McLaren girl

5- Lando

22 mars

Il reste 2 jours avant le début des essais libres du Grand Prix d'Arabie Saoudite. J'espère pouvoir au moins finir dans les 10 premiers de la grille finale pour pouvoir offrir des points à mon écurie.

Comme chaque matin, je prends une douche bien chaude pour décoincer mes muscles endoloris , puis je m'habille, prends quelque chose à grignoter et je pars en direction du centre McLaren. Je connais la route comme si j'allais chez ma mère. Je mets moins d'une heure pour atteindre mon point d'arrivée. En arrivant, je vois qu'il est 9h et que la voiture de mon coéquipier n'est toujours pas là. Bizarre, il est toujours là avant moi. Je ne m'inquiète pas plus et rentre à l'intérieur du centre et salue tous les employés que je croise jusque dans la salle de repos où je prends un café et m'installe près de la baie vitrée avant ma dernière séance de simulateur avant le week-end de course. Quelques minutes plus tard, je vois Dani arrivait en catastrophe dans la salle de repos

- Eh Daniel !

Il me voit et vient vers moi.

- Tu viens d'arriver ?, me demande-t-il essoufflé

- Ouep, tu peux m'expliquer pourquoi t'es en panique ?

- J'avais peur de trop être en retard

- Toi, en retard ? Ca ne t'arrive jamais!, ajoute je en rigolant

- Un petit contretemps m'a mis un peu en retard, dit-il avec un sourire

- Laisse moi deviner, c'est en rapport avec les messages que tu m'as envoyé tard dans la nuit

- Exactement mais tu ne les as pas ouvert, je me trompe

-Nop, je dormais et tu m'as réveillé !

- Désolé Lando.

- C'était comment alors ?, demandai je à Dani

- C'était incroyable et genre la meuf était archi  bandante et entreprenante mais un mec a frappé à la porte et ils ont parlé mais je ne comprenais rien, dit mon coéquipier heureux mais grimace lors du passage du mec

- C'était son mec ?

- Je pense pas, sinon on aurait pas finit la soirée ensemble. dit-il avec un sourire rayonnant 

Je le laisse en lui disant que je vais aller m'entrainer sur le simulateur avant les premiers essais durant le week-end de course en Arabie Saoudite. En rejoignant la porte, Dani me rejoint et nous allons à la salle du simulateur ensemble tout en continuant à discuter dans la bonne humeur. J'en profite pour lui dire que quelqu'un m'accompagnera durant le prochain week-end de course

- Elle sera sûrement présente à partir de jeudi pour la journée presse si elle doit te coller au cul toute la journée. En tout cas bonne chance, je supporterais pas d'avoir une nana collée au cul comme ça, sauf si c'est la petite brune d'hier, je dirais pas non, finit il par dire

- Tu m'étonnes et je vais justifier ça comment auprès de Luisa

- Ah bah là, t'es dans la merde gros, dis Dani en rigolant

- Je suis carrément dans la merde, confirme je en imaginant la scène

Il continue à rigoler mais nous finissons par arriver dans la salle équipée de simulateur et on se sépare pour pouvoir se concentrer et s'installer chacun a une machine.

Pendant ma séance, je ne cesse de penser au stress que peut infliger ce genre d'événement. Déjà, par le fait qu'on doit réussir à contrôler la voiture lancée à des centaines de kilomètres heures, puis veiller à ne pas percuter un autre pilote sur la piste à ne pas provoquer d'accident qui pourrait nous couter la vie. Je pense que les fans de Formule 1 oublient le stress que peut ressentir un pilote avant la course et le sentiment de culpabilité, de ne pas être à la hauteur de l'écurie où on roule à la fin de chaque course décevante. On se doit d'être concentré à chaque instant, de finir dans le top 10 pour rapporter des points à notre écurie et d'être reconnaissant de la chance que nous offre les responsables de ce sport car on sait qu'on est vite remplaçable. On se doit d'être à la hauteur tout le temps.