Ma vie dans la Scuderia (Tome 1)

Chapitre 29

Mais il ne faut pas longtemps pour que les rumeurs commencent à venir. Nous n'avons même pas le temps de rentrer chez Charles, de parler sur ce qu'il s'est passé après la course que des photos ressortent sur des comptes de fan particulièrement.

Juste avant de rentrer dans l'appartement, je vois une publication qui m'a identifié avec Charles sur une photo. C'est parti pour avoir plein de gens qui pensent que je suis en couple avec le monégasque. Bon, nous sommes proches et on ne va pas dire qu'on ne va pas se mettre ensemble, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.

Je regarde la photo qui est plutôt mignonne quand même et décide de regarder les commentaires sous celle-ci pendant que Charles m'invite à rentrer. Arrivée à l'intérieur, je lui montre la photo.

Malia : Je crois qu'on a fait beaucoup trop de bruit dans la rue.

Charles L. : Elle est belle cette photo. Mes fans ont un talent inné pour la photographie.

Malia : Nan, c'est juste moi qui suis très photogénique.

Charles L. : Tes chevilles vont bien ?

Malia : Elles sont un peu gonflées, mais ça va (dis-je le sourire aux lèvres).

Charles me fait visiter son appartement qui est immense pour un appartement. J'aime la façon dont il a décoré celui-ci. Et puis, dès que tu rentres, tu sais que tu es chez un pilote de F1. Je m'arrête devant sa vitrine à trophée. 

Malia : Tu as oublié un trophée.

Charles L. : Impossible, lequel ?

Malia : Celui que tu auras bientôt, celui de champion du monde.

Charles L. : Ça ne sera pas pour cette année malheureusement.

Malia : Alors ça sera pour l'année prochaine.

Je vois que ces mots l'ont touché. Je sais que son rêve, c'est de gagner le championnat avec Ferrari et je ferai tout pour que ça arrive et si ce n'est pas cette année, ce sera l'année prochaine, où celle d'après, où encore celle d'après, mais ce qui est sûr, c'est qu'il y arrivera.

Il me sert un verre d'eau et on s'assoit sur des chaises dans son salon. Nous sommes à côté l'un de l'autre. Pendant plusieurs minutes, qui semblent être des heures, aucun de nous deux ne parle. On ne fait que se regarder et encore, nos regards sont quand même plutôt fuyant.

Je ne sais pas vraiment comment commencer la conversation. La relation que j'ai avec Charles est assez spéciale. En effet, on se plaît mutuellement, on veut sûrement la même chose lui et moi, pouvoir être ensemble. Mais j'ai des blessures qui sont durent à effacer, même si j'avoue qu'avec lui, mes barrières s'estompe petit à petit. 

Alors que faire, choisir de se laisser aller au risque d'avoir de nouveau mal ou alors ne rien tenter et rester seule, mais être sûr de ne jamais souffrir. Tout ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, maintenant, nous allons devoir faire un choix, je vais devoir faire un choix.

Charles L. : Bon, alors on est là...

Je relève la tête à ses mots. Il est tellement angoissé que j'en explose de rire. Nous avons l'air de deux ados qui ne savent pas quoi dire, ni quoi faire.

Malia : Désolé, c'est juste que, la situation est vraiment drôle.

Charles L. : On a l'air de deux débiles, c'est ça.