Chapitre 12 : Une famille presque réunie

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Ma sœur est ici, en présence d'Arès et de mon père. C'est compliqué de gérer tout ça, franchement, je crois que je vais me déconnecter ! Et puis, c'est quoi cette manie de venir me voir ? Je n'ai pas envie de les voir, ni de savoir comment ils vont. Mon père m'a abandonné quand j'avais 5 ans, si ma mémoire est bonne. Pour moi, il n'existe plus, et même si c'est mon père, je le hais de toute mon âme !

- Sortez d'ici ! criai-je.

- Emma, calme-toi ma poulette.

- Non, je me calmerai quand vous serez tous partis ! Même toi, Arès, car c'est toi qui les as fait entrer !"

- Mais Emma...

- Non, sortez, c'est tout ! Laissez-moi seule, j'ai besoin d'air, je me sens étouffée, c'est vraiment horrible.

- Ok, comme tu veux, dit Arès, vexé.
Je t'enverrai un message si tu as besoin de moi.

- Ok.

Tous quittèrent la pièce et Emma resta seule pendant au moins une bonne heure, à réfléchir à ce qu'elle allait faire avec tout ce monde. Mon Dieu, mais pourquoi moi, pourquoi maintenant ! se lamenta-t-elle.

La porte s'ouvrit.

- Emma ? Ça va ? demanda Arès.

- Ouais, mais ça me saoule. Ma vie est faite de surprises, et je déteste ça. Moi qui aime tout contrôler, là je ne contrôle plus rien.

- Écoute bébé, je suis désolé, mais je pensais qu'avec ce qui se passe en ce moment, tu aurais aimé avoir ta famille près de toi.

- Mais attends, c'est toi qui les as appelés ?

- Oui, et je m'en excuse. Je pensais bien faire, mais je me suis rendu compte que c'était une belle erreur.

- Tu ne le fais pas dire ! répliqua-t-elle sèchement. Bref, on fait quoi maintenant ?

- Vire-les, je ne veux plus les voir. J'en ai assez de passer mes journées à ressasser le passé. Qu'ils partent vite !

- D'accord Emma, comme tu veux. Je te dis juste que c'est dommage que tu ne veuilles pas les accepter dans ta vie.

- Si, je les ai acceptés, mais c'est tout. Je ne veux pas qu'ils fassent partie de ma famille.

Sur ces mots, Arès sentit qu'elle ne voulait personne près d'elle, même pas lui. Pourtant, elle l'aime, mais d'un autre côté, s'il n'était pas apparu dans sa vie, elle n'aurait jamais su la vérité... Alors, quoi qu'il fasse, elle a besoin de lui autant que lui a besoin d'elle.

Après le départ d'Arès, Emma s'allongea sur son lit et s'endormit rapidement. Puis, soudain, la porte s'ouvrit, mais Emma était tellement fatiguée qu'elle ne s'en rendit pas compte.

Deux heures plus tard, Arès entra dans la chambre. Il était 22h. Il enleva son haut, son jean, puis son caleçon.

- Emma ? Emmmmma ?

- Mmm... non, laisse-moi !

- Non mais oh, réveille-toi !

- Quoi ?! (Regardant Arès), mais t'es dégueulasse enfin ! dit-elle, surprise.

- Bah quoi, j'ai pas le droit !

- T'es nu, mec, et puis j'ai pas envie.

- Je peux te donner envie si tu veux ?

- Sans façon... Oh, remarque, ça me fera changer d'air. Viens là, mon coquin.

- À vos ordres, commandant ! répondit-il.

Le lendemain matin, Emma se réveilla la première, mais étrangement, Arès n'était plus là. Elle le chercha partout dans la pièce, mais rien, puis dans le campus. Elle demanda à tout le monde, mais sans réponse. Emma commença à s'inquiéter.

- Arès, où es-tu ? cria-t-elle.

Toujours sans réponse, Emma fonça dans sa classe. Hop, hop, les 20 marches, puis à droite, et enfin la deuxième porte.

- Arè...

- Oui ? répondit-il joyeusement.

- Putain, je me suis inquiétée !

- Tiens, c'est pour toi !

- C'est quoi ?

- Vas-y, ouvre !

- Ok, mais avant, je dois te dire qu'hier soir, quelqu'un s'est permis de rentrer, mais j'étais tellement fatiguée que je n'ai pas vu qui c'était.

- Ça n'a pas d'importance puisque je suis là, non ?

- Oui, mais imaginons que c'était Maxime ?

- Ce connard ? Sûrement pas. Il n'est plus à l'établissement.

- Ah bon ?

- Oui, j'ai réussi à le faire virer ! dit-il fièrement.

- Non, tu n'as quand même pas...

- Si, j'ai fait du chantage !

- Ohhhh, mais t'es horrible. Enfin, après ce qu'il a fait, il le mérite, mais bon...

- Bref, ouvre l'enveloppe.

- Ok.

Emma ouvrit l'enveloppe et découvrit des billets pour un voyage en Espagne, à Madrid. Elle sauta de joie, mais découvrit encore d'autres billets.

- Mais... nous ne partons pas ensemble ?

- Si, mais avec la classe, car c'est un voyage de classe. J'ai demandé à Madame Suzeron de nous faire la surprise, mais j'avais envie de te les montrer avant !"

- Mais qu'est-ce que je t'aime, toi. Tu es à moi, tu m'appartiens !

- Moi aussi, tu es mon âme et ma femme.

- Je t'aime, Arès !

- Je t'aime, Emma !

Les deux jeunes restèrent en classe car le cours allait bientôt commencer. La sonnerie retentit, tout le monde rentra, mais aucune nouvelle de la prof.

- Mme Suzeron arrive ou pas ? demanda un élève.

- Oui, enfin j'espère, car sinon on ne saura pas ce qu'elle a à nous dire ! dit un autre élève.

Dans le couloir, on pouvait entendre les mouches voler. Pas de bruit, rien du tout, mais soudain, des bruits de pas précipités se dirigèrent vers la classe.

-.Elle arrive ! dit Arès.

- Bonjour Madame.

- Bonjour les jeunes. Excusez-moi de mon retard, j'avais oublié de prendre un truc !dit-elle essoufflée.

- Pas de problème. Alors, c'est quoi cette fameuse annonce ?

- Chers élèves et chers amis...

- Oui ? cria la classe.

- Nous partons en Espagne, à Madrid plus précisément !!

Les élèves, tellement heureux, sautèrent de joie et frappèrent sur les tables pour faire les imbéciles. Les filles, quant à elles, prenaient déjà des selfies et écrivaient (#voyagedéclasse, #gomadrid, #summerbody).

- Ah l'Espagne, j'en ai toujours rêvé, pourtant j'ai déjà eu l'impression de visiter la ville !

- Ah bon, en rêve sûrement !

- Ça doit être ça !

Arès :

* Emma aurait déjà visité cette ville ?
Impossible, sa mère m'en aurait parlé, à moins que... Non, c'est impossible, pourtant... Oui, j'ai raison, elle lui ressemble beaucoup... Emma aurait menti et son père serait parti plus tard que ses 5 ans ?

Fin du chapitre 12 : Une famille presque réunie.

La suite au dernier chapitre :
Chapitre 13 : Le voyage final

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