୭ ⋆ ۬۟۬ . 𝓒razy in 𝓛ove

XII.

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Que faire ? Comment sortir d'ici ? Est-ce que je devrais crier ? Ou alors leur demander ce qu'ils font ? Ouais, c'est pas mal ça... Renjun ne savait absolument pas quoi faire. Prisonnier dans cette cabine chez Christian Dior entre ces deux beaux garçons était tellement malaisant. Il n'osait pas les regarder dans les yeux mais où pouvait-il regarder ? S'il baissait les yeux, sa vision tombait directement sur le torse de Jeno. Heureusement, il portait toujours son pull ainsi que son manteau, pour le grand plaisir du chinois. Mais son visage était bien trop proche et il stressait de plus en plus. D'une seconde à une autre leurs lèvres allaient se toucher sauf qu'il n'avait aucune issue puisque les bras musclés et dénudés de Jaemin l'empêchaient de bouger.

Ce dernier ne faisait absolument rien à part caresser doucement ses cheveux de sa main gauche, l'autre étant posée sur son bras droit. Il était comme paralysé, il ne respirait même plus. Finalement, il eut le courage de dire quelque chose.

" — Qu'est-ce.. Qu'est-ce que v-vous faites ? il bégayait beaucoup dû à son anxiété qui prenait de plus en plus de place. Des bouffées de chaleur se présentaient et leur proximité n'aidait en rien. Le pire était qu'aucun ne répondait, ils continuaient ce qu'ils faisaient. C'est-à-dire caresser ses cheveux châtains pour le plus jeune et approcher lentement son visage du sien pour le noiraud. Jeno...

— Chut. "

Un sourire se forma sur les lèvres du plus grand alors que ses yeux louchaient dangereusement sur les lèvres de Renjun. Ce dernier n'en pouvait plus, que Jaemin fasse quelque chose. Ils n'étaient pas censé être en couple ? Était-il d'accord avec le fait que son petit ami embrasse un autre ?

Cette scène avait sa place dans un k-drama gênant que le chinois n'aurait pas regardé, évidemment. Il ne souhaitait pas non plus se retrouvait dans une situation pareille. Mais le temps passait si lentement, comme si tout s'était arrêté. Jeno était trop lent, il prenait trop de temps et stressait beaucoup trop le petit cœur du châtain. Puis rien ne s'arrangea quand Jaemin lui chuchota à l'oreille.

" — Fais-le. "

Il lui répéta ça plusieurs fois, comme s'il voulait l'ensorceler. En vain, puisque Renjun l'était déjà.

" — Faire quoi ? il chuchota, totalement sous son emprise.

— Ce que tu veux. "

Ce qu'il voulait ? Partir. Mais il fit tout le contraire, il resta là, plongeant son regard dans celui du noiraud. Puis finalement, il attrapa la nuque de Jeno et combla le vide entre leurs lippes. Celles-ci se mouvèrent lentement, profitant chacun de ce moment sacré. Jaemin, lui, passa ses mains sous le tee-shirt du plus vieux et caressa du bout de ses doigts la peau blanchâtre du châtain. Il frissonna par surprise, et parce que ses mains étaient froides mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Il continua d'embrasser son dongsaeng comme si sa vie en dépendait, ce dernier appréciant tout autant ce contact.

Renjun ne se sentait ni triste, ni en colère, ni gêné. Il était tout bonnement heureux, il cherchait de l'affection et il en avait trouvé. Même s'ils étaient déjà en couple, le chinois n'en avait clairement rien à faire. Ce détail lui passait au dessus de la tête, il prenait plus de temps à profiter et faire ce qu'il voulait que de se poser des questions. Puis, Jaemin lui avait donné le feu vert, lui aussi faisant ce qu'il souhaitait. Enfin, Renjun était aux anges. Il n'avait jamais fait cela auparavant, et ça lui plaisait bien maintenant qu'il testait.

Le noiraud sortit de la cabine d'essayage, un grand sourire aux lèvres et la main accrochée à celle du châtain. Ce dernier avait la tête baissée, gêné après avoir réalisé ce qu'il venait de se passer. Jeno le tira contre lui et l'encercla de ses gros bras tout en lui chuchotant qu'il n'avait pas à avoir honte. Facile à dire...

Lorsque se fut au tour du rosé de sortir, il offrit un gigantesque sourire à son petit ami, comme pour lui dire qu'ils avaient gagné. Puis il vint poser sa main libre sur la tête du plus petit de taille.

" — Je vais payer. Vous venez ? "

Ils acquiescèrent et se dirigèrent tous les trois vers les caisses. Quand ils arrivèrent, la vendeuse remarqua la malaise du chinois. Elle lui demanda s'il se sentait bien et il répondit que oui, qu'il avait seulement chaud donc il retira son manteau. La jeune femme sourit chaleureusement au rosé après avoir prit le pull. Il avait opté pour un pull bleu marine en maille de cachemire avec l'écriture Christian Dior en blanc au dos.

" — Cela vous fera deux millions six cents trente quatre mille neuf cents cinquante wons. " (=1800 euros)

Jaemin sourit puis paya avec sa carte bancaire. Quant à Renjun, il était bouche bée. Autant pour un simple pull, il n'aurait jamais fait ça... Lorsqu'ils sortirent du magasin, le châtain ne pouvait s'empêcher de poser pleins de questions.

" — Vous payez souvent des sommes exorbitantes comme ça ?

— Oui parfois. Souvent j'essaie de ne pas dépasser les un million mais c'est compliqué, rit-il. (=650 euros)

— Vous devez être sacrément bien habiller hors de cet uniforme scolaire tout pourrie...

— Il faut avoir du goût, c'est simple. "

Le chinois ne dit rien et ils continuèrent leur marche. Ils passèrent devant pleins de magasins, de beauté, de vêtements de luxe ou même des magasins de goodies. Mais un bâtiment attira l'attention du noiraud en particulier. Il venait à peine d'ouvrir ses portes et il savait pertinemment que ça allait plaire à son chéri.

" — Regarde Nana, un magasin Sanrio a ouvert. Tu veux qu'on aille y faire un tour ?

— Sanrio ? C'est un truc de gam-

— J'adore Sanrio ! le coupa le peintre.

— Sérieux ?! s'écria le rosé. Moi aussi !! "

Ils se dépêchèrent d'entrer dans le magasin sans même attendre Jeno qui était encore à l'extérieur. Jaemin avait soudainement changé de comportement car il ne voulait pas passer pour un "enfant" qui aime Sanrio devant son nouvel ami. Évidemment, s'il n'aurait été qu'avec son ainé, il se serait précipité à l'intérieur et aurait encore dépenser deux millions de wons. Mais à son plus grand bonheur, le plus vieux partageait la même passion que lui pour ces petits personnages japonais.

Jeno sourit puis entra à son tour, prêt à chercher son amoureux et Renjun pendant dix minutes.