Maladroite

2. Sauve qui peut

Je me lève tant bien que mal en titubant légèrement puis je me dirige vers les toilettes, mais celle-ci sont fermées.

Il y a malheureusement déjà quelqu'un à l'intérieur.

Le problème est que je ne peux pas me permettre d'attendre, et puis je suis persuadée que tout le monde m'observe. Je n'aime pas être le centre d'intérêt. Je n'aime vraiment pas ça.

J'aimerais être une petite souris, le temps que la porte s'ouvre pour ne plus être au centre des regards de tous.

Même si certains disent que je me fais des films, il y a toujours au moins une personne qui te fixe. Là je suis dans un avion. Je suis donc leur seul source d'attention en attendant que l'on arrive.

Je préfère ne plus attendre, et je me dirige vers les toilettes du côté « classe affaire ».

Personne ne m'en voudra d'avoir utilisé les toilettes de ce côté. Si ?

Ce ne sont que des toilettes après tout.

J'arrive toilette ! J'arrive !

Je marche vite en essayant de ne pas paraître suspecte et je pense que ça marche.

Enfin, je l'espère.

Une fois devant la porte, je comprends que celle-ci est également fermée.

J'ai vraiment la poisse, c'est horrible !

J'ai réussi à me retenir jusque-là, mais la sensation d'avoir envie de vomir refait surface. Je ne peux m'empêcher de me tenir le ventre et je sens clairement que je ne vais plus pouvoir faire un mouvement de plus.

C'est la fin pour moi ...

Mais heureusement pour moi, la porte des toilettes s'ouvre. Je n'arrive pas à voir qui est la personne qui en sort, mais je tiens fermement mon ventre et je n'aperçois que le bas de l'homme en face de moi.

« Ça ne va pas ? » , me demande l'homme en face.

« J'ai... Vomir », dis-je difficilement.

L'homme a l'amabilité de m'aider à rentrer dans les toilettes.

C'est vraiment aimable de sa part d'être aussi gentil, mais imaginez qu'il m'attaque ? Je suis beaucoup trop jeune et trop gentille pour me faire attaquer. Au pire je peux lui vomir dessus ?

Encore quelque part puis de nouvelles secousse.

Sauf que c'est la secousse de trop.