La Dernière Clé [PAUSE]

Chapitre 4

Éléonore se réveilla dans une chambre qu'elle ne connaissait pas avec un horrible mal de crâne. Elle cligna des yeux plusieurs fois pour s'habituer à la lumière du jour et se rendit compte qu'elle était attachée à une chaise ce qui lui bloquait ses mains et ses pieds. Elle n'avait quasiment aucun souvenirs de la soirée qui s'était déroulée la veille et elle se jura que c'était la dernière fois qu'elle irait à une fête comme celle-là. Enfin, si elle ressortait vivante d'ici. La chambre dans laquelle elle se trouvait était lumineuse et plutôt bien rangée. Le seul point inquiétant était le mur qui se trouvait à sa droite. En effet, il était rempli de toutes sortes d'objets de torture, en passant du simple couteau aiguisé à une sorte de masque rempli de piques qui avaient certainement pour but de traverser le crâne. La jeune fille repensa au cours d'histoire de Mme Timmers qui était passionnée par la torture du Moyen Age et qui adorait leur raconter en détails les différentes méthodes qu'on pouvait utiliser à cette époque. Éléonore déglutit en se disant que la personne qui l'avait enlevée allait certainement utiliser ces objets sur elle.

Au bout de quelques heures d'attente interminables, la brune commençait à se demander si son ravisseur comptait la laisser mourir de faim et de soif ou si il comptait venir la voir avant qu'elle ne meurs mais au même moment, elle entendit des bruits de pas dans le couloir. La porte s'ouvrit d'un seul coup laissant entrer une personne qu'Éléonore connaissait bien :

-Alexandre ?! S'exclama-t-elle. Qu'est-ce que tu fais ici ? Je suis contente de te voir, tu ne peux pas savoir comment j'ai eu peur que ce soit un fou psychopathe qui m'ai enlevé et qu'on ne me retrouve jamais. Tu peux me détacher s'il te plaît car j'avoue que j'ai mal aux poignets et que mon nez me démange un peu.

- Un fou psychopathe ?! Éclata-t-il de rire. Sincèrement Éléonore, ça m'étonne de ta part que tu n'aies pas encore compris.

-Compris quoi ? Répliqua-t-elle en fronçant les sourcils.

-Je ne suis pas venu ici pour te sauver, je suis celui qui t'a enlevé.

Soudain une série de flash-back apparurent dans l'esprit d'Éléonore qui se rappela alors des évènements de la veille. Elle commença alors à avoir peur, se rendant compte qu'elle était loin d'être sortie d'affaire.

-Bien je suis content que tu aies compris. On peut commencer les choses sérieuses maintenant.

Alexandre se saisit d'une chaise et la posta devant celle d'Éléonore, dossier face à elle. Il s'assit dessus en posant ses bras sur le dossier et observant la jeune fille pendant quelques minutes. Il prit la parole, coupant le silence angoissant qui s'était installé dans la pièce.

-Je vais être gentil pour l'instant mais si tu ne coopère pas, je pourrais très bien décider d'utilisé quelques-uns de mes jouets que tu aperçois ici. Dit-il en pointant du bout du doigt le mur remplis d'armes.

L'adolescente hocha la tête.

-Bien. Je vais te poser quelques questions et sache que si tu mens je le saurais. On va commencer facile : Qu'est-ce que tu es venue faire ici et pourquoi avoir demandé à M. Féléon de t'accompagner ?

Il est vraiment fou ou alors il a pris de la drogue, pensa la jeune fille, pourquoi il me parle de notre professeur principal ?

-Répond ! hurla Alex la sortant de ses pensées, ses yeux devenant d'un noir profond.

-J'habite ici depuis ma naissance ou en tout cas depuis que mes parents m'ont adoptés donc je suis venue ici pour faire mes études et je ne connaissais pas M. Féléon avant la rentrée.

-Je veux bien te croire. Prochaine question : Pourquoi le chef des Camés est venu en personne ici ?

-Les Camés ? C'est quoi ça ?