Chapitre 9

5 2 0
                                    

- Mio, lève-toi !

J'ouvris lentement les paupières.

- Mio ! Tu vas être en retard au travail !

Merde ! Je sautais de mon lit, enfilais des chaussettes, un jean, un tee-shirt et un pull puis je dévalai les escaliers.

- Il est quelle heure ?

Thomas étais dans la cuisine en train de ranger des casseroles dans le placard.

- Euh... Il est bientôt onze heures.

- Quoi ?! Et t'aurais pas pu me réveiller plus tôt ? Je suis déjà en retard ! Merde, j'ai pas le temps de prendre de petit-déj'...

J'enfilai mes chaussures à toute vitesse et je démarrai la Harley. Et un quart d'heure plus tard j'ouvris les portes du restaurant et je couru jusqu'aux vestiaires.

- T'es encore en retard Mio !

- Désolé Bertrand... J'ai eu une grosse journée hier, je me suis couché tard et j'ai pas entendu mon réveille sonné...

- Je m'en fou, dépêche-toi de t'habiller et va en salle !

Il avait l'air énervé, je me grouillai pour m'habiller et je filai en salle. Il y avait du monde aujourd'hui. Je slalomai entre les tables, je courais presque. La salle était pleine, on enchaînait les commandes et il y avait autant de gens qui sortaient que de gens qui entraient. C'était fatiguant...

- Jeune homme ?

- Hein, quoi ?

Je regardai la veille dame en face de moi.

- Excusez-moi, je suis un peu fatigué. Que puis-je faire pour vous, madame ?

- Vous regardez dans le vide depuis presque une minute, est-ce que tout va bien ? Vous travaillez dur, n'est-ce pas ?

- Oh, excusez-moi, oui tout va bien. Merci beaucoup madame.

- Avez-vous des pauses ?

- D'habitude oui mais aujourd'hui avec le monde qu'il y a, on ne peut pas se le permettre.

- Hum, oui je vois...

- Je peux faire quelque choses pour vous ?

- Oui, j'aimerais que vous alliez vous reposer, jeune homme.

- C'est gentil madame mais je ne peux pas me permettre de...

- Tutututute, il n'y a pas de mais, jeune homme, c'est soit ça soit je vais me plaindre au patron que ses employés font des burnout !

Décidément, cette vieille dame n'allait pas lâcher l'affaire.

- Mais madame, cela ne me dérange vraiment pas de ne pas en faire vous savez...

- Je sais bien, mais vous avez l'air tellement fatigué...

- C'est gentil madame mais je fini à quatorze heures trente, je me reposerai à ce moment là.

- Bon d'accord mais pas de surmenage mon garçon.

- Promis.

Sur-ce, je tournai les talons quand...

- Je vais vous arrachez la tête si vous ne me remboursez pas !

A l'entrée du restaurant, un homme, que je qualifierai de voyou, venez d'empoigner Alexandre, un de mes collègues, par sa chemise d'uniforme. Je m'approchai, Alexandre tremblait, je posai ma main sur l'épaule du type.

- Excusez-moi monsieur mais pouvez-vous lâcher mon collègue ?

Il fit un mouvement avec son bras pour que j'enlève ma main de son épaule.

- Toi j't'ai rien d'mandé !

- Monsieur, veuillez lâcher mon collègue...

- Sinon quoi ? Tu vas m'frapper ?

- Bien sur que non monsieur, je tiens à mon travaille.

- Alors dégage !

Il commençait à me taper sur les nerfs, mais si je m'énervai, cela me retomberai sûrement dessus.

- Monsieur, en vu de votre comportement, je me vois dans l'obligation de vous mettre à la porte.

- Vas-y, essai un peu pour voir.

Merde, je ne céderai pas à la provocation. J'empoignai tout de même son bras et serrai aussi fort que je pouvais. Il fini par lâcher Alexandre qui alla se réfugier derrière le comptoir.

- Lâche-moi !

Je serrai plus fort son bras. Il fini par tomber par terre à cause de la douleur, le sang ne circulait donc plus correctement dans son bras.

- Je vous lâcherai si vous me promettez de partir.

- D'accord, d'accord, lâche-moi...

Sa voix tremblait.

- Je t'en supplie, lâche-moi !

Voilà qu'il me suppliai... A part nous, plus personne ne parlait dans le restaurant, tous nous regardaient. Je lâchai son bras.

- Sors !

Il se releva, massa légèrement son bras encore douloureux et sorti du restaurant en trébuchant et en regardant par dessus son épaule.

- M-merci Mio !

Je me retournai et souri à Alexandre.

-Y'a pas de quoi.

- Mio !

Je me retournai, j'avais reconnue la voix du patron.

- Oui ?

Bertrand s'approcha de moi.

- Merci d'être venu au secours d'Alexandre. Mais lui faire mal n'est pas vraiment une solution.

- Je sais...

- Tu peux partir, j'ai vu que tu étais fatigué.

- Non, t'inquiète pas, je vais bien.

- C'était pas une question, c'était un ordre.

- Ah ok, bon bah d'accord...

Je me rhabillai dans les vestiaires et rentrai chez moi.

MioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant