2 : Oliver

31 3 0
                                    

Je reste muet, fasciné par une étincelle dans ses yeux émeraudes. Une étincelle qui n'était jamais apparue auparavant. Il brise le silence intime tout en frottant son nez contre le miens.

-Oliver, pourquoi tu me fais ça...

-Je te retourne la question.

Mon murmure le surprend, il entrouvre la bouche en restant interdit, pas un son, pas un bruit. J'ai l'impression d'être tiraillé entre l'envie et le bon sens. J'arrive à me ressaisir.

-Tu devrais prendre ton bain avant que l'eau ne refroidisse.

Il mordille sa lèvre et acquiesce d'un mouvement de tête. Il se déshabille sans pudeur et se glisse dans l'eau jusqu'au cou, je m'apprête à sortir mais il m'appelle.

-Tu veux quoi?

-Tu peux me donner mon téléphone? Il est rester dans la poche de mon pantalon.

Je lui donne, tellement de question me taraude...

-Hardin, pourquoi tu n'arrêtes pas tes magouilles pour avoir une vie sans violence?

Il affiche un rictus et pose son téléphone sur le rebord.

-Oliver, pourquoi, avec tout ce que je t'ai balancé, tu continue de t'intéresser à tout ça?

-J'essaie de comprendre.

-J'ai prêtais serment quand j'avais quatorze ans, dit-il il en regardant sa main.

-Ça ne répond pas à ma question.

-Quand tu prête serment à ta famille, tu ne peux pas faire marche arrière et soyons honnête, j'aime cette vie. Je sais que beaucoup de gens pense comme toi, c'est remplis de violence, de haine et cætera mais c'est faux. Oui tu fais parfois des chose discutables moralement et tu risque la taule à tout moment. Ce que tout le monde oublie c'est que la plupart du temps tu t'amuses avec les autres membre, tu profites de l'argent et si tu accepte certaine chose tu peux avoir une vie luxueuse rapidement.

-Tu tue des gens Hardin.

-Ça c'est toi qui le dit, rit-il. Tu tires des conclusions hâtives.

-Mais c'est toi même qui a...

-Je n'appuie sur la détente que en cas d'urgence. Ce n'est pas mon boulot de base. Bien souvent je vise une zone qui n'est pas mortel, comme avec le russe de la dernière fois.

Le coup de feu retenti dans ma tête, la peur que j'ai ressentir ce jour là reviens s'emparer de mes tripes.

-Mais pourtant...

-Si tu veux vraiment tout savoir je l'ai simplement blessé, il a été récupéré et embarque pour un interrogatoire. Et la personne à qui il manquait le doigt à été également récupérer pour être soigné. Ils sont en vie tout les deux.

-Et Gaby?

-Elle est vivante aussi, tu la verras à la rentrée. Je l'ai juste tabassé parce qu'elle voulait se servir de toi rien de plus.

-J'aimerai la voir.

-Tu la verras à la rentrée.

Je m'assoie sur un petit meuble à côté de la baignoire.

-Alors tu fais quoi normalement ?

-Avec mes diplômes je suis plus dans le crime en col blanc et la négociation, rit-il. Les surveillances et tout ce qui peu dérivé de ça reste exceptionnel pour moi.

-Pourquoi ta grand mère voulais que tu fasse ton coming out devant moi?

-Parce qu'être autre chose qu'hétéro dans mon monde est considéré comme de la faiblesse et une trahison. Je pense qu'elle a voulu que je te le dise parce qu'elle savait que tu n'étais pas de notre monde et peut-être aussi pour que je n'emporte pas se secret dans ma tombe.

-Ton père ne s'en doute même pas un minima?

-Peu avant que je prête serment il s'est douté que les femmes ne m'intéressaient pas, il m'a fait suivre une thérapie dans le plus grand secret.

-Hardin...tu sais que les thérapie de conversion sont...

-Uniquement faite pour torturer des gosses en toute impunité, me coupe il. Le plus important c'est que mon père et la famille pensent que je guéri.

-C'est pour ça que tu ne passes jamais à l'acte?

-Comment ça?

-Mise à part à la réception ou tu es aller plus loin que d'habitude, à chaque fois tu te contante de nous collé l'un à l'autre et de t'attaquer à mon oreille.

-Parce que c'est drôle, ricane t'il en jouant avec la mousse.

-En quoi c'est drôle?

-Tu perds le contrôle. Il suffit que je passe le bout de ma langue sur ton cartilage pour que tu tortilles dans tout les sens. C'est drôle.

Je rougis puis lui lance de l'eau au visage.

-Ça aussi c'est drôle.

-On ne va pas pouvoir, jouer à ça tout le temps tu le sais.

-Tu sais qu'avec tout ce que tu sais je peux être considérer comme un traître et crever?

-Sérieusement?

-Oui, d'ailleurs toi aussi tu peux crever pour ça, dit-il en s'enfonçant dans son bain.

-Je hais ton père.

-Non jure, s'exclame t'il en en se redressant. Je ne m'en étais jamais douté.

-Arrête de te moquer de moi!

-Non mais tu me dit ça comme si je ne m'en doutais pas.

-J'aimerai sortir d'ici.

-Pour aller où conglione?

-J'en sais rien mais je t'avoue que de rester enfermé ici...

-Par pitié épargne moi tes lamentations, souffle t'il. Je sais que la vie que tu as  ici n'est pas ton idéal et crois moi ça ne ferra que empirer avec le temps. Maintenant que nos parents respectif sont au courant tu vas être sous surveillance en permanence, sur écoute, tu vas certainement finir tes jours ici. A mon sens si mon père ne t'as pas déjà réduit au silence c'est simplement parce que ta mère te protège.

-Et si tu m'aidais à fuir?

-Pardon?

-Vue que tu as tout les documents nécessaire pour me faire changer d'identité, tu pourrais m'aider à quitter cette maison. Comme ça j'arrête de vivre avec l'assassins de mon père.

-Mais bien sûr et tu veux cent balles et un café avec ça? Puis je te rapelle au passage que ton père s'est tiré une balle dans la tête sans l'aide de personne.

Je mon coeur me fait un mal fou. Je fixe l'eau du bain en imaginant ce qu'aurai pus être ma vie si ma mère n'avais succombé à Alessandro, si cet homme n'avait jamais fais parti de nos vies...

-Oliver, je me doute que ça dois être compliqué pour toi, seulement pense bien que faire ça c'est la pire des chose que puisse faire. Petit un ça te mettrais plus dans le viseur qu'autre chose. Petit deux, mon père ferra en sorte de te retrouver et un accident et si vite arrivé. Petit trois si tu change d'identité, ta mère et moi ne pourrons plus rien pour toi, si quelqu'un décide de te faire garder le silence pour éviter que tu balance certaine choses il aura le champs complètement libre.

-Tu as promis à mon père de veiller sur moi, alors aide moi.

-Non, il y a une grande différence entre veiller sur toi et assouvîtes tout tes caprices Oliver! Je t'ai déjà fait effleurer mon monde et te parle de ma vie plus que de raison, n'en demande pas trop non plus. Normalement je suis juste sensé te garder en vie et faire en sortes que tu sois pas à l'hôpital tout les quatre matins.

-Je me débrouillerai seul alors.

Il affiche un sourire narquois puis roule des yeux.

-Faudrai déjà que t'arrives à sortir de la maison pour ça.

Les Russo 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant