chapitre 6

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Alessandro
La garce ! Je n'étais monté que quelques minutes soigner mes plaies et elle avait eu le temps d'anéantir la moitié des hommes présents sur ma propriété. Je savais que cette fille avait des capacités, mais je ne m'étais pas douté un seul instant qu'elle aurait pu rivaliser avec wonder woman..Je visualisais les caméras pour vérifier que personne ne l'avait aidé, et ce que je vis fut incroyablement..sexy. Cette femme était la personnification de ce mot c'était indéniable. Je ne savais même pas qu'on pouvait penser à ce mot en voyant quelqu'un hôter la vie d'un autre. Je voyais alors qu'elle se trouvait dans mon bureau, a m'attendre. Je descendis sans protection particulière. Elle pouvait bien tuer autant de mes hommes qu'elle le voulait avec une facilité déconcertante, moi, elle ne pourrait jamais causer ma mort.

J'entrais dans la pièce sans me presser. Elle était là fumant mes clopes, buvant mon whisky, les pieds posés sur mon bureau, me braquant avec ma mitraillette. Alors qu'elle tirait une latte, en fronçant les sourcils, elle posa l'arme sur le bureau, en ne me quittant pas des yeux, elle écrasa la clope sur une pile de dossiers, se leva et s'avança lentement vers moi, doucement comme  un prédateur s'avançant vers sa proie, je la laissais faire, les mains dans les poches ne détournant pas le regard.
Elle arriva a mon niveau, passant sa main sur mon torse tandis qu'elle me contournait, s'arrêta derrière moi et se pencha vers mon oreille, en laissant son souffle chaud s'écraser contre mon cou.

Evie
-Tu n'auras jamais ce putain de trésor, et si tu veux charger tes hommes de se charger de moi, choisis-en des plus compétents, ne me sous-estime pas. Susurra-t-elle a mon oreille.

Ma mâchoire se contracta, ma peau brûlante a son contact, je me retournais et empoignait l'arrière de son cou d'un geste vif, et replongeais mon regard dans le siens, brillant de désir et de défi, un sourire narquois plaqué sur ses lèvres rosées. Si je m'écoutais, je l'aurais prise a l'instant même sur ce putain de bureau, mais je ne pouvais pas laisser mes pulsions gâcher ma mission. Alors que son sourire diminuait, et que son regard s'assombrit, je sentais un objet froid rentrer en contact avec mon ventre, au niveau de mon foie. Je ne regardais pas, ne rompant pas le contact visuel, sachant déjà ce qui me provoquait cette sensation.

Evie
-Tu vas m'écouter attentivement. Tu vas me lâcher, aller t'asseoir derrière ton bureau et me regarder partir bien gentiment, sinon je serais obligée de te tuer sur le champ.

J'aurais pu la désarmer, la maintenir prisonnière ici, mais je préférais la regarder me fuir, je préférais la regarder courir trouver sa petite soeur, et aller se cacher dans le trou du cul du monde avec la peur au ventre que je la retrouve a chaque putain de minutes de sa vie.

...

Evie

Il m'était facile de lire en lui comme dans un livre ouvert. Je savais qu'il pensait que j'allais essayer de me cacher, et qu'il n'aurait qu'à jouer au chat a la souris tant que ça l'amusait, et une fois lassé, il reviendrait me trouver, malheureusement pour lui je comptais plutôt continuer ma vie comme avant, au seul détail près que je renforcerait la sécurité autour de ma soeur, sans qu'elle même ne s'en aperçoive.

1 mois plus tard

La soirée allait débuter, et comme tous les autres soirs j'assurais le carré VIP. Le boss ne nous avait pas rendus visite depuis la dernière fois, et Alessandro non plus. J'avais été contente, se jour là, quand avant de partir j'avais enfin vu le désir dans ses yeux, là j'avais enfin pu quitter les lieux. C'était clairement une obsession pour moi de plaire, et je n'en avais pas honte.
Dans ce monde, ce qui comptait le plus, c'était premièrement l'argent, puis la beauté. Une femme pauvre et belle pouvait user de ses charmes pour atteindre le sommet, et par de nombreux moyens, mais une femme pauvre, et sans les critères de beauté nécessaires pour plaire dans cette société, avait rarement l'opportunité de changer le cours de son existence. Je précise bien que ce n'est qu'une question de critères. La beauté est subjective, les critères d'il y a 2 siècles sont radicalement opposés à ceux de nos jours. Tout le monde est donc beau a sa manière mais seuls quelques personnes conviennent a la société.
Alors oui, j'aimais plaire, pour tous les avantages que ça représentait, et pour la satisfaction ressentie quand tout le monde sans exeption est a tes pieds.

Je commençais a danser et les clients arrivèrent rapidement. Comme a leurs habitudes, ils étaient complètement hypnotisés, et sirotaient, en présence de femmes, plus ou moins habillées..Près d'une heure après la porte se rouvrit, et ce fut Roméo qui entra, suivit de..Alessandro

Nos yeux se rencontrèrent presque immédiatement, et je lui fis un sourire des plus charmeurs, tout en me léchant les lèvres avant de faire une nouvelle figure. Je savais que mon nouveau petit jouet n'allait pas mettre beaucoup de temps a se montrer, c'est pour quoi je n'étais pas vraiment surprise de le voir, et de voir que lui aussi, savait que je serais là ce soir.

Alessandro
Cette garce était bien là. Mes hommes m'avaient rapportés qu'elle était rentrée chez elle et qu'elle avait simplement continué a vivre sa petite vie comme si elle n'avait pas une putain d'épée de Damoclès au dessus de sa tête, j'avais voulu vérifier par moi même. C'était bien elle. Ses iris bleus, ses cheveux bruns satinés, ses lèvres roses et charnues, son nez fin et légèrement retroussé, son teint allé parfait, son corps..Forcé de constater qu'elle était bien là, ça me mis hors de moi. Je tentais de garder mon calme, mais bordel qu'est-ce qu'elle foutait là ? À quoi jouait elle? Elle était censée avoir peur et être morte de faim terrée dans un trou, mais au lieu de ça, elle était en parfaite santé, totalement détendue, collée a sa barre de fer que tous les hommes présents dans la pièce rêvaient de remplacer. J'étais fou de rage, ma vision virait rouge, et Roméo me parlait depuis au moins 10 bonnes minutes et je n'avais pas entendu un seul mot de ce qu'il avait dit. Toute mon attention était focalisée sur elle. Elle ne me quittait pas des yeux, s'amusant surement de ma mine sombre, vu le sourire narquois plaqué sur le visage.

À force de jouer avec le feu, tu finiras par te brûler les ailes mon ange..

EvieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant