Chapitre 14

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La soirée tomba doucement sur la région, le vent frais pressant certains frileux encore dehors à entrer en vitesse dans la Grande Salle où toutes les tables étaient déjà dressées d'assiettes et de plats délicieux que les élèves n'attendirent pas de manger.

Albus et Scorpius étaient déjà à table, à manger tranquillement du rôti de bœuf, accompagnés de pomme de terre sautées, et de leur boisson. Mais le jeune Potter bougeait sur son banc, touchant à peine son assiette comme il serrait fortement les mains d'un air nerveux, que remarqua son meilleur ami.

– Quelque chose te tracasse, constate Scorpius en posant sa fourchette.

– Pas me tracasse, rectifie Albus. Me terrifie.

Scorpius haussa un sourcil, confus de ces mots et il se pencha un peu plus au dessus de la table, voulant entendre plus venant de son meilleur ami.

– Et c'est à propos de quoi ? demande t-il tout bas.

Albus l'imite dans son geste, se rapprochant de lui.

– Je sais pas pourquoi, mais je pressens que mon crétin de frère et mon stupide de cousin préparent un mauvais coup, partage t-il son impression.

– Depuis quand tu es devin Albus ? se moque gentiment son ami, voulant détendre l'atmosphère.

– Scorp' je suis sérieux. J'ai vraiment le pressentiment qu'un coup ne va pas tarder à nous tomber dessus.

– Si c'est le cas, alors on sera prêt à le recevoir, affirme t-il d'un fier sourire.

– Il ne manquerait plus que ces deux-là s'embrassent, s'élèvent des moqueries à la table.

Se rendant compte de leur proximité, Albus et Scorpius s'écartèrent, reprenant leur place, jetant des regards agacés vers les élèves, surtout vers Tyffany qui avait commencée, avec son rire de peste, que Scorpius voudrait la lui faire ravaler. Ou Albus voulant lui brûler ses cheveux.

Pendant ce temps, Valéria et Béatrice discutèrent encore un peu de la potion ratée, marchant tranquillement dans le couloir.

– Il faut qu'on se décide vite de notre cobaye, ou jamais on pourra la tester, dit Béatrice, excitée.

– Sauf que je ne vois pas qui pourrait remplir cette fonction, répond Valéria, haussant des épaules.

– J'en ai bien quelques un, dit elle dressant sa main pour compter. Il y a Brandon Fulton, Fred Weasley, James Potter, Andrew Eddison-

– Même pas en rêve Béatrice, la coupe Valéria. N'y pense même pas d'utiliser Andrew pour notre expérience.

– Et pourquoi pas ? Si j'ai bien compris notre conversation au Lac, tu le respecte et le considère simplement comme un camarade. Rien de plus.

– C'est justement sur ce point que je t'interdis de faire de lui ton cobaye.

– Houlà Houlà, s'exprime la Serdaigle, regardant son amie avec une étrange expression.

– Quoi ?!

– Je ne t'imaginais pas possessive, ricane cette dernière, avec un sourire malin.

– Je ne suis pas possessive, réprimande la Serpentard. C'est juste que se serait dommage qu'au moment où je commence, enfin mes entraînements, je ne puisse avoir les instructions de notre capitaine.

– Parce que tu veux pas avouer qu'il t'intéresse ? plaisanta Béatrice.

– Parce que je n'ai pas envie d'entendre le rire horrible de sa peste de cousine, quand elle le verra, se justifie t-elle.

Valéria Sayre, l'Héritage de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant