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"La chose la plus lâche que quelqu'un puisse faire est d'abandonner une personne du jour au lendemain sans lui donner d'explication"
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Le jour où, Louise fût abandonnée par l'homme qu'elle aimait, l'homme qui...
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PDV Louise
Quelques minutes plus tard, quelques heures plus tard, je ne sais pas. J'ai perdu toute notion du temps. Assise au pied d'un arbre, dans mes bras le corps sans vie de Petra. J'entends des bruits de câble, des bruits de gaz. Puis je distingue des hommes et des femmes en uniforme. Le même uniforme que le mien. Celui du bataillon d'exploration. Celui orné des ailes de la liberté.
Pfff laissez moi rire. La liberté ! La liberté de crever ouai!
L'une des soldats me regarde, me demande de lui laisser le corps de Petra, le corps de mon amie. Mais je ne lâche pas. Je la regarde les yeux implorant, lui demandant secrètement de me dire que ce n'est pas vrai, que c'est une blague, que tout ceci n'est qu'une putain de blague. Qu'elle va se lever et se mettre à rire, rire de tout ça !
Mais dans ses yeux je n'y lis que de la peine, de la tristesse. Puis jusqu'à mes oreilles parviennent ces quelques mots.
- s'il te plaît, laisse-moi l'emmener, elle doit être rapatriée et enterrée. Sa famille a besoin de faire son deuil. Nous devons leur apporter son corps. Tu comprends ?
Ma tête bouge mécaniquement de haut en bas, puis mes bras se desserrent, je la laisse me prendre mon amie. Je la laisse l'emmener avec elle.
Puis sans que je ne m'en rends compte, je suis soulevée de terre, j'atterris dans les bras d'un autre soldat, qui me chuchote à l'oreille.
- chhuutt, je suis désolée, on rentre à la maison. Ça va aller.
Je lève les yeux vers le visage de cet homme, qui m'a parlé avec tellement de douceur, que mes larmes sont reparties de plus belle.
C'est entre deux sanglots que j'arrive tout de même à articuler.
- merci Mike !
Sur ces quelques mots sorties de ma bouche, je ferme les yeux, la fatigue l'emporte. Je suis exténuée par mes pleures incessants, la journée à courir dans tout les sens pour retrouver mes amis, une fatigue extrême m'assaille, mes muscles se font lourds. Et c'est donc dans les bras de Mike qui je me laisse happer par la fatigue.
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Mes yeux s'ouvrent péniblement, je me sens ténue fermement contre un corps chaud et fort et en même temps je sens que l'on bouge, vite, je sens mon corps être balloté légèrement. Comme si je me trouvais sur un cheval au grand galop.
J'ouvre plus franchement les yeux, ceux ci me picotements vivement, je les sens être tiraillés, gonflés par les pleurs. Ma tête est lovée sur l'épaule de la personne qui me tient fermement, comme pour ne pas que je m'échappe, pour ne pas que je tombe.
Je lève les yeux, et je vois Mike, le regard rivé sur l'horizon, le regard inquiet et sévère. Ses sourcils froncés par la préoccupation. Mes mouvements à peine perceptibles l'ont fait réagir et je le vois son regard se poser sur moi, dans celui ci j'y lis toute la peine et le désespoir.
