El Cartel GONZALO

Chapitre 4 : Une Rencontre Inattendue

Je pleure, je cours, je marche, je m'arrête, je suis essoufflée, j'ai faim, j'ai soif et la nuit vient de tomber. Je n'ai aucune idée de l'endroit où je me trouve, il fait très sombre mais je sais que je suis très loin de la ville. Il n'y a aucun bruit, sauf ma respiration haletante. Je continue de marcher droit devant moi tout en repensant à ce que j'ai vu. Putain des armes ! Je n'ai pas les mots sur ce que je ressens. Je ne comprends pas comment c'est arrivé là, et ma mère dans tout ça ? Est-ce que son nouveau travail consiste à tuer ? Ou un trafic d'arme ? Je n'arrive pas à comprendre ou alors je ne veux pas y croire parce que c'est plus facile.

J'ai l'impression que cela fait des jours que je marche, j'ai des crampes partout et les gargouillements de mon estomac me rappellent que cela fait trop longtemps que je n'ai rien avalé. Je ne pensais pas que la fin de ma vie se déroulerait comme ça mais à croire que le destin n'est pas en ma faveur depuis mon enfance. Je suis pathétique, je suis fragile, j'ai peur, je suis seule...

Qu'en penserait ma mère ? Elle m'insulterait sûrement encore et encore..

Au bout de 3h30 de marche, j'aperçois enfin une autoroute. Je continue du mieux que je peux, en essayant de me focaliser sur autre chose que mes douleurs aux jambes et à l'estomac. J'atteins la route et je décide de faire une petite pause en m'asseyant sur le muret au bord de la route. Je ferme mes yeux pour reprendre des forces mais au même moment des phares m'éclairent et une voiture noire ralentit pour s'arrêter à mon niveau. Je commence à paniquer et à trembler. Un homme se tient au volant mais je n'arrive pas à distinguer son visage..

Cet homme me veut-il du mal ? Dois-je prendre la fuite ? Ou au contraire est-ce une personne humble qui cherche à m'aider ?

Je me lève d'un bond et commence à courir le plus vite possible. J'ai peur de ce qu'il peut me faire. Je l'entends redémarrer et me poursuivre. J'accélère mais je sens mes jambes lâcher. Je pleure et crie pour obtenir de l'aide mais il n'y a personne d'autre que nous sur l'autoroute. Je me vois déjà mourir un peu plus en imaginant ce qu'il serait capable de faire. Je sens la voiture se rapprocher et me doubler. Je tombe à ce moment et essaye de ramper dans le sens inverse mais je vois l'homme sortir de la voiture et je sais que je n'aurais aucune chance contre lui. Il doit faire un peu plus d'1m90 et est assez musclé. Ce qui me surprend c'est qu'il est habillé en costume bleu marine trois pièces à cette heure-ci et son regard est plutôt doux et rassurant. Néanmoins je ne baisse pas ma garde car il reste un inconnu et il ne faut jamais se fier aux apparences. Je continue à ramper en arrière tout en pleurant toutes les larmes de mon corps mais cet homme se rapproche de moi de plus en plus. Je l'entends me parler mais je ne comprends pas, je suis terrifiée. Soudain je sens quelque chose cogner mon dos. Je remarque que c'est le muret de la route, je suis donc coincée...

Il se dresse au dessus de moi tel un prédateur chassant sa proie, mais ce qu'il me dit ensuite me surprend.

- Je ne vais pas te faire de mal, je veux juste t'apporter mon aide Dulcecita, dit-il d'une voix calme et maîtrisée

Je rêve où il m'a donné un surnom ? Et que suis-je censer lui répondre ?

Je regarde sa main qu'il me tend mais je ne comprends pas et je l'observe de manière incrédule tout en reniflant.

- Fais moi confiance Dulcecita. Je ne te veux aucun mal. Accepte mon offre.

Il me tend toujours sa main, je réfléchie et pose ma main dans la sienne de manière hésitante et peu confiante de la décision que je viens de prendre. Il m'aide à me relever et nous marchons vers une nissan GTR noire. Il m'ouvre la portière et me couvre d'un regard rassurant tout en observant mes réactions. Je perçois au travers de ses yeux foncés qu'il essaye de me mettre à l'aise, mais je reste tout de même sur mes gardes.