Rentrée chez moi, je soupire. En ce moment, je me rends bien compte que je soupire trop, mais là maintenant, je peux dire que c'est justifié.
Un de mes profs stupides nous a demandé de rendre un compte rendu de TP en une semaine, mais pour ce TP, je ne comprends rien du tout.
Je ne sais pas comment faire. Je décide de rentrer, de m'installer sur mon canapé, non sans m'affaler dessus.
Je me relève, m'étirant. Il est quelle heure ? Je pose mon regard sur l'horloge au-dessus d'un de nos nombreux meubles. Cela fait maintenant 2 heures. Oui, 2 heures que je travaille sur ce TP, et je n'ai fait que 3 questions.
Je ne comprends pas comment les autres font pour comprendre et y arriver en si peu de temps, je ne dois pas être un génie, mais tant pis, j'ai un objectif en tête, et je dois l'accomplir.
Me mouvant de droite à gauche sur le fauteuil pour bouger mes hanches, souffrantes en raison du temps que j'ai passé assise, je finis par me lever.
Il y a bien un autre objectif que je dois réaliser en ce moment, qui doit être bien plus important que tout autre chose: ma prière. Je prie, un long moment, et lorsque je range mon tapis de prière, j'entends le cliquetis de la porte d'entrée.
Soudain, une atmosphère se forme. Je le sens tendu, comme épuisé. Je respire alors profondément, essayant de canaliser mes émotions. Je suis trop sensible, et je suis toujours sur les nerfs en ce moment, et beaucoup trop contre mon mari. Je vois bien qu'il s'en veut aussi, et je ne suis pas du genre rancunier.
Simplement, j'ai l'impression que nous sommes tous les deux tendus, et avons besoin de nous disputer.
"Bonsoir, je te prépare à manger", je lance timidement, peu confiante.
"Non ça va aller merci", me répond-t-il, ne m'offrant même pas un regard.
"Tu n'as donc jamais faim ?", dis-je, inquiète de son état. Je penserais presque qu'il déprime, est dans un état dont il ne pourra sortir, et cela m'effraie.
Je n'arrive déjà pas à me comprendre, alors si je devais commencer à le déchiffrer, j'en perdrais la tête.
"Nahh t'inquiètes, je vais bien"
Il me regarde enfin, sans vraiment s'adresser à moi. Il semble perdu dans un autre univers, où son esprit repose enfin en paix. Le problème étant que, j'aimerais faire partie de ce monde de paix, le sien.
"Ok. Je vais dormir alors, tu viens ?"
"Tu ne manges pas ?"
"Non, je n'aime pas manger toute seule..."
"Mmh..."
"....sans toi"
Il s'arrête un instant, comme s'il venait à peine de commencer à m'entendre, et analyse mes mots. Je ne comprends pas pourquoi il ne mange plus, avec moi en tout cas.
Eh bien quoi, je suis moche quand je mange ?
Ou alors je bave ?
Ce n'est arrivé qu'une seule fois, je m'étais goinfrée la bouche de friandises, et j'ai été rapidement dégoûtée par toutes les sucreries que j'avais englobé.
Je serais sûrement morte ce jour si j'avais respiré ne serait-ce qu'une poussière de sucre, et j'ai même arrêté le sucre un moment. Beurk, quel mauvais souvenir.
"Tu as faim ?"
Je hoche les épaules. Tout dépend de ce qu'il veut lui, alors je ne suis pas certaine de ce que je veux.
"Purée t'es relou"
Et il part vivement dans la cuisine. Sage comme je suis, je suis ses pas, peu sûre de ce qui m'y attend. Je tombe face à face avec un couteau.
"Quoi ?", dis-je, haussant les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il veut de moi.
"Coupe les fruits, je fais la salade", et il se tourne, s'occupant très sérieusement de sa tâche.
Je souris, sincèrement, plus qu'heureuse de ce qu'il vient de se passer. Une boule de joie se forme dans mon cœur, et je décide de commencer rapidement ma tâche, pour passer plus de temps ensemble, assis côte à côte.
Comment toutes les fois où la joie m'emporte, je chantonne, sans m'en rendre compte encore une fois. L'esprit divagant comme les vagues d'une mer imperturbable, je me sens bien, là maintenant.
Qu'est-ce que ça fait du bien, d'entrée heureux avec de simples gestes d'amour et de tendresse.
A cette pensée, je me rends compte de toutes les fautes que j'ai pu faire jusqu'à maintenant. Je n'aurais jamais dû me comporter ainsi avec lui, ni avec personne. J'avais également été désagréable avec ma famille, mais les voyant moins souvent, je pense que la flamme de ma colère à vite succombée.
Je me retourne pour lui faire un back hug, quand je croise son regard.
Depuis quand me regarde-t-il au juste ?
Aucune idée, même si cela me fait plaisir, je prends en considération mes agissements, et me dit qu'il doit juste trouver une manière de me torturer lentement en jouant le jeu du silence pour tous les maux que je lui ai causé.
"Écoute, je-"
"Tu sais, je n'arrive pas à t'en vouloir"
Mes mots se perdent en chemin, comme de petits enfants dont les parents n'ont pas été vigilants.
"Comment ?", est le seul mot qui sort finalement de mes lèvres, comme s'il leur était interdit de prononcer tout autre mot.
Je sens son regard lourd de sens sur moi, et je trouve que j'ai soudainement bien du mal à cligner des yeux. Les larmes me montent, ne comprenant rien à la situation.
"Quoique tu fasses, je trouve le moyen de t'aimer encore plus qu'avant, comme si tes défauts sont le baume au coeur que je cherche depuis si longtemps"
"Mais je n'ai rien f-"
"Boucle la un instant s'il-te-plaît", mes lèvres se referment en une ligne droite, très attentive face à ces mots, "merci".
Je l'entends prendre une profonde respiration, me donnant l'impression qu'il me récitera une poésie.
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Bonjour, bonsoir
Voilà enfin le chapitre 4 les enfants >v<
Quand j'ai écrit ce chapitre sur ordi, il faisait 1008 mots, et ici il fait environ 970 mots, j'ai peut-être raté des mots et j'suis trop deg, espérons que ça reste lisible !!!
Bizzzz
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Emerald green
AcakMariés depuis quelques mois maintenant, ils font face à des obstacles auxquels ils n'auraient jamais pensé avant de se marier. Souffrir étant leur dernière volonté, ils se battent l'un pour l'autre, réussissant parfois à misérablement tomber plus ba...