CHAPITRE 4: Celle qui chuchote à l'oreil des chiens.

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VIOLETTE


— À tout à l'heure mon bébé. Maman t'aime très très fort, grommelle Mademoiselle Amandine dans la fourrure de son chien sûrement aussi vieux qu'elle.

— Ne vous inquiétez pas, votre bébé est entre de bonnes mains.

Ma voisine de pallier me tend la laisse de son chihuahua absolument minuscule aux allures de princesse. Les deux dobermans que je tenais déjà viennent sentir le derrière du nouvel arrivant qui aboie violemment. Ce petit chien est une des seules raisons pour lesquelles je regrette cet appartement mal isolé. Il est impossible de faire une grasse matinée, c'est un réveil vivant.

— Soit sage Spartacus, maman te récupère dans une heure.

Je reste stoïque face à la découverte de son nom. Comment les gens peuvent-ils appeler une si petite bestiole comme ça. C'est la première fois que je suis dogsitter pour Mademoiselle Amandine, j'ai pour habitude de ne sortir que les chiens d'un grand père qui habite à deux pâtés de maisons. Mais ma voisine devient vielle elle aussi et son pauvre Spartacus n'a sûrement pas vu le soleil depuis quelques années. Il va finir aussi fripé que sa maîtresse si ça continue comme ça.

— Comment s'appelle les deux fifilles que vous tenez ? Me demande Mademoiselle Amandine.

Je lance un regard vers les deux molosses que je tiens en laisse. Elles sont probablement les chiennes les plus sages et charismatiques que je n'ai jamais promener durant ma longue carrière de trois mois.

— Poupoune et Sucrinette. Elles sont mère et fille.

— En voilà des noms laids...

Que pourrais-je répondre devant un tel culot.

Après de derniers adieux déchirant, ma voisine se décide enfin à me laisser partir avec son bébé. À peine sa porte fut elle fermé que Spartacus commença à enrouler la laisse autour de mes jambes. Je manque de m'étaler de tout mon long dans les escaliers. Un pas après l'autre et l'alarme miniature dans les bras, je réussi à atteindre le parc en un seul morceau.

Je détache les chiens et m'autorise enfin une mini pause sur un banc. Poupoune et Sucrinette sont du genre sage et sociable donc je peux les lâchés sans soucis. Elles ont un bon rappel. Mais lorsque la laisse de Spartacus se détache, l'innocente balade au parc se transforme en un vrai cauchemar. Il tente de mordre tout ce qui bouge et course même les propriétaires de chiens. Je démène pour attraper ce démon. Mon jogging est couvert de boue, ma doudoune m'étouffe pour courir et mes cheveux blond poisseux me tombe devant le yeux car j'ai oublié de prendre un élastique.

— Spartacus aux pieds !

Il renverse une poubelle et attrape un bâton qui trainait dans sa course. Si la laisse et la maîtresse sont vielles, lui n'a pas l'air d'être près à s'arrêter. Au contraire, une fois sa carence en vitamine D finit, il n'a jamais été aussi en forme et brandit son bâton comme une arme blanche.

Il est tellement heureux qu'il lève la jambe pour uriné sur un passant. Je cours aussi vite que je peux pour éviter cette humiliation mais c'est trop tard, la foudre est tombé.

— Je suis vraiment désolé ce chien est incontrôlable, m'excuse- je entre deux respiration saccadées . Mon cœur bat si fort qu'il pourrait sortir de ma poitrine.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 25 ⏰

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Une Violette pour Conan WalterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant