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J'entendais des voix résonner autour de moi comme un écho lointain.

Je plissais légèrement les yeux afin de reprendre le contrôle de mon corps. Mais en vain.

_...Bordel... réveille... ...Lève... toi...

J'étais encore sonnée et j'avais affreusement mal au crâne.

Bordel, qu'est-ce qu'il s'était passé ? Pourquoi la douleur dans mon crâne était si forte.

J'ouvrais difficilement mes paupières en essayant de m'habituer à la lumière qui me piquait la sclérotique.

Je ne te donnerai pas le plaisir de me voir morte, sale dérangé.

_Elle se réveille enfin. Comment allez vous ? Avez vous mal quelque part ? Désirez vous autre ch- comment ça une voix inconnue.

Je suppose que ça doit être un médecin. Et qu'actuellement on se trouve dans un putain d'hôpital.

_Elle va bien. Vous pouvez disposez. Merci pour tout. rétorqua le con qui m'avait mise dans cette situation inconfortable.

Je me levais tout en tenant à la rambarde près de moi, par peur de ne tomber. Car je sais bien que l'autre fils de pute ne m'aidera pas à marcher, malgré la vue de mon état pitoyable.

Je le déteste tellement, putain.

Une fois installé sur les sièges de sa voiture qui devait valoir la peau des fesses,  je sortais de ma poche un miroir et me regardais avec attention. Je fais pitié à voir.

Mon œil gauche est bleuté, ma lèvre inférieur est légèrement ouverte, et un énorme bandage couvre la quasi totalité de l'arrière de mon crâne.

Je suis aussi pâle qu'un golume, bordel.

J'entends soudainement, le moteur du véhicule vrombir, je ferme aussitôt mes yeux, essayant d'oublier l'horrible journée que j'ai eu, et tombe dans les bras de Morphée.

Sachant toutefois que ce ne serra pas la dernière.

{...}

_LÈVE TOI, BON SANG ! cria Aaron, ce qui me fit sursauter.

J'ouvrais alors les yeux, et remarquais que nous étions arrivés chez Charles.

Je me pressais donc de me lever, mais un vilain vertige me prit, et je failli tomber à plusieurs reprises.

J'arrive enfin au bureau tant que mal, et revois Charles assis sur son siège, me jaugeant du regard.

Quand soudain, la porte s'ouvrit, laissant entrer Laurent chargé de documents pour le bureau du patron. Celui-ci arbora un sourire malveillant, suscitant un sourire crispé de la part de Laurent. C'était le genre de sourire que j'avais l'habitude de voir sur le visage de Charles, avant que Laurent ne sorte en me lançant un clin d'œil.

_Rapport de situation ? rétorqua calmement notre supérieur, brisant donc le silence radio.

_Je soupçonne Ryle d'être le putain de kidnappeur, répondit Aaron.

_Sûrement, mais nous n'avons pas suffisamment de preuves. Nous ne pouvons pas l'accuser à tort et à travers, répliqua l'intéressé.

Bordel, je tuerai pour savoir qui est ce Ryle.

_Lana ? Tu as une piste, toi ? continua Charles, l'air blasé.

Une Alliance ForcéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant