Chapter Ten

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"Putain ce cul que t'as Louis." J'éclate de rire en lisant la gêne sur son visage. Bien entendu, il ne laisse rien paraître et m'adresse un doigt d'honneur. Il est sexy bordel. Je ne sais pas d'où me viennent toutes ces pensées, probablement le fait d'avoir fini trois bouteilles de vins? J'en sais rien et je suis pas certain de vouloir savoir.


"Lou, c'est pas le genre de geste que l'on fait à son petit-ami, je me trompe?" 

Je sors de l'eau en remettant mes cheveux en place après les avoir vivement secoués afin de ne pas les avoir sur mon visage. Il se plante au milieu du jardin, croisant les bras sur son torse et me défiant du regard.

"Sinon quoi?"

"Sinon je t'attaque."

Je joins l'acte à la parole en me jetant littéralement sur lui, ce qui nous valut un bon plongeon dans l'herbe fraîche. Heureusement, ou malheureusement je ne sais pas encore, le corps de Louis amortit ma chute et je me retrouve allongé sur lui. Moi trempé en caleçon, lui à présent également mouillé et en caleçon.

"Tu m'écrases!"  Il geint et tente de se libérer. "Harry bouge de là!"

"Pas avant que tu t'excuses." Je boude comme un enfant. "S'il te plaît?" Je murmure.

"Pourquoi je m'excuserai? C'était de la légitime défense à ce que je sache!"

"Bébé!" Je m'exclame. "C'est pas de la légitime défense! Je suis ton copain! J'ai simplement dit ça pour rire! Bien qu'entre nous, tu as vraiment un beau cul."

"Roh Harry, je plaisantais! Tu sais aussi bien que moi il me semble ce que ça fait de se faire mater à longueurs de journées."

"T'es jaloux à présent?"

Et ça a continué comme ça pendant tout le reste de la soirée: lui qui n'arrivait pas à me faire admettre que les gens me regardaient avec envie à la boulangerie. 

On est à présent allongés sur le canapé d'une chambre. Non non, pas le canapé du salon, carrément un coin salon dans une chambre. Tout ça semble tellement normal pour lui je veux dire, il a des habits de marques, et pas les moins chères, une maison de vacances dans mon village (bien que je ne le blâme pas, sans ça, nous n'aurions jamais pu nous rencontrer) et maintenant ça. Sa famille est blindée tandis que la mienne vient d'un milieu ouvrier et assez modeste. Sans mon beau-père, on aurait jamais pu joindre les deux bouts je pense.

"Bébé, à quoi tu penses?"

La voix de Louis et la pression qu'il exerce sur mon épaule me sort de rêverie, je tourne la tête vers lui en soupirant.

"On est pas du même monde."

"Co-Comment ça?"

Rien qu'au timbre de sa voix, je réalise qu'il a peur de ma réponse. Je m'enfonce un peu plus dans le sofa, me rapprochant au maximum de lui afin de laisser reposer ma tête contre son torse.

"Tu es riche Lou. Je ne le suis pas."

"Non Harry." Il grogne tout en tremblant. "Mes parents sont riches, pas moi. Depuis que je vis loin d'eux, je dois travailler pour avoir de quoi manger et payer mon loyer chaque moi. On est pareils Harry."

"Je te crois, je suis désolé. Je pense être juste fatigué."

J'enroule mes bras autour de son corps et nous fait basculer tous les deux à l'horizontale. Je niche mon visage dans le creux de son cou et souffle dessus, essayant d'être assez apaisant.

"Tu ne me laisseras pas tomber pour ça hein Harry? Promets-le moi."

Je prends conscience que malgré ces allures de gros dur bien qu'il soit plus petit que moi, mais plus vieux, Louis a besoin de se sentir rassuré en toutes occasions. J'en prends conscience en même temps que je sens le sommeil m'envahir. Je crois avoir murmuré quelque chose comme

"Promis.  Bonne nuit Louis, je t'aime."

Puis je sais qu'il m'a embrassé bien que je m'endors presque aussitôt après qu'il l'ait fait. Je m'endors pour la première fois dans les bras de mon copain. Et j'aime cette sensation de sécurité et de bien être qui nous entoure. Parce que la vie peut être une facile tout comme elle peut être la plus grosse des putes.

Omegle. [L-S] #wattys2015Où les histoires vivent. Découvrez maintenant