Une Alliance Forcée

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Je me levais d'un bond, résolue à affronter la réalité qui s'étendait devant moi. Ma toilette fut expéditive, mais je prenais le temps nécessaire pour revêtir une tenue convenable. L'acier de ma voiture, aux vitres teintées, m'appelait, prête à me conduire vers la prison où résidait Ryle.

Au volant, je sentais le poids de l'urgence dans l'air. Parler à Ryle était bien plus crucial que rejoindre Aaron pour l'interrogatoire prévu. Mon esprit était happé par les mystères de ce rêve, et il était impératif que je comprenne le lien entre cette vision et la réalité.

Les rues défilaient sous le vrombissement du moteur, mais mon esprit était ailleurs. J'arrivai devant la prison, une masse imposante de béton et de barreaux, symbole de l'enfermement qui régnait à l'intérieur. C'était ici que se trouvait Ryle, et c'était ici que j'espérais trouver des réponses à mes questions tourmentantes.

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Les lourdes portes de la prison s'ouvrirent, grinçant sinistrement sur leurs gonds. L'air était chargé d'une atmosphère oppressante, mais je m'avançai avec détermination à travers les couloirs grisonnants.

Ryle était enfermé dans sa cellule, un regard sombre et méfiant braqué sur moi. L'atmosphère dans cette prison semblait étouffante, accentuant la tension déjà présente. Je m'approchai de la grille, déterminée à obtenir des réponses.

_Ryle, commençai-je d'une voix ferme. Je ne suis pas ici dans l'intention de t'occasionner des désagréments, mais je dois te parler de quelque chose d'étrange qui s'est produit.

Il plissa les yeux, manifestant à peine un intérêt pour ma présence. Je lui exposai alors le contenu de mon rêve, les visions de cet homme mystérieux, Arthur Jones, et l'étrange sentiment d'urgence qui en découlait.

_Ce rêve avait l'air si réel, bordel. Et tu étais là, au centre de tout cela. As-tu la moindre idée de ce que cela pourrait signifier ?

Il resta silencieux un moment, scrutant mon visage avec une intensité presque dérangeante. Puis, enfin, il esquissa un sourire sarcastique.

_Les rêves ne sont que des illusions, ma jolie. Ne t'embourbe pas dans des fantasmes. On est tous ici pour des raisons bien réelles, bien tangibles.

Son mépris transparaissait dans chaque mot. Je sentais que j'approchais d'une vérité enfouie, mais Ryle n'était pas disposé à partager ses connaissances.

_Arthur Jones, c'est un nom qui ne me dit rien. répondit-il finalement. Peut-être que tu es tombée sur un fou du dehors. Ou peut-être que c'est juste le fruit de ton imagination délirante.

Je ressentis un mélange de frustration et d'inquiétude. Mes intuitions étaient-elles erronées, ou Ryle cachait-il quelque chose de plus profond ? Les énigmes persistaient, et l'ombre grandissante du mystère continuait de planer sur cette prison sinistre.

_Ryle ! l'appelai-je, mon ton révélant l'urgence de la situation. Il faut que tu m'aides à comprendre ce rêve. Cet homme, Arthur Jones, a un lien avec toi, je le sens. Il est lié à quelque chose de bien réel.

Le prisonnier ne répondit pas immédiatement, laissant planer un suspense pesant. Puis, il éclata d'un rire rauque qui résonna dans les couloirs.

_Tu crois vraiment aux divagations de ton esprit tourmenté ? lança-t-il avec un sourire narquois. Les rêves ne sont que des illusions fugaces, des mirages éphémères. Pourquoi devrais-je perdre mon temps à discuter de cette merde avec toi ?

Je sentis ma frustration monter, mais je m'efforçai de rester calme. Si Ryle détenait des réponses, il ne les dévoilerait pas facilement.

_Je ne suis pas ici pour jouer. Il y a quelque chose qui se trame, quelque chose de plus grand que nous deux. Si tu as ne serait-ce qu'une once de sincérité en toi, aide-moi à comprendre.