Chapitre 49

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Charles est en pôle. Carlos aurait dû être à côté de lui, mais la pénalité donnée par la FIA le repousse de 10 places. Rien n'est perdu, tout peu encore changer. Les Mercedes sont troisième et dixième. Carlos va devoir faire une grosse remontée et Charles va devoir rester au-devant toute la course si on veut reprendre des points à l'écurie britannique.

Je pense que je n'ai jamais été si angoissé que lors de ce Grand Prix. C'est peut-être parce que c'est l'avant-dernier et que dans une semaine tout sera finit. J'ai passé une année incroyable à la Scuderia. Les gens ici sont tellement gentils, les fans sont passionnés et moi, j'ai tellement appris à leurs côtés.

Je pense que maintenant, c'est sur je ne pourrais rien faire d'autres, je ne pourrais être dans aucune autre équipe. L'équipe du cheval cabré m'a ensorcelé, j'ai cette écurie dans la peau.

Et vous savez quoi, aujourd'hui, nous allons peut-être avoir une deuxième victoire. La voiture est très rapide, le circuit convient à 200% à celle-ci. Charles est encore devant et il fait un travail de malade. Je sais qu'il a vraiment envie de gagner. Il n'a pas encore gagné de course malgré ses nombreux pôles position et sa dernière victoire remonte à l'année dernière ce qui commence à le peser.

C'est évident que j'aimerais qu'il gagne en tant que petite amie, mais aussi en tant que membre de l'équipe. Toute l'équipe adore le monégasque. Qui ne pourrait pas l'aimer, il est gentil, souriant, drôle et surtout professionnel. En plus de ça, il aime Ferrari plus que n'importe qui. Il rêve de devenir champion de monde avec l'écurie rouge et je suis certaine qu'il y arrivera un jour.

En-tout-cas, quand il gagnera, je serais là, près de lui, à le félicité. Pour l'instant, ce que je peux dire, c'est que l'hymne italien me manque, je ne l'ai pas assez entendu cette année. J'ai beau adorer Max, son hymne commence à me prendre la tête. Je ne dirai pas non à un petit hymne monégasque aujourd'hui, hymne que je n'ai encore jamais entendu. J'ai bien voulu l'entendre un jour, mais Charles m'a interdit de l'écouter en me disant que la première fois que je dois l'entendre, c'est quand il sera sur la première marche du podium.

Donc la course est maintenant bien avancée, Charles et encore premier après toutes les péripéties de début de Grand Prix. On croit enfin pouvoir fêter la victoire, mais un événement imprévu va gâcher notre enthousiasme.

Non, ça ne peut pas déraper comme ça, pas après la course impeccable de Charles. Alors que Verstappen attaque Russell au virage numéro 14, pour le gain de la quatrième place, il est percuté par le pilote Mercedes. Russell écope de cinq secondes de pénalité, mais le mal est fait.

Des débris de carbone jonchent la piste, c'est dangereux et cela provoque la sortie de la voiture de sécurité dans le vingt-sixième tour. Je mets mes deux mains sur la tête, tout tourne en quelques secondes. Charles avait la victoire entre les mains et cette voiture de sécurité vient enlever tout espoir quand les deux Red Bull en profitent pour s'offrir un arrêt gratuit aux stands.

Charles fait tout ce qu'il peut pour retenir Verstappen, mais ce fait finalement doublé à cause de ses gommes moins fraîches que celui du champion du monde. Derrière, il tente alors de contenir Perez, mais un erreur lui enlève toute chance de deuxième place.

C'est un cauchemar, nous, qui pensions avoir la victoire doivent maintenant se satisfaire d'une troisième place. L'ingénieur de Charles lui dit de calmer le jeu et de tenir ses gommes pour garder sa troisième place, mais le monégasque n'est pas du même avis.

Mon copain continu de mettre la pression sur la Red Bull devant lui. À plusieurs reprises, il tente de le doubler. Même s'il n'est pas loin, il ne réussit pas son coup. Cette course est tellement frustrante.

Il ne reste plus qu'un tour, Charles est plus proche que jamais. Je le connais, il va tout tenter au dernier virage, au dernier tour. En-tout-cas, ce qui est sûr, c'est qu'il donne du spectacle à tous ceux qui disait que ce Grand Prix de Las Vegas allait être ennuyeux, il ne l'est pas du tout, c'est même l'un des meilleurs.

C'est la dernière ligne droite, le dernier moment, la dernière chance. Charles s'élance de loin, même s'il est beaucoup plus proche que lors des dernières tentatives. Il se décale, tous les membres de l'équipe ne respirent plus, ils sont prêts à exploser, tout comme moi. Il est à la hauteur de Sergio, mais le virage est trop près. Il n'y arrivera pas, n'importe quel pilote aurait abandonné et aurait gardé sa troisième place, mais Charles n'est pas n'importe quel pilote, c'est le meilleur pilote que j'ai vu, même si je ne suis pas très objective.

Le virage est là, Sergio freine, Charles attend. Avec des pneus comme ceux du monégasque, le freinage tardif est quasi impossible à faire. Les pneus sont vieux et faire une tentative comme celle-là veut presque tout le temps dire, blocage de roue.

Mais Charles attend et freine aux derniers moments. Il tourne et réussit à doubler Sergio sans bloquer aucune roue. C'est clairement un exploit incroyable. Tout le monde saute de sa chaise. C'est l'effervescence chez Ferrari. Tout le monde se précipite dehors pour voir l'arrivé. Moi, je reste là, à voir mon copain sur les écrans.

On voit l'arrivée de Max, mais ce qu'on veut voir, c'est la suite, on veut savoir si Charles a tenu sa place, sa deuxième place. Quand je le vois en tête du dernier virage, puis passer l'arrivée, je saute de joie. Beth me prend dans ses bras alors que tout le monde célèbre ensemble cette deuxième place comme une victoire.

Non, nous n'avons pas gagné ce Grand Prix, mais nous avons vécus un moment magiques, un moment que nous n'avions pas vécu depuis un moment. Charles a doublé une Red Bull dans le dernier tour. Il aurait pu abandonner, mais son caractère l'a poussé à être au maximum et à pouvoir gagner cette deuxième place alors que tout semblé perdu.

Je suis tellement fière de lui, de l'équipe. Quand il gare sa voiture devant le numéro deux, je ne peux que sourire. Il vient sauter dans les bras de ses ingénieurs, de tout le clan Ferrari. Il vient ensuite vers moi, enlève son casque et pose ses lèvres contre les miennes. Quand il se détache de moi, son regard s'encre dans le mien et il me fait un clin d'œil.

Aujourd'hui, nous n'avons pas gagné la course, mais nous avons vécu un moment dont je me rappellerais toute ma vie et ça, c'est grâce à ce pilote dont je suis follement amoureuse.



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Coucou tout le monde, voilà la fin du chapitre 49. J'ai tellement pris de plaisir à écrire ce chapitre. J'en suis vraiment fière. Cette course, elle a été incroyable à vivre alors je voulais essayer de vous la transmettre à travers les yeux de Malia. J'espère que j'ai réussi à vous faire vivre les émotions que j'ai moi-même ressentie quand j'ai vu cette course en direct.

C'est le seul chapitre sans dialogue d'ailleurs ^^





Ma vie dans la Scuderia (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant