Valéria Sayre, l'Héritage de l'Ombre

Chapitre 25

18 heures s'annoncèrent enfin.

Tous les élèves rangèrent leurs affaires dans leurs dortoirs, plus que pressés de connaître la suite de leur soirée, tandis que les préfets leur intimèrent le calme et le sérieux. Ils se dirigèrent à la Grande salle et prirent place à leurs tables respectives.

Valéria s'assit en face des deux garçons. Elle promena un instant son regard autour d'elle, spécialement vers sa table, espérant ne pas voir Théodore. Elle se doutait qu'il ne serait pas présent pour assister à leurs arrivés, après la manière et le ton sont il a décrit son jumeau. Comme s'il était terrifié, rien qu'à l'idée de le savoir à Poudlard. Elle n'osait imaginer ce qu'il doit ressentir à ce moment, espérant qu'il soit dans son lieu de paix, et que tout se termine vite. Elle songea même à Hagrid, pensant que lui seul doit être au courant où Théodore doit être. Elle n'était pas vraiment inquiète de savoir son ami seul, dans les bois avec des monstres grouillant partout si elle ne le pensait pas capable de les affronter.

Mais à sa surprise, Valéria le repéra. Juste devant eux, aux côtés de Tyffany et Andrew en face de lui. Elle ne savait pas si elle devait être contente de le voir ici, avec eux, ou bien être inquiète pour lui, souhaitant que la soirée n'allait pas être trop dure pour lui. Elle était perdue et perplexe pour le reste de la soirée, mais elle était toujours prête pour l'aider. Comme s'il avait entendu ses pensés, Théodore se tourna dans sa direction, avec un discret sourire, et hocha doucement la tête. Il lui faisait comprendre de ne pas s'en faire pour lui. Elle refit le même chose en réponse, un sourire crispé sur son visage.

Elle détourna son regard, et remarqua que leur table était rallongée d'une table plus, ainsi que les autres. Même la table des professeurs était rallongée avec cinq chaises en plus, deux de chaque côté de McGonagall, puis une autre entre Mrs. Hartman et le professeur Flitwick. Tout le monde parlait et émettait des hypothèses sur ce qui se passait, sur ce que les professeurs et la directrice avaient prévus pour eux, mais ils étaient tous très loin de ce qu'ils s'imaginaient.

Les professeurs entrèrent en silence, un à un, par la porte derrière leur table, et ils prirent leur place. McGonagall entra en dernier, et alla se placer de suite derrière sa tribune, les élèves se tournant et se taisant dès qu'elle fut à sa place.

– Mes chers élèves, commença-t-elle avec une voix claire et forte. Je sais que beaucoup se demandent pourquoi aujourd'hui est un jour particulier, et pourquoi vos professeurs et moi-même nous vous avons demandés de vous regrouper à cette heure.

Personne ne parla, écoutant avec attention le discours de leur directrice, affichant un sourire amusé et mystérieux.

Mais subitement, les portes de la salle s'ouvrirent dans un bruit sourd, attirant l'attention de toute la salle. Une femme, portant une longue veste bleu foncé avec un chapeau, lui couvrant le haut de son visage et des bottines noires, se tenait juste à l'entrée. Elle se tenait droite comme un pique, et elle jaugea un instant la salle, regardant les étudiants d'un œil scruteur. Même si aucun ne pouvaient voir ses yeux, ils se sentirent un peu mal à l'aise et petit.

Valéria n'en crut pas ses yeux dès l'instant où la femme apparut devant tout le monde. Elle ne pouvait croire que ce soit elle, reconnaissant sa grande et fine silhouette. Surtout qu'il n'y avait personne d'autre au monde à part elle, qui avait ce style de vêtement.

La femme s'avança enfin, se dirigeant d'un pas assuré vers McGonagall, clinquant ses talons hauts sur le sol en pierre du château.

– Pardonnez mon retard, madame la directrice, déclare poliment la nouvelle venue.

– Ne vous en faîte pas, la rassure McGonagall en se tournant vers elle. On va dire que vous arrivez au bon moment.

Tout le monde se chuchota entre eux, se demandant d'où sortait cette femme en bleu et qui était-elle, même les préfets ne s'y attendant pas.