Evie

chapitre 3

EVIE
C'était la fin de soirée et les premiers a quitter le box furent le boss et son collègue, après avoir passé le reste de sa soirée a m'ignorer, il quitta la salle sans un regard de plus, ce qui m'irrita profondément, sentant qu'il ne me désirai pas comme les autres, me donnant envie d'en apprendre plus sur lui. La salle principale et les box se vidèrent, et je rejoins Pedro dans son bureau.

TOC TOC TOC

Pedro
Entr-
je rentrais sans attendre.

Pedro
Salut poulette alors tout c'est bien passé ce soir ?

Evie
C'était qui le gars avec Romeo ?

Pedro ne réagit pas, comme s'il s'attendait que je vienne lui poser la question. Depuis deux ans que je travaillais là, il connaissait ma vie presque sur le bout des doigts.

Pedro
-Je ne suis pas sur que tu veuilles le savoir.. me dit il d'un ton neutre avant de reprendre : Il a beau avoir une gueule d'ange et un corps de Dieu (qu'est-ce que je disais) ce gars la sort tout droit des enfers Ev.. Il a une sacrée réputation d'homme cruel dans les différents gang et je ne pense pas qu'il se limite a faire partie d'une de ces associations criminelles. Je pense que le Patron et son associés trainent dans des trucs bien plus gros.

Je gardais mon expression blasée. J'étais fatiguée et pas du tout choquée de ces informations. Rien qu'à les voir, eux et leurs grosses berlines accompagnés de SUV remplis de gardes armés qui les suivaient partout, on savait qu'ils n'étaient pas de simples petits gangster. Quelqu'un de normal et une vie bien rangée n'aurait sans doutes rien remarqué, ni les gardes, ni les flingues dissimulés sous leurs vestes, mais moi j'étais tous sauf normale, et personne ne le savait. Pas même ma soeur.

Flashback -12 ans auparavant
Je sortais tranquillement d'une épicerie et marchait aussi vite qu'une tortue souffrant d'arthrose. Aucune envie de me dépêcher, surtout si c'était pour me retrouver dans ce vieux foyer pourrit ennuyeux a mourir. Alors je prenais mon temps

??
Eh petite !

Un vieux loulou posé devant son bâtiment entrain de fumer, surement de l'herbe ou une connerie du genre.

Je l'ignorais et continuais ma route, me prenant des réflexions déplacée de sa part, que je ne relevais pas. J'avais l'habitude et je savais me battre, du moins je me débrouillai.. Alors je continuais de marcher l'air de rien. Il avait fermé sa sale gueule de clebs et c'était tant mieux, mais c'était sans compter qu'une grosse main m'attrape et me projette dans la ruelle suivante.

??
Alors salope on fait plus la maligne hein ?
Dit-il en se foutant de ma gueule, dans le même temps où il m'envoyait un coup de pied bien placé dans les côtes..Le fils de pute. Je versais une larme, c'est tout. Ce n'était pas la première fois que ce genre de truc m'arrivais, même si ça fesais des lustres.

Il continuait a me cogner quand une voix s'éleva dans l'obscurité

??
T'as pas honte de frapper une enfant qui fait une demie fois ta taille ?
Une voix sèche. Neutre. Glaciale

Evie- présent

Evie
Bon ok j'ai compris, je vais rentrer.
Je lâchais alors que je ne pensais qu'à me retrouver dans mon lit.

Pedro
Ok poulette attention sur la route !
Dit-il, suivit de son légendaire clin d'oeil.

Je quittais le club en regardant mon portable
5h
Je m'apprêtais a rejoindre ma voiture quand d'un coup un voile noir cacha ma vue. Je compris ce qu'il était entrain de se passer, j'envoyais alors un coup dans les couilles du gars derrière moi, quand je me rendit compte qu'il n'était pas seul. Pire. Ils étaient trop. Tandis que je me battais pour vivre j'eus a peine le temps de voir un tatouage sur le bras de l'un d'entre eux, qu'une douleur atroce a la tête me frappa de plein fouet, ma vision brouillée et la sensation de m'être écrasée de tout mon long sur le sol dur du parking, puis plus rien. Du noir.

EVIE

Je me réveillai doucement, avec un atroce mal de tête. La lumière du jour m'éblouissait, et je peinais pour ouvrir les yeux tandis que j'essayais de me rappeler comment j'étais arrivée dans mon lit. C'est alors que tout me revint. Je me levais en sursaut et écarquillais les yeux. J'etais dans une petite chambre toute blanche, avec quelques meubles blancs, un lit double assez douillet, et quelqu'un m'avait changée. C'est quoi ce putain de bordel. Je me ruait vers la porte, qui bien entendu refusait de souvrir

evie
Bordel qu'est-ce que je fous là..

Soudain la porte s'ouvrit sur une petite dame, assez menue, un peu âgée avec un visage d'ange et des yeux bleus d'une tendresse inconcevable.

??
Bonjour Mademoiselle Evie, Monsieur Rojas souhaiterais que vous soyez prête dans 1 heure, il vous a fait déposer des affaires dans la salle de bain adjacente a votre chambre. Tout va bien pour vous ? Dit - elle avec un grand sourire, comme si son boss venait pas DE ME PUTAIN DE KIDNAPPER

??- Mademoiselle tout va bien ? Je suis rosa, appellez moi si vous souhaitez quelque chose. Je reviens dans une heure.

Puis elle disparu en refermant la porte, j'entendis ses petits talons s'éloigner, et au moment ou j'allais rouvrir cette putain de porte un enfoiré la ferma immédiatement a clé.

Evie
-Super un petit chien de garde devant ma porte.. SALAUP Je criais de toutes mes forces.

Après avoir tambouriné sur la porte de toutes mes forces, et voyant que ça ne servait a rien, je me résolu a aller me préparer. Cette espèce de nuisette qui ne cachait pas davantage que mon ensemble de danse ne risquait pas de tourner en ma faveur si on voulait me vendre dans un traffic d'humain, (le but étant biensur de ne pas être achetée).
J'ouvris la porte que je supposait être celle de la sale de bain, et tomba sur une splendide salle d'eau, dans les tons beiges, avec une énorme douche a l'italienne, des robinets en or et des sacs de luxe posés sur un petit plan de travail.

evie
-j'espère que ce n'est pas pour moi parce que sinon autant garder la nuisette..

J'entrais dans la douche quand remarquai du coin de l'oeil du mouvement au dessus de ma tête. Je regardais dans cette direction et c'est la que je vis un énorme miroir, là, juste au dessus de ma tête.

evie
-Cet espèce de psychopathe ne fait pas dans le détail. Bordel où est-ce que je suis..

La douche finie, j'enfilais les vêtements qu'on m'avait déposés, ceux des sacs, ils étaient neuf et coûtaient probablement le prix de mon loyer.
Une longue robe noire dos nus , accompagnée de louboutins et d'un petit sac hermes noir très mignon. Je pourrais presque être satisfaite de m'être faite kidnappée.. Je laissais mon visage et mes cheveux au naturel. L'heure passa, et on revint toqué a ma porte

Rosa ouvrit la porte

Rosa
- Bien Mademoiselle Evie, vous êtes magnifiques, veuillez me suivre.

Elle s'éloigna dans le couloir, et je la suivait de près, en restant sur mes gardes, tout en gardant une démarche assurée. Qui que soit la personne qui m'avait amenée ici, il était hors de questions qu'il ou elle pense que j'étais effrayée, et de toutes façons c'était loins d'être le cas. Je ne comptais pas m'éterniser ici.
Je jetais un regard vers « ma » chambre, et je confirmais mes dires. Il y avait bien un molosse juste devant. Bordel de merde..

Rosa s'arrêta alors devant une grande porte en bois, et je fis de même.

Rosa
-Monsieur Rojas, Mademoiselle Evie est prête. Dit elle en toquant trois fois a la porte.

Cette dernière s'ouvrit sur un autre molosse, encore plus imposant que celui posté devant ma porte. il nous laissa entrer, et nous nous retrouvâmes dans un grand bureau, pas très large mais assez long, avec au bout un énorme bureau, derrière lequel était installé un homme, caché par la chaise, dos a nous, qui fixait un point au loins, a travers la baie vitrée.

??
Bonjour, Evie.