Chapitre 50

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Le dernier Grand Prix a été tellement magique qu'il m'a fallu plusieurs jours pour m'en remettre. Cependant, je n'ai pas pu prendre trop de temps non plus, car ce week-end va être déterminant dans la course à la deuxième place du championnat du monde constructeur.

Ce week-end, c'est le dernier Grand Prix, notre dernière chance pour prendre la place de deuxième à Mercedes. Nous avons fait pas mal d'erreur dans toute cette saison, la première étant la voiture qui était une catastrophe pour les premiers Grand Prix. Mais maintenant, nous avons une voiture capable d'être devant l'écurie allemande donc on doit prendre ses quelques petits point qu'il nous manque.

Je suis devant l'hospitalité Ferrari, j'attends que Charles finisse de se préparer pour la séance de qualification qui va avoir lieu dans moins d'une heure maintenant. Le soleil commence doucement à tomber et malgré cela, il fait encore bon à Abou Dhabi.

Je suis debout, dos à la porte de l'hospitalité de mon écurie, en train de regarder les réseaux sociaux sur mon téléphone. Je suis tellement concentré que je n'entends pas la porte s'ouvrir. C'est quand on vient m'embrasser sur la joue que je sursaute de surprise. Évidemment, je souris quand je vois le monégasque se mettre devant moi.


Malia : Tu en as mis du temps pour te changer.

Charles L. : J'aurais mis moins de temps si tu avais été là.

Malia : Mmm pas sûr de ça (dis-je en rigolant).


Il rigole avant de me prendre la main pour que l'on se dirige vers le circuit et le box Ferrari. C'est vrai que la dernière fois que j'étais avec lui pour qu'il se change, ça n'avait pas été très rapide bien au contraire si vous voyez ce que je veux dire. Du coup, nous avons décidé que je ne serai plus là quand il se changera. Lorsque l'on arrive au box, je laisse mon homme à Andrea, son meilleur ami et son physio.


Andrea : Vous êtes en retard.

Malia : Tu n'as pas cas voir ça avec ton pilote qui passe un temps monstre à se changer.

Andrea : Il n'a fait que se changer cette fois ?


Je le regarde et sens de suite mes joues chauffer. Ce moment de gêne fait rire Charles qui me donne un bisou sur la joue avant d'aller se préparer. Il va vraiment falloir qu'il arrête de parler de notre vie sexuelle avec tous ses potes. La dernière fois, c'est Pierre qui a fait remarque comme celle-ci.

Je rejoins Beth qui me fait aussi la réflexion de mon retard. Oui, je sais, je suis en retard ! Mais j'ai un monégasque qui est pire qu'une fille quand il doit se préparer pour une course. D'ailleurs, les qualifications commencent dans 5 minutes. Punaise, ils avaient tous raison, nous sommes vraiment à la bourre.

Je fais mes réglages par rapport à mon casque et me rends compte que celui-ci ne marche pas. Et merde, j'aurai peut-être dû voir ça plus tôt. Je me lève et teste avec un autre casque, celui-ci ne marche pas non plus. Punaise, ce n'est pas le moment.

J'évite de courir partout alors que tout commence dans moins de trois minutes maintenant, je ne veux pas stresser Charles. Je me rends au côté de Frédéric Vasseur pour lui expliquer la situation. Il me dit que je vais devoir tout faire avec mon téléphone. Super, je vais devoir leur envoyer des messages de chaque chose qui semblera suspicieux. Pas de message routinier cette fois-ci, juste des choses urgentes. Je retourne à ma place alors que Beth me dit qu'on vient de prévenir Charles. Je me retourne vers lui, il n'a pas l'air en confiance. Je lui montre mes deux pouces vers le haut pour lui redonner confiance, mais je sens que ça ne va pas être si facile.

Cette séance est une véritable torture. Carlos est éliminé dès la Q1 et partira 16e. Notre combat contre Mercedes commence mal. Charles est à deux doigts d'être éliminé en Q1 et en Q2. Je vois bien qu'il n'est pas concentré et me demande si mon problème de casque n'est pas la cause de tout ça. Le monégasque aime bien avoir plein d'informations et aujourd'hui, je ne suis pas capable de donner à son ingénieur de course.

C'est maintenant la Q3. Son premier tour rapide n'est pas bon. Je crains le pire. Je n'ai pas le droit d'aller voir le directeur de Ferrari pour lui demander si tout va bien. Charles revient, on lui change les pneus alors qu'on attend le dernier moment pour le faire sortir. Je demande à Beth son casque qu'elle me donne. Je demande à partir de la radio à Frédéric Vasseur si je peux lui parler. Il me dit que c'est d'accord.


Malia : Charles, c'est Malia (dis-je en me retournant pour le regarder).


Il est encore dans sa voiture, mais en entendant ma voix, il se retourne vers moi. Je n'ai pas beaucoup de temps pour qu'il se réveille. Je ne peux pas non plus dire n'importe quoi, car toute l'écurie m'écoute.


Malia : Tu peux le faire d'accord. T'es plus fort que les trois-quarts de cette grille. Tout ce que je veux, c'est que tu sois parmi les quatre premiers. J'ai confiance en toi, toute l'équipe à confiance en toi. Je sais que tu souhaites seulement que Ferrari soit la meilleure équipe, alors montre nous qu'elle est la deuxième force du plateau.


Je vois son regard, je sais que j'ai réussi mon objectif. Je rends son casque à Beth et vois mon copain se remettre dans sa course avant de s'élancer sur la piste. Son tour de chauffe des pneus se passe bien, maintenant, il n'a qu'un objectif, remonter dans le classement.

Son tour rapide commence et je le sens tellement mieux que sur les autres tours. Tout de suite, il fait un bon, premier secteur, un bon, deuxième secteur et il passe la ligne d'arrivée en deuxième position. Il fait mieux que ce que je lui avais demandé, il fait la première ligne derrière Max.

Je suis tellement fière de lui. Je prends des membres de l'équipe dans mes bras, je regarde le directeur des rouges qui m'applaudit. On dit toujours qu'on ne choisit pas sa famille, moi, je l'ai choisi et c'est la plus belle famille dont j'aurai pu rêver.

Demain, la course sera importante et nous serons prêts. Ferrari, c'est plus qu'une écurie, plus qu'une simple équipe de Formule 1, c'est une famille. Comme dans toute famille, il a des jours plus difficiles que d'autres, mais comme dans toute famille, nous sommes là les uns pour les autres. Je pense que serai prête à donner ma vie à cette écurie et je ne regretterais rien.



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Coucou tout le monde, voilà la fin du chapitre 50. 50 chapitres, je n'en reviens pas. Je ne m'attendais pas à tout ça, à vous tous, merci.

Ma vie dans la Scuderia (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant