Chapitre 16

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Le soleil se leva doucement derrière les imposantes montagnes de la région, tandis que le vent frais souffla des brises froides sur le paysage vert, décoré d'un immense château, où ses résidents étaient bien au chaud dans leurs lits.

Sauf Béatrice, qui se leva très tôt avec précipitation, surprenant ses camarades de chambre, levant à peine un œil. Elle s'habilla vite de son uniforme, n'oubliant pas ses leggins, attrapant son pull, son sac et sa cape,  et descendit précipitamment les escaliers, sortant en un éclair de la salle commune.

L'heure était encore tôt, et elle se retrouva seule dans les longues et froides couloirs du château, se dirigeant vers les serres, espérant que monsieur Londubat, ne soit lui aussi un lève tôt. Se cachant comme elle put, elle jeta vite un œil dans les alentours, espérant que personne ne puisse la voir ici, et s'avança prudemment vers la serre.

Béatrice appuya doucement sur une vitre déverrouillée, agrandissant l'ouverture, pouvant passer en dessous sans problème. Elle lança un regard à l'intérieur, repérant la plante qui l'intéresse pour sa potion qu'elle avait préparée durant toute la nuit, voyant que personne n'était dans les parage. Elle repéra de suite le tentaculaire venimeux, juste à côté de la fenêtre, celui-ci semblant endormit.

Mais les connaissant que trop bien, comme sa petite marque à sa main droite l'indique, Béatrice sortit lentement sa baguette de poche, relevant sa tête et sa main dans l'ouverture. Le tentaculaire leva sa grosse tête vers l'intruse, l'ayant sentie, et se dressa de sa taille, comme pour l'attaquer.

Diffindo.

Un jet rouge sortit du bout de sa baguette, et toucha la plante, qui émit un petit cri aigu de douleur, avant de basculer sa tête en avant, assommé.

Béatrice releva entièrement sa tête dans l'embrasure de la fenêtre, ravie que le danger éloigné, et approcha une longue fiole vers la plante étourdie. Ce qui lui fallait simplement était juste un peu de son jus, et avec une petite coupure au niveau d'une de ses longues branches comme des fouets, elle plaça la fiole en dessous et se remplit doucement de la substance.

– Tu fais quoi ici ?

Si elle n'était pas concentrée à remplir la fiole, Béatrice aurait sans aucun doute sursauter, et se serait cognée fracassement contre la vitre. Elle émit un petit cri, plaçant vite sa main sur sa bouche, et se retourna vers le nouvel arrivé, ne reconnaissant, heureusement pour elle, la voix du professeur. Mais elle reconnut celle qu'elle voudrait entendre hurler dans les flammes de l'enfer.

– Qu'est-ce que ça t'as peut te faire Weasley ? cracha Béatrice reprenant son action. Je suis occupée.

– Tu sais que je peux prévenir le professeur, pour ce que tu fais ? tenta Fred à intimider.

– Non, c'est vrai ? s'exclame t-elle, d'un air choquée mais s'en ficha complétement.

– Alors ça ne te dérangerai pas s'il te donne une retenue ainsi qu'il t'enlever des points ? lui demande t-il sur un ton autoritaire, croisant ses bras contre sa poitrine.

Béatrice se retourna et lui lança un regard insolent derrière ses lunettes avec un sourire cynique, ce qui offensa beaucoup le Gryffondor, ne connaissant pas cette facette de la Serdaigle. Mais il ne pouvait que comprendre, sachant très bien pourquoi elle se comportait ainsi.

Béatrice sortit sa tête de l'ouverture, faisant attention de ne pas renverser le contenu de la fiole, puis la ferma avec un bouchon. Elle arrangea son chignon, Fred ne la lâchant pas du regard, n'arrivant à se détacher de son action, la rendant éblouissante avec les rayons du soleil qui se levèrent derrière elle. Elle fit une énième boucle avec son élastique et se tourna vers lui, reprenant son sérieux.

Valéria Sayre, l'Héritage de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant