Omegle. [L-S] #wattys2015

Chapter Seventeen

Je suis rentré chez moi ce soir-là. Harry m'a raccompagné et il est resté devant chez moi. Longtemps. J'ai pas compris sur le coup mais il est descendu de la voiture avant que j'ai eu le temps de fermer complètement la porte d'entrée.

"Je viens avec toi."

"Non Harry." Je murmure, pas sur de moi. "Ils vont te démonter."

Il me sourit gentiment, oui gentiment. Il se dépêche d'entrer après moi. J'espère que ces cons sont absents pour la journée.

"Ma chambre est à l'étage."

"Je sais Louis."

Je rougis, oubliant qu'il était déjà venu chez moi m'aider à garder mes sœurs et Ernest.
Je détale en haut des escaliers et je m'assieds sur le lit en me demandant ce que je fais ici. Je veux dire, je n'ai absolument rien à récupérer. Peut être que je ne voulais pas me retrouver seul avec Harry? Probablement ça.

"Arrête de repousser le moment Louis. Tu sais qu'on va devoir s'expliquer et le plus tôt sera le mieux."

Il claque la porte derrière son passage et je sursaute. Il se tient au milieu de ma chambre, le regard froid et les traits de son visage plus que sérieux. Le fait de ne pas l'avoir encore senti près de moi me pesait encore plus peut-être que le fait qu'il me voulait des explications.

"Bébé .." Je tente.

"Non." Il répond, sec. "Y a pas de bébé qui tiennent Louis. Tu me dois des explications."

"Bien-sur que je t'en dois!" Ce fut trop et bien que ma voix fut forte, elle céde alors que je fonds en larmes. "Mais putain j'ai aussi besoin de toi là! Prends moi dans tes bras ! Rassure moi putain!"

"Tu crois vraiment que j'ai envie de te prendre dans mes bras là?" Lui aussi cri à présent.

"Oui!"

Et c'est vrai. Je sais que lui aussi veut m'embrasser. Lui aussi veut pouvoir me prendre dans ses bras mais c'est de ma faute si il ne le fait pas.

"Ma mère m'a insulté. Elle m'a balancé tout un tas d'insultes qu'une mère ne devrait même pas être autorisée à penser à l'encontre de son enfant."Je commence en creusant ma mémoire à la recherche de souvenirs. "Il m'a tapé devant elle, pas une simple baffe. Il m'a roué de coups en me disant que j'étais une putain de tapette, qu'il savait même pas pourquoi il se retenait de m'emmener à l'église afin de me faire pardonner mes péchés au près du Seigneur. J'ai répondu que le fait d'être amoureux n'était pas un pêché contrairement au fait de taper un homme. Et tout a dérapé."

Je lève légèrement les yeux vers lui, et je le vois me regarder avec toute l'attention dont il doit disposer.

"Il a multiplié les coups, et ma mère s'est interposée. Il lui a crié dessus pour qu'elle ferme finalement sa gueule." Je soupire. "Elle m'a dit de faire mes affaires et de quitter la maison. Que si ils me revoyaient ou si je revoyais ma famille sans que je n'ai eu leur autorisation, ils n'hésiteraient pas à m'envoyer dans un putain de monastère." Je l'entends ricaner. "Ravi que ça te fasse rire."

"Désolé Louis. Mais ce n'est pas un peu excessif comme réaction ?"

J'hausse les épaules.

"Mark est un putain de catholique. Pour lui c'est pas de relations sexuelles avant le mariage et surtout un couple doit se composer d'une femme et d'un homme. Sinon son club de religieux et lui se chargent de la personne."

"Ça reste complètement excessif. T'es juste amoureux Louis. T'as tué personne!"

Il se rapproche de moi et au moment où ses bras se posent autour de mes épaules, un cri presque inhumain se fait entendre du rez-de-chaussée. Pitié non.