lover (max & sid's version)

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« Meilleurs amis », c'est comme ça que Sidjil qualifiait leur relation. Ça aurait dû lui plaire, en soit c'était plutôt flatteur, un honneur même, d'être considéré comme son meilleur ami.

Mais ces deux mots remplissaient Maxime d'aigreur.

Pendant longtemps il n'avait pas compris pourquoi. Peut être qu'il les trouvait insuffisants pour décrire ce qu'ils étaient l'un pour l'autre.

Après tout, il en avait déjà, des meilleurs amis. Il trouvait ça réducteur d'employer le même mot pour qualifier sa relation avec Sidjil et celle qu'il avait avec Elian ou Grim.

Puis il avait compris. C'était tout bête en soit. Il ne voulait pas être son meilleur ami, il voulait être son mec.

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Le truc c'est qu'il n'avait pas l'impression d'être le seul à vouloir ça, il avait l'impression que Sidjil partageait son envie.

Tout le monde était convaincu de tout savoir d'eux, et de leur relation, mais ils ne savaient rien des moments qu'ils passaient rien que tous les deux.

Et c'est ces moments là qui faisaient douter Maxime sur la vraie nature des sentiments de Sidjil.

Quand ils étaient seuls - et parfois Maxime avait l'impression qu'ils l'étaient même dans une salle remplie de monde - une tension s'installait entre eux.

Ils étaient inexorablement attirés l'un par l'autre, leurs yeux finissaient toujours par se croiser et ils étaient toujours en train de se toucher d'une façon ou d'une autre. Une main sur le genou de l'autre ou un bras négligemment posé sur l'épaule.

C'était jamais délibéré, leur corps se rapprochaient inconsciemment l'un de l'autre, comme les vagues se rapprochent des côtes quand la lune est pleine. 

Parfois Maxime s'en rendait compte et il essayait de se retenir mais ça lui coûtait de garder ses mains pour lui, et il les tortillait dans tous les sens pour ne pas céder à la tentation de toucher Sidjil.

Si ces petites choses échappaient à l'attention de la plupart des gens, leurs plus proches amis s'en rendaient bien compte et leur faisaient parfois comprendre qu'ils n'étaient pas aussi discrets qu'ils pensaient l'être.

Maxime aimait être surpris dans ces moments, il avait l'impression que ça lui donnait raison. Voir Grim lui lancer un regard en levant les sourcils lorsqu'il apercevait la main de Sid sur son genou ne faisait que le conforter dans l'idée qu'un truc se tramait peut être entre eux deux.

Mais Sidjil le ramenait toujours sur terre en prononçant ces deux mots que Maxime maudissait tellement.

Un jour, alors que Sidjil le présentait une énième fois comme son meilleur ami à un de ses potes que Maxime rencontrait pour la première fois, il ne pu se retenir et il explosa : « On est pas meilleurs amis ! ».

Il regretta immédiatement ses mots en voyant Sid se figer et sa mâchoire se serrer, trahissant à quel point il était blessé.

« Pardon ? », demanda froidement le plus grand.

Maxime s'empressa de s'expliquer. « Enfin, en soit si, on est meilleurs amis mais je veux pas qu'on le soit quoi ». A peine prononcée, il voulu ravaler sa phrase, conscient qu'il n'avait fait que s'enfoncer.

Le visage du toulousain se fit impassible et un silence glacial plana quelques secondes sur le petit groupe.

« Oulaaaa », intervint finalement l'ami de Sidjil en les regardant à tour de rôle. « Bon les mecs je crois que vous avez des trucs à vous dire donc je vais vous laisser hein », leur indiqua-t-il en les saluant de la main.