C'est ainsi que je me retrouve devant la maison d'Aizawa-sensei aux côtés de Shinso. La maison est étonnamment petite. Je pensais que le salaire de héros donnait un plus gros cachet... Je ne me berce pas d'illusions étant donné que Eraserhead est le genre de personne bienveillante qui ne s'attarde pas sur les objets matériels.
La maison est de couleur bordeaux et noir, un petit jardin et des clôtures l'entourent. Nous sommes toujours en ville mais plus à l'écart, le bruit des voitures est beaucoup plus lointain. J'aime imaginer que c'est le genre de détail auquel il a fait attention avant d'emménager. Shinso me laisse observer la bicoque avec mon air enfantin. Il ne fait pas de réflexion, mais je sens que sa nonchalance habituelle le démange.
On finit par entrer par le petit portail, la porte du garage est fermée, ne me laissant pas l'occasion de voir à quoi ressemble la voiture de mon idole. Shinso sonne à la porte me voyant toujours absorbé dans les petits détails. Ce sont les pas rapides de monsieur Aizawa qui me rappellent à l'ordre, il ouvre la porte l'air essoufflé comme s'il avait couru un marathon.
- Vous voilà enfin... Entrez, je suis en retard.
L'homme à la chevelure noire nous laisse entrer dans sa maison, laissant la porte entrouverte alors qu'il enfile ses chaussures dans l'escalier. Nous n'avons même pas le temps de le saluer qu'il se remet à parler rapidement.
- Coucher à 21h30 maximum, repas équilibré à 19h30, les devoirs doivent être faits, je veux que la maison soit la même quand je rentre, pas de film d'horreur, pas de blagues douteuses, pas de cris, pas de bonbons.
Je le fixe légèrement inquiet de l'éducation que reçoit Eri, stricte et nécessaire, mais tout de même. Shinso semble se faire la même réflexion que moi.
- Pas de bonbons ? Vous privez votre fille adoptive de bonbons après ce qu'elle a vécu ?
Eraserhead nous regarde comme si nous étions les derniers des imbéciles.
- Premièrement, après 17h, les bonbons excitent les gosses et les empêchent de dormir. Deuxièmement, c'est très mauvais pour les dents. Troisièmement, vous faites bien de me le rappeler : Pas de référence au passé de Eri. Si vous blessez ma fille, adoptive ou non, en lui parlant de ses traumatismes... Je vous renvoie de Yuei. C'est clair ?
Le ton sec et froid de Aizawa-sensei ne laisse pas de place au doute. Nous restons silencieux alors qu'il enfile son manteau. Des petits pas pressés se rapprochent de nous, Eri est là, munie d'une peluche licorne et d'une jolie robe colorée, elle observe son père adoptif chercher ses clés frénétiquement.
La plus jeune parle d'une voix douce.
- Tu rentres quand ?
Il sourit avant de passer une main dans ses cheveux.
- Tard, mais je serai là quand tu te réveilleras, sois sage.
Elle lui sourit affectueusement, rassurée.
Le héros lui embrasse finalement la joue avant de nous fixer sciemment, il referme la porte derrière lui, laissant un double des clés dans ma main. Nous voilà donc, dans la maison de Eraser fixés par des petits yeux rouges.
Je range les clés dans la poche arrière de mon pantalon, et retire ma veste pour la poser sur la chaise du salon.
Ce dernier est de couleur beige et plutôt moderne. Je me surprends à imaginer le héros flâner dans la pièce, regardant les dernières infos en notant les copies de la classe A.Vers le fond de la pièce, un grand canapé d'angle de couleur orange ajoute une dynamique plus surprenante à l'ensemble. Comme si, caché derrière ses mèches sombres, Aizawa-sensei était empreint de fantaisie et de créativité.
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A Shared Sleep : Monoshin
FanfictionNeito Monoma est un élève de la classe B. Haïssant ses camarades de classe A depuis toujours, il évolue à Yuei et fait de son mieux pour avoir l'occasion de les surpasser un jour. Depuis quelques mois, Shinso, élève en général, s'est intégré à sa cl...