Chapitre 54

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C'est officiel, je vais habiter avec Charles à Monaco. J'ai prévenu Beth qu'elle aura l'appartement pour elle les trois-quarts du temps et que je ne viendrais seulement pour le travail sur Maranello. Elle était tellement contente que j'habite enfin avec l'homme avec qui je partage ma vie.

Aujourd'hui, j'ai décidé d'enfin présenter Charles à ma mère. Il faut aussi que je récupère des affaires donc ça tombe bien, et puis, j'ai aussi envie de montrer les affaires de mon arrière arrière grand père au monégasque.

Nous sommes dans ma voiture, car celle de Charles n'a pas un coffre assez grand. J'ai coupé le moteur, mais je n'arrive pas à ouvrir la portière. J'ai peur de voir ma mère, de lui dire que je ne reviendrais pas habiter en Bretagne, elle qui n'attend que ça, que je revienne.

Charles me prend la main, il fait de petits cercles avec son doigt sur celle-ci pour me détendre. Je pose mon regard sur lui. Il me dit que tout va bien se passer. Je reprends du courage et on sort de la voiture.

On arrive devant la porte de la maison. Je ne perds pas de temps et frappe à la porte, si j'attends, je retourne dans la voiture alors j'y vais directement. La porte s'ouvre sur une blonde d'une quarantaine d'années. Elle semble fatiguée, enfin plus que d'habitude.

Son sourire lui est radieux. Elle nous laisse rentrer. Elle nous sert un café alors que je la présente enfin à Charles. Elle est ravie d'enfin pouvoir le rencontrer. Elle me dit ensuite qu'elle n'a pas touché à ma chambre. Je sais ce qu'elle essaye de faire. Je dis au monégasque de m'attendre dans ma chambre en lui disant où elle est.


Malia : Maman, écoute, je ne suis pas là pour revenir.

Maman : Je pensais que tu venais passer quelques jours ici.

Malia : Non, je viens prendre des affaires. Charles m'a proposé d'habiter avec lui et j'ai accepté.


Je vois de la tristesse dans son regard. Ça me fend le cœur, mais je ne dois pas craquer. Je la prends dans mes bras, puis lui dit que ça va aller, que je ne pars pas pour toujours. Je vais juste faire ma vie avec l'homme qui me rend heureuse. Elle me caresse doucement la joue, elle semble avoir pris des rides aussi.

Je rejoins mon pilote dans ma chambre. Je rassemble quelques affaires alors qu'il me charrie sur quelques posters que j'ai depuis que j'ai 15 ans. Je lui dis que j'aurai dû m'intéresser plus tôt à la formule 1, comme ça, j'aurai mis des posters de lui ce qui le fait rire.

Ensuite, nous allons dans le grenier, là où j'ai toutes les affaires Ferrari de mon arrière arrière grand père, Alberto Ascari, double champion du monde de Formule 1.

Quand Charles voit tout ça, ses yeux s'illuminent. C'est vrai qu'il y a pas mal de chose, des trophées, des tenue, des documents... Nous avons accumulé pas mal de chose. Ma mère voulait tout jeter, mais j'ai refusé alors que je m'en fiché de tout ça au départ, je suis contente de tout avoir gardé.

Je me revois encore, plusieurs années en arrière, ouvrir l'un de ses cartons, trouver ses objets et vouloir être sur ses traces. C'est là que j'ai choisi d'entrée dans la formule 1, là que j'ai fait le meilleur choix de ma vie.


Charles L. : C'est incroyable ce que tu as là ! C'est vraiment dommage que personne ne puisse voir tout ça.

Malia : Tu peux prendre ce que tu veux. Je suis sûr que ma mère va vouloir tout jeter quand je serais officiellement parti de la maison.

Charles L. : Tu sais que le musée à Maranello tuerait pour avoir tout ça.

Ma vie dans la Scuderia (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant