PDV Louise.
Le réveil fut brutal pour nous tous, mais encore plus pour moi. Après avoir picolé toute la tise qui était à ma portée, oui oui, j'ai bu pour oublier. Oublier que je me suis fait prendre en pleine contemplation de notre cher Caporal Livaï.
J'ai tellement eu honte, que je me suis levée, avec toute la fierté qu'il me restait et suis partie en cuisine récupérer quelques bouteilles pour aller les boire, seule à côté de l'écurie.
C'est donc, avec un mal de crâne bien installé, que nous avions préparé nos montures à l'aurore.
Le cheval qui m'a été attribué, quand je suis arrivé au bataillon d'exploration, s'appelle Illario. Un Étalon toisant le mettre 80, de couleur noir. Il est très câlin avec moi, ce qui, apparemment n'était pas le cas avec son ancien propriétaire.
Je n'ai pas confiance en beaucoup de personnes dans ce bas monde, il est même possible de les compter sur les doigts de la main, mais en Illario j'ai pu donner toute confiance. Je sais qu'où j'irai, il sera toujours là.
Nous voilà devant les portes du mur, si j'ai bien compris les directives, nous allons conduire Eren, pour reprendre le mur Maria, comme il l'avait fait pour Trost.
J'ai un mauvais pressentiment, j'ai peur. Peur pour mon escouade. D'ailleurs je ne comprends pas, je ne suis pas avec eux, Livaï et l'escouade tactique seront avec Eren, je suis donc de trop. Ça me fait chier putain. Comment vais-je faire pour les protéger ?
J'ai pourtant argumenté de toutes mes forces, je me suis faite gueuler dessus par Livaï devant Erwin. Car il est interdit de discuter les ordres directs de son supérieur.
Mon cul!
Je ne le sens pas... S'il arrive quoi que soit à mes compagnons je lui en voudrais à mort à ce nain! Encore plus à Erwin.
Plus on avance vers le mur et plus les gens nous acclament. C'est bizarre, on part tout droit à l'abattoir et ils sont là à nous applaudir et scander nos noms.
C'est de la folie pure. Je ne me suis jamais retrouvée face à un titan, mais les récits entendus ici et là ne me donnent vraiment pas envie de croiser leur route. Ça pue la mort.
Une dame d'un certain âge crie le prénom d'un des cadets. Je la regarde faire, elle pleure et supplie une divinité de ramener son fils vivant.
Est ce que ma mère aurait fait pareille ?
Est ce que si je meurs aujourd'hui, je vais manquer à quelqu'un ? Putain que non...- la 57ème expédition extra-muros va commencer, préparez-vous!
Erwin qui est loin devant vient de nous gueuler ces mots afin que nous puissions l'entendre. pour toute réponse les gens gueulent encore plus fort.
Putain de ces débiles quand même.
Derrière lui, les chefs d'équipes se tiennent droits sur leurs montures.
Je peu voir le capitaine Hansi Zoé rigoler fortement, Mike Zacharias et Dita Ness parler entre eux, puis mon regard coule vers le caporal chef Livaï Ackerman qui est en train de me regarder. Le rouge me monte au joue directement, mon cœur viens de fuir littéralement ma poitrine et mon regard se dérobe pour fixer un point imaginaire.
Merde, qu'est-ce qu'il me prends ! Mon cœur s'affole je ne sais même pas pourquoi. C'est pas la première fois, c'est étrange. Suis-je malade? Non, mes tests médicaux étaient bons.
Je glisse discrètement mes yeux vers le nains et un soulagement me prend quand je me rends compte qu'il regarde droit devant lui. Je le vois, le dos droit, pas d'agitation de son côté. Il reste fixe et ne transpire d'aucunes émotions. Un vrai robot ! Est il humain ?
Une agitation soudaine se fait ressentir, les rangs avancent petit à petit.
Merde les portes s'ouvrent!
C'est l'heure.
Mon cœur tambourine dans mon corps, j'ai l'impression qu'il va sortir de là pour s'étaler comme une merde sur le sol.
J'essaye tant bien que mal à ne rien laisser transparaître de cette angoisse qui me prend aux tripes, et ce n'est pas en regardant les autres cadets autour de moi qui va me rassurer. Ils sont tous pâles comme un linge.
- Fait chier !!
Je me ressaisi très vite. Que dirait il? C'est pas comme ca qu'il m'a formé.
""Garde la tête haute gamine, dans n'importe quelles circonstances. Car dans ces souterrains, si tu baisses la tête, tu te feras bouffer.""
Les mots de Kenny, retentissent dans ma tête. Je lève à cet instant la tête, tel une machine, une machine bien rodée.
Regarder droit devant et renfermer toute ma peur au plus profond de moi, ne rien transparaître, fermer ma gueule et avancer.
J'avance le bassin, Ilario avance doucement puis je lui glisse ces quelques mots.
- On y va mon beau. Aujourd'hui est un jour avec, on rentrera ce soir, je te le promets !
Puis mes gestes lui demandent de partir au galop afin de suivre les autres soldats.
Nous passons la porte au grand galop, les sabots des chevaux tapent le sol revêtu de pavés, on pourrais apparenter ce bruit à un tambour qui annonce notre arrivé sur le sol de nos ennemis, puis en une fraction nous sommes dehors.
Sur leur territoire.
Au premier coup d'œil, je suis totalement stupéfiée par la vaste pleine qui s'offre à nous. Il ne m'ai jamais été donné de voir tant de beauté.
Le vert des herbes s'étend à perte de vue, le ciel bleu azur parsemé de petite boule de coton blanche m'invite à l'émerveillement. Je sens la chaleur du soleil me réchauffer les pommettes.
Putain que c'est jouissif. Je n'avais jamais ressenti cela.Est-ce ça le goût de la liberté ?
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"La chose la plus lâche que quelqu'un puisse faire est d'abandonner une personne du jour au lendemain sans lui donner d'explication"
1025 mots.
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** Hel ** (Livaï/Levi x OC) 🍋
Fanfiction*** "La chose la plus lâche que quelqu'un puisse faire est d'abandonner une personne du jour au lendemain sans lui donner d'explication" *** Le jour où, Louise fût abandonnée par l'homme qu'elle aimait, l'homme qui...