Chapitre 2 : Le premier baiser

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Arès me regarde fixement. Alors que nous nous relevons, je m'excuse d'avoir été aussi maladroite et distraite.
Je m'apprête à partir quand il retient mon bras et me dit :

- Salut, tu vas bien ? Excuse-moi de t'avoir poussée, je ne regardais pas non plus où j'allais. Je suis sincèrement désolé.

Je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part. Maxime m'avait dit qu'il n'était pas très jovial, mais apparemment, il s'est trompé.

- Oui, ça va. Je suis encore désolée, mais j'étais dans la lune. Tu sais, quand tu as plein de pensées positives et que...
(Il me coupe la parole)

- Tu es Emma, c'est ça ?
- Oui, et toi, Arès ?
- Yep.

Nous nous regardons encore fixement dans les yeux, quand soudain une fille crie son nom.

- Arès, mon chou, viens, on va manger des sushis ce soir !
Il lui répond :

-Oui, j'arrive. Je termine quelque chose.

Quelque chose ? Pardon ? Je suis "quelque chose" ? Vexée, je le quitte du regard et je continue mon chemin. Tu avais raison, Maxime, désolée de ne pas t'avoir cru.
Arès souffle et me suit à la trace.
Poursuivie, je me retourne et je le vois. J'accélère le pas, mais lui aussi. Il me poursuit toujours et je réussis à m'enfermer dans les toilettes des filles.
Mais je ne savais pas qu'il y avait deux entrées. Il ouvre la deuxième porte, m'attrape le bras.
Je me débats de son emprise, mais il me pousse doucement contre le mur.
Sans issue, je décide de rester, même si j'aurais pu passer en le poussant violemment mais je ne suis pas une fille violente.

- Emma, ce n'est pas ce que je voulais dire. S'il te plaît, écoute-moi.
- Quoi ? Je ne suis pas "quelle chose".
- Je te regarde depuis tout à l'heure, et tu me plais énormément !
- Ses mots me font chavirer. Mon cœur bat la chamade et je rougis bêtement.

Mais en le regardant, je comprends qu'il se moque de moi. Ses lèvres en disent trop, et le sourire au coin de sa bouche trahit ses intentions. Je le repousse, mais je n'y arrive pas. Il est beaucoup plus musclé que moi, et il m'oblige à rester. Je le déteste...

- Tu m'as cru, sorcière !
- Attends, tu viens de dire quoi ?
- Sorcière !

Je lui lance un regard noir, mais impossible de bouger. Je tremble tellement, et je sens son souffle sur ma poitrine.
Mes émotions ont pris le dessus. Il doit savoir que je n'arrive pas à contrôler mes sentiments.
Mais je le tiens quand même. Il attrape mon collier en or autour de mon cou et le tire doucement.
Je ne peux résister, et ma tête se rapproche de la sienne. À ce moment-là, mon corps entier se livre à lui. Quoi qu'il fasse, je subirai son supplice.

Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi je ressens ça en à peine 10 heures ? Je ne le connais même pas.
Je pense que ce que je ressens, c'est ce qu'on appelle un coup de foudre. Pfff, c'est faux, enfin je crois.
Nous sommes sur le point de nous embrasser quand il s'écarte, me regarde fixement, puis avant de partir, il me dit :

- Tu t'es fait avoir, sorcière. Le dieu grec t'a eue !

Il quitte les toilettes, me laissant seule.
Je n'arrive pas à croire ce qui vient de se passer. Il s'est moqué de moi, le connard !
Et moi, je me suis laissée faire comme une idiote.
Putain, mais pourquoi les mecs sont comme ça de nos jours...

Je prends le papier qu'il avait fait tomber en classe et le déchire en plusieurs morceaux.

- Tu t'es fait avoir, sorcière, dit-elle en se moquant de lui.

Arès, Arès, Arès. Mais attendez, tout bien réfléchi, il me semble que je le connais en fait.
Je prends mon téléphone et recherche Arès Hidalgo sur internet.
Punaise, mais oui, c'est le cadet des frères Hidalgo, Artémis l'aîné et Apollon le benjamin.
Leur père, Téo Hidalgo, est un homme très, très riche, et il a créé son entreprise Astra 3 avec sa femme Serena Hidalgo.
Je regarde un peu plus les photos, et je vois Arès Hidalgo et ses frères.

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