HAWAII 5-0 - Noʻonoʻo

Partie 1

Cette histoire est placée dans la saison 6, entre l'épisode 18 et l'épisode 25.

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- Betty!

La femme se trouvait dans son jardin, affolée par l'absence de son chien. Le portail de son jardin était resté fermé, et son chien, blessé, n'aurait pas dû pouvoir sauter par-dessus.

- Betty, viens ici !

Elle siffla, et rappela encore son chien, en vain. Jusqu'au moment où elle entendit des bruits de pas, puis elle vit une tête apparaître au-dessus du muret qui protégeait sa maison.

- Bonjour m'dame ! Z'avez perdu votre chien ?

L'homme ne lui inspirait pas beaucoup de confiance, mais lorsqu'elle entendit son chien derrière le muret elle s'empressa d'aller ouvrir le portail.

- Oh mon dieu ! Betty !

Betty voulut lui courir dans les bras, mais elle était tenue par l'homme d'une cinquantaine d'années. Elle grogna d'un air menaçant.

- Betty... Je n'avais jamais entendu ce nom pour un chien.

Il entra dans le jardin avec Betty, sans demander la permission à sa propriétaire. Lorsqu'elle croisa son regard, elle y vit une lueur qui ne correspondait en rien à son attitude. Comme de l'inquiétude. Mais elle ne voulait pas se fier à cette espèce d'intuition, elle se fia seulement à sa propre peur.

- Qu'est-ce que vous faites ?

- Bah j'vous ramène votre chien.

Elle s'empressa d'aller devant sa porte pour ne pas qu'il se permette d'entrer au sein de sa maison. En passant à côté de lui, elle remarqua qu'il avait une odeur d'alcool assez forte et pensa que c'était un sans abri qui cherchait à s'incruster chez elle.

- Donnez-moi Betty.

Sans broncher, il lâcha le collier du golden retriever qui se précipita tant bien que mal dans les bras de sa mère, malgré sa blessure. Alors que la dame commença à la câliner, l'homme se mit à aboyer. Betty commença à grogner sans hésiter, et l'homme aboya à nouveau plusieurs fois. Sans rien dire, la propriétaire tira son chien dans sa maison et ferma la porte. Mais, dès que ce fut fait, elle entendit un énorme bruit à l'extérieur. Comme un bruit de balle. Puis deux autres retentirent. Elle resta figée quelques secondes, sans vraiment savoir quoi faire. Son instinct lui répétait de ne pas rouvrir sa porte pour ne pas se faire tirer dessus, mais son cerveau lui disait que si elle était visée par ces tirs, leur auteur aurait au moins tiré dans sa porte ou ses fenêtres. Alors elle baissa la poignée, et en tirant la porte vers elle, elle se trouva devant une vision horrifique : le mystérieux homme venait de se prendre trois balles dans la poitrine et se trouvait au sol, apparemment mort.