le temps n'existe pas

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— Chérie, je n'ai jamais vu ça nulle part

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— Chérie, je n'ai jamais vu ça nulle part.

Un coup d'œil échangé avec Meguru et Avyi se rassoit dans le fond du canapé, sans émettre autre chose qu'un soupir. Sa mère triture la bague entre ses ongles rouges, un sourcil levé. Elle relève les yeux vers les deux adolescents, une moue dubitative sur le visage. Non, elle n'a jamais vu un bijou pareil, même en cherchant dans ses souvenirs les plus lointains. D'un geste lent, elle repose l'anneau sur la table en chêne.

— Et elle vient d'où, cette bague ?

— Par terre, dans un terrain vague, avance Meguru en zieutant vers Avyi. C'était pas loin d'ici, alors on s'est demandé si vous l'aviez peut-être déjà vu.

Il se frotte les mains, joue avec ses ongles.

Stress.

Le jeune homme regarde Grace se lever et épousseter sa jupe brune ; elle le fait paniquer. Meguru n'a jamais vu une femme avec autant de charisme, qui, rien qu'en se levant, fait taire un auditoire entier. Même Avyi ne bouge plus d'un pouce.

— Et bien non, je n'ai aucune idée de sa provenance. Sinon, allez voir Felicia. Elle a beaucoup de patients à l'hôpital, et elle connaît du monde. Peut-être qu'elle pourra vous aider.

Felicia.

Avyi tapote le dos de Meguru, soudainement revigorée. Alors que Grace esquisse un sourire en leur tournant le dos, la jeune femme reprend la bague, la brandit devant les yeux brillants de savoir de Meguru.

— Felicia, c'est la mère de Sofia ! Je la connais, j'ai été la voir y'a même pas une semaine.

— La rousse ?

— Oui ! Je lui fais confiance, elle aurait rien à gagner à parler de ça à qui que ce soit de malveillant. Et puis Esteban était vieux, la bague à l'air vieille...

— Donc si elle travaille dans un hosto, elle doit bien connaître des personnes âgées.

— Exactement.

Il retient une exclamation enjouée, teintée d'un peu de peur. Il a toujours aimé les enquêtes, certes, mais c'est tout de même un véritable squelette qu'ils ont entre les mains.

Il arrache le bout de peau qui entoure son ongle. Un filet rouge perle au bout de son doigt, il l'essuie sans rien dire.

Avyi continue, un sourire immense collé aux lèvres. Oh, voilà bien longtemps que sa curiosité n'avait pas trouvé de quoi se nourrir. Son esprit ne vagabonde pas tellement, mais il avale comme un monstre tous les minuscules fragments de vie qui l'intéressent ; Avyi n'a jamais eu peur, tout était prétexte à la connaissance. Le cortège de la Güestia ? Elle l'aurait regardé jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le fin fond de ses insomnies. Son inflexibilité aurait fait disparaître le Don Juan et ses louanges.

Peu importe s' il lui faut passer un jet de feu pour trouver de quoi assouvir son besoin de savoir, elle le fera. Sans y penser plus que ça, elle se lève dans un élan de cupidité curieuse. Meguru la regarde avec des yeux remplis de petites paillettes dorées ; rarement a-t-il eu sous les yeux une silhouette aussi déterminée. La soif d'inconnu d'Avyi, c'est presque une invitation à suivre ses pas, à chercher toujours plus loin à ses côtés.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 29 ⏰

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𝙍𝙚𝙞𝙣𝙚 - 𝙈.𝘽𝙖𝙘𝙝𝙞𝙧𝙖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant