𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐓𝐑𝐎𝐈𝐒

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𝖕𝖑𝖆𝖋𝖔𝖓𝖉 𝖏𝖆𝖚𝖓𝖊

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⸻♔⸻  Elle n'a plus réussi à dormir. Fermer les yeux, c'est revoir clairement la scène. Alors, elle se contente de fixer le plafond jaune. C'est laid. Mais ça a le mérite d'occuper son esprit. Sa migraine n'a pas disparu, elle s'en contrefiche, ce n'est rien à côté de tout le reste. Elle attrape la bouteille d'eau posée sur le plateau à son chevet et tente de se désaltérer. Elle s'étouffe presque puis toussote.


— Fais chier... Vie de merde...

— Euh... Excuse-moi...


Le jeune garçon est arrivé si furtivement qu'elle ne l'a même pas remarqué. Elle sursaute et de l'eau éclabousse son t shirt. Il s'excuse de nouveau de façon un peu maladroite. Il a l'air si jeune par rapport aux autres.

Elle agite sa main à côté d'elle et secoue la tête pour lui signifier que ce n'est rien. Même elle ne peut être agacée par cette adorable bouille.


— T'avais besoin d'un truc ? lui demande-t-elle en reposant la bouteille.

— Je voulais... je suis désolé pour ce qui est arrivé à tes parents.

— Tu n'as rien fait de mal. Ne t'excuse jamais pour les actes commis par quelqu'un d'autre.


Il acquiesce, fixant le sol. Il est plutôt du genre timide.


— C'est quoi ton nom ?

— Sammy. Mais, tu peux m'appeler Sam.

— Amélia.


Il sourit et elle tente de le lui rendre, de manière un peu forcée. En vérité, elle voudrait juste pleurer.


— Ils sont pas méchants tu sais... Moi j'ai pas encore mes pouvoirs mais eux oui et ils ont tout fait pour te sauver. Je te promets, que ce sont des gens biens.

— Même ce Mike ?


Elle ne peut manquer ce regard noisette plein d'admiration lorsqu'elle évoque le prénom du casseur de téléphone.


— J'ai du mal à le croire, mais passons. Quel âge tu as ?

— Quinze ans.


Les yeux d'Amélia s'écarquillent de surprise. Elle l'avait imaginé bien plus jeune. Il lui rappelle Dean dans ses années collège avant qu'il n'ait une poussée de croissance.


— Oui je sais, j'ai l'air d'un gamin.

— C'est pas une mauvaise chose. Garde cet air innocent le plus longtemps possible.

Avant que ce monde cruel ne te l'arrache.

— Merci d'être passé. T'as le don d'apaiser les esprits toi.


Le visage du garçon s'illumine et il lui fait un grand sourire angélique. Pendant un instant, Amélia se sent mieux. Un instant.

FURYS | TOME 1 - ALIÉNOROù les histoires vivent. Découvrez maintenant