Valéria Sayre, l'Héritage de l'Ombre

Chapitre 27

La porte s'ouvrit dans un grincement, prévenant l'arrivée d'une nouvelle venue alors que les flammes vertes disparurent de la cheminée. L'individu rejoignit la directrice, celle-ci tombant presque sur sa chaise avec fatigue.

– Tout s'est bien passé madame la directrice ? demanda Peregrine, en s'asseyant face au bureau.

– Si on peut le dire, soupire McGonagall en se pinçant l'arête du nez.

– J'ai entendu dire que vos élèves n'ont pas fais une très bonne impression face à la directrice de Beaux-Bâtons. Loin de me moquer de vous, évidemment mais nous savons que les remarques moqueuses ne vont pas traîner chez eux.

– De la part de Poufsouffle et de Gryffondor ce n'est pas surprenant. Malheureusement, les autres se sont laissés emporter dans la précipitation, tel que leur impatience.

– Un mélange très courant de la jeunesse qu'il faut prendre avec précaution, s'exprime t-elle avec un petit sourire.

– Beaucoup de précaution, rajoute fermement la directrice. Après avoir côtoyé les Potter, les Weasley et Sirius Black pendant la majeur partie de ma vie, je peux vous assurer que votre séjour à Poudlard ne sera pas de repos Mme. Peregrine. Je crains même que vous allez plus vous occupez d'eux étant nouvelle ici. Je prévois déjà les farces qu'ils vont vous dégoter.

– Je ne suis pas du genre à fuir face aux défis madame la directrice, rassure t-elle avec détermination. Il faut dire qu'ils m'intéressent, vu leur ingéniosité et leur créativité dans leurs bêtises.

– Quelqu'un comme vous en a dû rencontrer des jeunes comme eux.

– Je ne dirais pas cela vu ma réputation qui décourage très vite les recrus. Mais je vous promets que ne regretterez pas de m'avoir parmi vos professeurs madame la directrice, sourit-il avec assurance.

Peregrine se lève de sa chaise et inclina respectueusement la tête à McGonagall, s'en allant en silence.

– Mme. Peregrine, l'interpelle t-elle alors qu'elle était à mi-chemin de la porte. Je suis consciente que votre présence dans cet école est primordiale pour la sécurité de ces enfants, mais je veux être sûre que ceci ne les mettra pas en danger, si d'après vos hypothèses que m'avez partagée celui que vous traquez a un objectif, précis ou non dans ce pays. Vous devez me l'assurer que quelques soit vos conflits ou missions, ces enfants ne seront en aucun cas mêlés à ceux-ci.

Une tension s'installait entre les deux sorcières après cette forte déclaration, faisant grandir un peu plus le respect chez Peregrine. Elle fixait avec sérieux et considération la directrice, debout derrière son bureau, le regard ferme.

– Sachez que je comprends votre inquiétude. Mais je vous assure que le bien-être et la sécurité de vos enfants sont tous aussi primordiale pour moi que la capture de notre homme, déclare Peregrine d'un ton solennel. Comme je vous l'ai précisé, en devenant professeure de votre établissement, ce sont mes collègues, le Capitaine des aurors et mon remplaçant en tant que Chef qui se chargeront de la mission auquel notre Président nous avait affecté personnellement. Grâce à ce poste, je pourrais intervenir et accéder à des informations qui n'éveilleront pas les soupçons.

– Admettons, mais qu'en serait-il de l'éducation des élèves ? l'interroge McGonagall en se plaçant en haut des marches. Vous êtes conscientes du charge de travails que vous aurez sur les épaules.

– Comme je l'ai dis, je suis quelqu'un qui ne fuit pas les défis, assure Peregrine. Et entre nous, les femmes sont bien connus pour être multi-tâches, n'est-ce pas ?

– Je dois bien vous accorder un point, acquiesce McGonagall. Mais Mme. Peregrine, est-ce que le fait que votre filleule fasse partis des élèves fait que vous êtes encore plus concernée par cette affaire ?