Noʻonoʻo (Imagination)
Le 5-0 enquête sur la mort d'un écrivain sur le point de publier son dernier roman, sans s'attendre à ce que ce meurtre soit un vrai coup de théâtre.
Cinq personnes étaient réunies dans une salle. Cinq potentiels suspects : les cinq personnes de la maison d'édition qui avaient eu un accès direct au manuscrit fini avant qu'il ne soit publié. Danny les regardait avec la conviction que chacun d'entre eux était innocent. Steve s'en doutait aussi, mais peut-être que quelqu'un savait quelque chose.
- Barney Reese a été tué ce matin.- annonça le commandant en visualisant tous les membres de la pièce.
Il y eut plusieurs cris de stupeur et l'une des trois femmes se mit à pleurer.
- Qui a fait ça ?- demanda l'un des deux hommes, un roux d'une trentaine d'années.
- C'est ce qu'on essaye de découvrir. Et c'est pour ça que vous êtes là.
Steve expliqua alors toute la situation aux employés qui eurent l'air horrifiés de ce qui était décrit. Aucun ne sembla au courant. Les deux coéquipiers ne s'en étonnaient pas, mais Steve restait sur ses gardes : les apparences pouvaient être trompeuses, comme souvent.
Mais au moment de demander les alibis, tous les cinq savaient précisément où ils étaient à l'heure du crime ; ce qui n'était pas compliqué étant donné qu'ils étaient tous ensemble en train de manger ensemble, avec d'autres membres de l'équipe pour fêter la sortie de l'une des meilleures publications de l'année. L'alibi fut un peu plus tard vérifié par Chin grâce à des factures et témoins. Steve et Danny décidèrent de continuer avec leur interrogatoire, mais cette fois-ci en prenant chaque personne à part. C'était l'éditrice de Barney qui était la plus proche de lui et c'était celle qui s'était mise à pleurer à la nouvelle de sa mort.
- Il avait arrêté de venir, et on ne communiquait plus que par appel.- pleura cette dernière en essuyant une énième fois ses larmes.- Ces derniers temps beaucoup moins. Il voulait se dédier au maximum à l'écriture de son dernier livre.
- Le dernier ?- s'étonna Danny. - Il voulait mettre fin à sa carrière ?
- Il a déjà écrit beaucoup de livres, et avec la somme d'argent qu'il a reçue...
- Quelle somme ?
Steve regarda Danny, confus.
- Vous ne savez pas ? Barney avait gagné une grosse somme à un jeu d'argent.
- On parle de combien ?- demanda Danny.
- De centaines de millions de dollars. Il m'a appelée pour me l'annoncer quelques jours avant la sortie du roman À ta porte.
- Arrête-moi Danny si je me trompe, mais on a regardé ses comptes et il n'y a jamais eu de millions dessus.
- T'as raison.
- C'est parce qu'il ne l'avait pas encaissé ! Il ne voulait pas être détourné de l'écriture de son roman. Il y dédiait presque chaque minute de sa vie.
- D'où l'état de son appart'... - conclut Danny.
Steve lui fit signe de sortir de la pièce. L'éditrice de Reese semblait totalement perdue, mais McGarrett et Williams l'étaient aussi.
- J'arrive pas à comprendre.- dit le premier.- On était partis sur une vengence, et maintenant il s'agirait d'un vol ?
- Ça peut pas être un simple vol qui a mal tourné. Peut-être que Ortiz... enfin le meurtrier a profité de sa vengeance pour s'en mettre plein les poches.
- Il faut demander un autre relevé de ses appels téléphoniques dans les jours avant de la publication de son roman.
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- J'ai ce que tu m'as demandé, Steve.- annonça Jerry. - Et ce qu'a dit l'éditrice de Reese est vrai, il l'a bien appelée quelques jours avant que son roman ne soit publié. Mais vous savez qui il a appelé ce même jour ? Son vieil ami Owen Ortiz.
- Je l'savais! - cria Danny en levant les poings en l'air.- Ça c'est une preuve !
- Et il y a mieux. J'ai fouillé son historique de recherche et entre cet appel et la sortie du bouquin, il a cherché à se procurer des billets d'avion. Pour Hawaï. Billets qu'il ne s'est procurés qu'une semaine après que le livre ait été publié.
- On le tient.- chantonna Danny.
- Si je comprends bien, Reese appelle son vieil ami pour lui annoncer la bonne nouvelle. Ortiz essaye de préparer un plan, et l'occasion parfaite se présente : Reese lui offre le plan parfait. On est sûr que c'est lui, mais je comprends pas pourquoi monter tout ce plan sordide alors qu'il aurait pu lui voler facilement l'argent.
- Alors ça Steve j'en sais rien, mais on a assez pour le coincer.
- Danny a raison.- conclut Kono, assumant par la même occasion qu'elle avait eu tort de ne pas le prendre au sérieux.
- Reste plus qu'à espérer qu'il ne soit pas parti.- soupira Steve.
