté de toi.

Ils continuent de discuter et au bout d'un moment, un raclement de gorge les interrompt. Ils se tournent pour voir Tom, debout devant eux, les bras croisés sur son torse.

- Je peux te parler, Katherina ?

- Non, va voir ailleurs si j'y suis.

- S'il te plaît, articule-t-il entre ses dents.

Avery l'encourage du regard, voulant que les choses se règlent entre eux et elle peste, se levant.

- Tu as cinq minutes, pas plus.

- Vient.

Il veut prendre sa main mais elle se défait de sa prise et se contente de partir vers le château, ce qui le fait soupirer. Le châtain brandit ses deux pouces et le Serpentard la rejoint dans une salle de classe vide.

- Écoute, Katherina, je suis hmpf !

Tom vient de se prendre le poing de la jeune fille en pleine figure, ce qui l'a fait percuter des tables derrière lui à cause de sa force vampirique. Il passe une main sous son nez pour en enlever le sang, ricanant.

- OK, je le mérite.

- Tu as de la chance que je ne te vide pas de ton sang sur le champ ! Espèce de traître ! Tu m'avais promis de ne rien dire et à la première occasion, tu révèles tout !

- Je sais que j'ai merdé et je veux me rattraper. Katherina, tu... Tu comptes beaucoup pour moi et je ne veux pas qu'on reste faché.

- Fallait y penser avant de me trahir, sale gnome.

Il sourit et s'approche d'elle, la prenant par la taille alors qu'elle préfère regarder le fond de la pièce.

- Katherina, regarde-moi.

- Va te faire voir.

Tom prend sa mâchoire pour la forcer à tourner la tête et l'embrasse. Elle met un moment avant d'accepter le baiser et enroule ses bras autour de sa nuque en l'approfondissant.

- Tu n'es pas aussi méchante que tu le penses, tu le sais ? Dit-il entre deux baisers.

- Et tu n'es pas aussi dur à cuire que tu le penses.

Ils recommencent à s'embrasser mais la cloche du dîner résonne, les coupants dans leur élan. C'est main dans la main qu'ils se rendent à la Grande Salle et arrivant à la table des Serpentards, les garçons sourient en apercevant la jeune fille.

- Enfin de retour ? Souris Rosier.

- Pour vous jouer de mauvais tours.

Elle s'assoit à côté d'Avery qui lui sourit, content qu'elle soit à nouveau parmi eux. Alors que le banquet allait commencer, Dumbledore se poste derrière son pupitre pour faire une annonce.

- Mes chers élèves, j'ai de bonnes nouvelles à vous annoncer ! Tout d'abord, grâce aux Mandragores du professeur Chourave, Madame Pomfresh va pouvoir administrer le philtre de Mandragores à nos élèves qui pourront sortir de leur pétrification.

Les étudiants applaudissent, certains sifflants alors que du coin de l'œil, Katherina peut voir Tom se raidir. Elle se doute que c'est parce qu'il craint qu'ils ne révèlent qui les ont attaqués et comment.

- Ensuite, avant que nous vous laissions vous en allez pour les vacances d'hiver, un bal de Noël sera organisé ! Tenue de soirée exigée bien entendu.

La salle explose en murmures impatients et enjoués à l'entente de ce bal. Les filles discutent déjà de quelles robes elles vont acheter et les garçons de qui ils vont pouvoir inviter.

- Il se tiendra donc ici même le 21 décembre. À présent, mangeons !

Les plats apparaissent sur la table et le dîner se fait dans la joie et la bonne humeur, les récents événements étant presque relégués au second plan.
Katherina discute avec Avery lorsqu'une main se pose sur sa cuisse. Elle pivote la tête vers Tom qui se penche vers elle et frôle volontairement son oreille de sa bouche.

- Tu viendrais au bal avec moi ?

- Tu aimerais ? Souffle-t-elle.

- Je ne veux y aller avec personne d'autre.

Elle sourit et acquiesce, acceptant son invitation ce qui le fait sourire.

- Ouh ouh ! Il l'a invité au bal ! Roucoule Mulciber.

- La ferme.

- Surtout que toutes les filles à qui tu vas demander vont te rejeter et tu vas finalement prendre la première venue, se moque Rosier.

- Ta gueule, toi !

Ils se chamaillent, faisant soupirer le groupe bien qu'habitués. Katherina lève les yeux au ciel et appuie sa main sur celle du Serpentard en la serrant.