Nihil Tome 1 { Terminé }

Prologue

Trois mois auparavant.

On pourrait penser, qu'être entouré des quatre plus grandes puissances magique terrestre, pouvait rendre mal à l'aise. Ce serait logique, légitime même. L'aura des quatre membres du Conseil magique le plus important du monde, avait de quoi donner envie de fuir à n'importe qui. Pour ma part, j'avais en effet envie de fuir, mais certainement pas à cause de leur puissance.

J'étais assise dans l'un des fauteuils de leur bureau, celui qu'ils partageaient tous les quatre, en de rares occasions. Je ne me sentais absolument pas intimidée par eux. Ils me les brisaient juste bien comme il fallait, avec leur mission à la mords moi le nœud !

- Mia, tu sais qu'on ne te le demanderait pas, si ce n'était pas important. Me dit une voix douce.

Je me contentais de hausser les yeux au ciel. D'autres auraient sûrement pris une correction, face à ce manque de respect évident à Zihaa, reine de la faerie, mais personnellement je m'en foutais.

- Ça ne vous est pas venu à l'idée que, peut-être. Je dis bien peut-être, j'avais autre chose à faire, que de jouer les espionnes pour surveiller deux surnats ? Demandais-je, à la petite assemblée, qui n'avait pas l'air du tout concernée par mes envies.

Ariel, le maître mage, mon bourreau personnel à temps perdu, se contenta de me fixer sans rien dire. Son expression parlait pour lui. Je devais faire ce qu'on me demandait. Que ça me plaise ou non.

- Petite, tu entreras bien plus facilement dans son quotidien qu'aucun de nous ne le pourrait. Tu es jeune, tu es efficace. Tu trouveras vite leur espèce et tu seras tranquille.

Je regardais Henry, le roi métamorphe, qui venait de me sortir sa petite litanie de sa voix grondante, dans le plus grand des calmes.

- Admettons que j'entre dans sa vie. Zihaa a à peine perçut qu'ils étaient des surnats. Étant donné la puissance de son radar à magie, on peut dire qu'ils ne représentent aucun danger. Pourquoi, dans ce cas, devrais-je laisser ma vie en plan pour les suivre ?

Ils savaient que je ne pourrais pas aller contre leur ordre, mais si je les raisonnais, je pouvais encore m'en sortir.

- Tu sais que nous ne pouvons pas prendre le risque, Mia. Il est probable que tu ais raison, et qu'ils ne représentent aucune menace. Tout comme il y a une probabilité qu'ils soient si puissants, qu'ils réussissent à cacher leur magie. Si Zihaa n'était pas si douée, nous serions passés à côté de leur arrivée.

Je frissonnais face aux pouvoirs que contenait la voix de sire Cormak, grand maître des vampires. Je le regardais avec rancune. Il avait raison, mais ce n'était pas pour autant à moi de m'y coller !

- Pourquoi ne pas les convoquer dans ce cas ? Demandais-je, butée dans mon idée.

- Tu sais que nous n'aimons pas user de notre position. Ils ont forcément une raison pour ne pas s'être présentés à nous. Nous te demandons simplement de découvrir leur espèce. Le reste, nous en faisons notre affaire. Me répondit calmement Zihaa, comme si elle me demandait juste d'aller acheter du pain.

- Vous ne voulez pas user de votre position quand ça vous arrange ! Là tout de suite, ça ne vous gêne absolument pas de me forcer à suivre vos directives.

Je râlais, je m'en rendais bien compte. Ça ne servirait à rien, ils auraient gain de cause et ça m'énervait prodigieusement.

Henry pouffa comme un gamin. Zihaa me regarda en pinçant les lèvres, Ariel m'ignora, quant à Cormak, il fit une pression sur ma psyché avec la sienne. Une façon de me calmer, de me soutenir malgré leur demande débile.

- Tu fais partie du Conseil Emilia. Me dit doucement Cormak.

En général, quand on vous appelle par votre prénom, alors qu'on vous appelle toujours par un diminutif, c'est que l'heure est grave. Je ne voyais pas ce qui pouvait les motiver à me missionner pour ça, mais c'était plus sérieux que je ne l'avais cru.

- Très bien. J'accepte. Mais je vous jure que si ça s'éternise, le dédommagement va être salé. Une mission sans pouvoir utiliser la magie, ça va vous revenir cher, je vous le dis !

Ils me sourirent comme si j'étais la chose la plus adorable sur cette foutue planète. Des fous.

- C'est entendu. Rends-toi auprès du surnat adulte, rentre dans son quotidien. Apprends-nous ce qu'il est. Nous te paierons de la façon que tu souhaiteras. Me répondit Zihaa, trop heureuse de ma reddition pour chipoter.

Je terminais mon entretien avec eux, écoutant leurs dernières recommandations. Puis, je rentrais chez moi, la mort dans l'âme, préparer mes affaires pour commencer ma mission.