you are in love

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Maxime avait su très tôt qu'il était amoureux de Sidjil, avant même qu'ils ne se mettent ensemble. Il n'avait rien dit quand il s'en était rendu compte et, après 1 mois ensemble, ne disait toujours rien parce qu'il savait qu'il était tôt, trop tôt.

Ça ne lui pesait pas de garder ça pour lui. Au contraire, il gardait ce secret précieusement, près de son cœur, en attendant le moment opportun pour le dévoiler.

Il n'était pas pressé de le dire, pas pressé d'entendre ces trois mots en retour, car le silence de Sidjil était éloquent. Il lui suffisait de peu pour se savoir aimé.

Comme d'un regard rassurant jeté dans une pièce remplie de monde.

Ou d'une fermeture éclair remontée distraitement pour qu'il n'attrape pas froid.

Rien de bien concret, pas de grandes déclarations, mais assez pour savoir.

Lui s'était rendu compte qu'il aimait Sidjil un soir de janvier alors qu'ils n'étaient encore que de simples amis. Ils étaient seuls ce soir là, sur le toit de l'immeuble de Maxime. Ils aimaient s'y réfugier parfois, quand le reste du monde se faisait trop bruyant.

Ils avaient passé des heures à discuter pendant cette nuit d'hiver, de tout et de rien, du beau temps même, pour réanimer la conversation quand elle se tarissait. Ils aimaient ces échanges qu'ils n'avaient avec personne d'autre.

Ce soir là était un soir de pleine lune et la lumière de l'astre se réfléchissait sur la chaîne que Maxime avait autour du cou. Cette chaîne que lui avait offert Sidjil pour son anniversaire deux ans auparavant et dont il ne s'était pas séparé depuis, rassuré par son poids sur sa poitrine. Il la portait comme un talisman, convaincu qu'elle était infusée de toute la bonne volonté de Sidjil et lui porterait chance.

Sidjil regardait cette chaîne, Maxime regardait Sidjil.

Puis le toulousain lui avait dit de lever les yeux, en pointant du doigt une constellation dont il venait de se souvenir du nom, cherchant au fond de sa mémoire les quelques souvenirs qu'il avait du mythe associé à cet amas d'étoiles.

Dans son geste, leurs épaules s'étaient rencontrées, un point de contact qui avait répandu de la chaleur dans tout le corps de Maxime.

Rien de concret, juste une caresse, mais ce qu'il avait ressenti était suffisant pour l'en convaincre.

Il était amoureux.

Il comprenait désormais les poètes.
Et les martyrs.
Et les fous.

L'expression être follement amoureux avait pris tout son sens. Il était fou d'amour. D'un amour altruiste, un amour qui se suffit à lui même, qui ne souffre pas d'être tu, qui n'exige pas une réciproque.

Mais cet amour était d'autant plus beau qu'il en avait une, de réciproque.

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Maxime se savait aimé.

Il se savait aimé lorsque Sidjil prenait le volant pour le laisser dormir plus longtemps.

Ou lorsqu'il buvait un café à minuit avec lui en rentrant d'un tournage, et ne s'interrogeait pas une seule seconde sur l'absurdité de la démarche.

Il le ressentait cet amour car il crevait les yeux même la lumière éteinte. 

Il le ressentait quand ils s'embrassaient dans la rue, tard le soir, quand personne ne pouvait les apercevoir ou quand les rares badauds ne pouvaient être suffisamment lucides pour être sûrs de ce qu'ils avaient vu.

Il le ressentait même quand ils s'embrouillaient. Puis se réconciliaient, facilement.

Maxime était sûr d'être aimé après avoir vu, au dessus du bureau depuis lequel le toulousain streamait, une photo de lui, épinglée parmi tant d'autres photos de sa famille et de ses amis. Parmi tant d'autres photos de gens qu'il aimait.

Lui qui était habituellement si angoissé, en éternelle remise en question, il était serein. Convaincu d'être aimé.

C'était peu, rien même, mais ces gestes étaient suffisants.
Ils étaient éloquents.

Sa conviction avait été confirmée un soir, alors que Sidjil dormait à ses côtés tandis que Maxime perdait du temps sur son téléphone, victime d'une insomnie.

Le plus grand s'était réveillé en sursaut, l'air drôlement confus. Pendant un instant il était resté interdit, se contentant de le regarder en clignant doucement des yeux.

Alors que le silence commençait à s'éterniser, Maxime s'était inquiété, peu habitué à le voir aussi pensif.

Puis Sidjil lui avait parlé à voix basse, comme malgré lui, comme si les mots lui échappaient.

« T'es mon meilleur ami ».

Et Maxime savait pourquoi il s'était réveillé au beau milieu de la nuit pour lui dire ça, Sidjil lui même l'ignorait sûrement encore, mais Maxime savait : il était amoureux.

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je suis contente de moi, je la trouve belle cette histoire :)

elle est inspirée de You are in love bien sûr mais aussi de ce poème de John Keats, un de mes préférés :

I have been astonished that men could die martyrs for their religion-
I have shuddered at it,
I shudder no more.
I could be martyred for my religion.
Love is my religion
and I could die for that.
I could die for you.
My Creed is Love and you are its only tenet.

je crois fort en l'amour j'espère que vous aussi c'est ce qu'on a de plus précieux les amis <3

lover (max & sid's version) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant