𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐄𝐔𝐗

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𝕿𝖔𝖚𝖙 𝖕𝖊𝖗𝖉𝖗𝖊

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⸻♔⸻  Putain de merde, c'est la première chose qui lui traverse l'esprit, avant même d'avoir ouvert les yeux ou repris conscience. Sa tête lui fait un mal de chien et elle lutte pour ne serait-ce qu'ouvrir les paupières. Un gémissement s'échappe de ses lèvres lorsque que ses rétines sont brûlées par la lumière du soleil. Elle aimerait se lever pour tirer d'un coup sec sur les rideaux mais cela lui semble être une tâche trop difficile. Elle papillonne des yeux pour s'habituer à la luminosité en grimaçant. L'adolescente pose ensuite sa paume contre son front, y sentant comme un tissus. Non. Un bandage. Qui a été enroulé tout autour de sa tête.

Amélia relève le haut de son corps d'un coup, les événements lui revenant telle une immense vague gelée, qui lui ôte la faculté de respirer.

Son cœur s'est presque arrêté de battre sous le choc. Des images qu'elle voudrait à tout prix oublier s'imposent à elle.

Le corps carbonisé de son père.

Sa mère le pantalon baissé lacérée par un poignard.

Et les deux yeux verts de leur assassin.

Qu'a-t-il bien pu se passer ? Rien n'avait de sens.

Et pourtant, elle doit se rendre à l'évidence, cela s'est vraiment passé. Le lieu inconnu dans lequel elle s'est réveillée ne fait que le confirmer.

Des larmes perlent sur ses joues tandis qu'elle inspecte la pièce. Une chambre tout ce qu'il y a plus de banale, décorée dans le thème d'un jaune poussin criant.

Soudain, quelqu'un ouvre la porte à sa droite et Amélia saute immédiatement du lit pour se réfugier à l'opposé contre la fenêtre ouverte. Très vite, elle aperçoit l'intrus. Malgré la situation, elle pousse un soupir de soulagement quand elle ne reconnaît pas l'individu. Ce dernier a un sursaut lorsqu'il la voit tout à fait réveiller avant de lui sourire avec bienveillance.


— Bonjour, dit-il simplement. Je ne savais pas que tu étais déjà réveillée.


Il entre dans la pièce, un plateau dans sa main droite qu'il dépose délicatement sur la table de chevet.

Amélia ne sait pas comment réagir, elle jette un œil par la fenêtre histoire de soupeser les différentes possibilités mais la hauteur lui interdit toutes fuites.

Elle examine alors le jeune homme, plutôt grand peut-être même autant que Dean, se dit-elle. Ses cheveux d'un noir aussi profond que ses yeux bouclent sur son front.


— Tu as faim ?


Elle ne répond pas, continuant de le fixer avec attention. Pas tellement déstabilisé, il continue de sourire de ses lèvres pleines et frotte son biceps droit qui se contracte sous sa peau blanche légèrement bronzée.


— Où est-ce que je suis ? finit-elle par demander.


Sa voix cassée l'a surprise si bien qu'elle passe sa main sur sa gorge sèche.


— En sécurité, ne t'inquiète pas.

FURYS | TOME 1 - ALIÉNOROù les histoires vivent. Découvrez maintenant